vendredi 22 octobre 2010

Marchands de soupe "populaire", ne nous faites pas prendre des vraies scies pour des citernes !

Amis lecteurs, vous savez quoi ?

J'en ai ras la casquette d'entendre toujours le mêmes mots à chaque déclaration ou discours des autorités politiques.  Christine Lagarde, qui n'a jamais brillé, ni par ses compétences, ni par son talent oratoire nous sort toujours les mêmes incessantes scies. Si par extraordinaire il lui arrive de prendre quelques libertés, elle se ridiculise irrémédiablement
Nadine Morano,  dont les raisonnements intellectuels sont à Einstein ce que la logique mathématiques du  lézard est à l'homme, ânonne infatigablement sur de nombreux médias le même vocabulaire, usé jusqu'à la trame, créé par des communicants qui se prennent pour des génies ;   Dominique Paillé ou Frédéric Lefebvre, porte-paroles auraient pu, à force de débiter machinalement leurs textes, nous réciter la Bible à l'envers.


Bref, ces psalmodies me deviennent insupportables !

Nos Ministres possèdent-ils un bagage intellectuel aussi restreint, pour répéter inlassablement les mêmes slogans creux ? Ont-ils tant besoin d'un masque pour se faire comprendre ?

Ne seraient-ils devenus que des zombies sans âmes ni cerveaux ; de pauvres êtres incultes incapable d'arguments personnels ?

Avez vous remarqué ? En ces temps difficiles, chaque communication d'un membre du gouvernement est émaillée de quelques "mots liges" répétés à l'infini.

Ces scies, autrement appelées familièrement rengaines ou répétitions sont fournies par des staffs de communication et apprises par cœur par les porte-paroles ou les Ministres.

Bref, j'enfonce probablement les portes ouvertes, mais on appelle les mots utilisés, des "éléments de langage". Ce vocabulaire n'est évidemment pas innocent car chaque terme sous-entend une signification bien précise qui éveille souvent des sentiments passionnels : ainsi, le mot "casseur", tel qu'il est employé en boucle appelle le sentiment de peur et de violence et en contrepartie, un besoin d'ordre et de protection.

Le mot "déblocage" évoque une remise en marche sans violence, donc une action pacifique. Un peu comme si la machine s'était grippée à la suite d'un malencontreux grain de sable coincé dans un rouage...

L'expression "le droit de grève ne doit pas entraîner le blocage" est une antienne répétée au rythme du staccato d'une mitrailleuse. Il montre  le caractère de grande tolérance de l'exécutif tout en affirmant sa fermeté.

On évitera de parler des imbéciles, et pas des  moindres, qui prononcent à tout bout de champ, le mot "otages" en évoquant des usagers privés de carburant ou de transport. Les véritables  otages en Afghanistan et au Mali vivent des situations autrement plus dramatiques. L'utilisation d'un tel terme disqualifie à jamais les cons qui le prononcent avec une telle impudeur et une légèreté inadmissible.

Autre "élément de langage" qui peut légitimement exaspérer : l'utilisation du mot "réforme" pour justifier des régressions sociales ou politiques. Si nous poursuivions sur ce chemin mouvant on pourrait logiquement en conclure que quelques "réformes" bien senties, nous conduiraient joyeusement à un régime politique dictatorial !


Ceci est évidemment un non-sens absolu car dans nos sociétés démocratiques, le terme "réforme" sous-entend une idée de progrès. Le terme de "contre-réforme" s'adapte donc bien mieux aux restrictions sociales mais bien entendu, il passe mal.. À nos communicants de trouver le mot idoine qui toutefois sera aussitôt connoté négativement, d'où l'intérêt de trouver un terme à signification positive pour lui faire endosser un sens régressif.

Le plus drôle dans cette stratégie, c'est qu'à l'instar de l'accoutumance aux médicaments, les astuces des communicants professionnels se périment très rapidement, le subterfuge étant rapidement éventé. Que voulez vous ? Il semble que le peuple français, soit devenu de plus en plus malin et subtil, au contraire de nos pauvres amis d'outre-Manche ou d'outre-Atlantique,manipulés comme de pauvres marionnettes par des médias ultra puissants.

Preuve, s'il en était que l'éducation, l'enseignement et l'éveil du sens critique dans ce pays, ne sont pas si médiocres que ça...

Amis marchands de soupe, un nouveau challenge vous attend pour 2012 : il est temps de creuser vos méninges, voire d'inventer de nouvelles ruses pour tromper le chaland !

Mais en écoutant votre chef, on a bien l'impression, que votre catalogue de banalités, grossier bréviaire de lieux communs n'est pas prêt de se refermer.
De ce côté là, n'en doutons pas, gageons que le niveau des arguments "politiques" de cette campagne électorale sera bas. Très bas...

Ils n'en seront que plus faciles à démonter.

Merci d'être passé. Pardon d'avoir été si emmerdant et sérieux. À après.

5 commentaires:

  1. Bien joué, finement analysé, néanmoins je sens le nain talonnette nous préparer un retour en force un de ces 4; un truc bien outrancier, mâché et prémâché par un cabinet de crise verrouillé à double-tour, et dont le papier-cul essuie généreusement le verbe ( ça y est, je vire scato, va falloir que je m'auto-censure, moi, bientôt).
    Sinon, "otages", j'ai bien peur que ça ne "disqualifie" pas tant que ça "les cons qui le prononcent avec une telle impudeur et une légèreté inadmissible".
    On en est malheureusement toujours là, encore.

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  2. Superbes photographies


    http://www.boston.com/bigpicture/2010/10/france_on_strike.html

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  3. @ Mike Hammer

    Je sais bien : le mot otage devient un refrain incessant. Et c'est vraiment honteux !

    @ Lucy

    J'ai vu effectivement ces photos. Elles montrent vraiment la détermination des gens. ;-)

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  4. C'est presque çà, quand je dis "assis ton derrière" à ma chienne, elle s'asseoit ; quand lui dit "viens pipi", elle sort et fait pipi, c'est du Pavlov. Quand j'entend "réformes, otages, débloquages, croissance" ... je vais me coucher ... serais-je devenue anglaise ?

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  5. @ Anonyme

    Je me le demande. Ils sont bien dressés nos amis anglais...

    Encore ce soir sue Canal, Aphatie faisait leur apologie.

    Pauvre Aphatie...

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Laissez-vous aller à votre inspiration, sans limite ! J'ai le cuir épais, le front étroit et la vue basse...

La seule limite aux débordements : la loi....

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