samedi 28 mai 2011

Desperate Zemmour. Un drame atroce s'est joué sur France 2.

Ce pastiche est à consommer avant de se coucher.






Zemmour nous confie : j'ai eu beau être 

odieux, lécher l'extrême droite, sucer 

les puissants, enfoncer les faibles, 

le pouvoir m'abandonne à la vindicte

sanguinaire de ce peuple insupportable.


À l'occasion de leur dernier  tournage, les duettistes ont vainement tenté de changer d'image...


Photo choisie par Étienne Courgeotte,71 ans, rédacteur en Chef.

Une interview exclusive de Yves Tétard, journaliste assermenté de la section Dassault n°1 



Y T : Monsieur Zemmour que pensez vous de votre éviction de l'émission "On n'est pas couché" sur France 2 ?
É Z : C'est un véritable complot, assorti d'un scandale épouvantable. Vous imaginez qu'avec les émoluments que je touchais pour cette émission, j'avais commencé à souscrire un crédit de 3 millions d'euros pour m'acheter un loft de 350 m² à Paris 17ème. Je vous rappelle que le prix du m² à Paris se situe autour 8000 €. Inutile de vous signaler que je vais me retrouver à la rue !

Y T : Certains de vos adversaires ricanent en évoquant votre lâchage par vos amis de l'UMP...
É Z : Je suis consterné, Monsieur Tétard : je me suis consacré sans compter à diffuser les thèses les plus racistes soutenues par le parti présidentiel, j'ai parlé  l'Hortefeux sans accent, j'ai traduit du Guéant dans le texte, j'écoutais tous les soirs les discours de Morano,  j'ai exprimé ce que Finkielkraut n'osait même pas inscrire en braille, j'ai révélé la France du parler vrai, j'ai été odieux avec les faibles et les pauvres, j'ai léché l'extrême droite, sucé les puissants et voilà comment on me remercie ! Comme dirait Jean-François Kahn, j'ai été congédié comme une vulgaire domestique africaine qui refuse de se laisser trousser ! Ne me parlez plus de  Justice dans ce pays !

Y T :  Mais justement, mon cher Éric, n'en n'avez vous pas trop fait ? Nous avons tous les 2 la même conception de la dérive de cette France métissée qui se profile à l'horizon et pourtant je suis bien noté par mes supérieurs gouvernementaux.
É Z :  Ne cherchez pas : la jalousie est la clef de cette froide élimination. Je ne sais plus qui déclarait que sitôt  que le poète disait la vérité, il était immédiatement exécuté. Ma culture s'étalait chaque jour davantage, j'exprimais comme un demi Dieu un langage simple et clair, mes citations d'auteurs du 19éme siècle ponctuaient mes raisonnements comme autant de roulements de tambours. J'ai même proposé mes conseils à un symposium  de l'UMP. En fait, j'étais devenu, comme mon collègue Aphatie, un clone d'homme politique avec comme légitimité, mon immense talent oratoire et une culture flamboyante. Les Français ne supportent pas les démonstrations d'intelligence supérieure ! Ce sont des médiocres.

Y T : Mais il me semble que vous avez eu des sympathies pour le mouvement de Monsieur Chevènement pourtant situé à l'opposé de vos opinions actuelles ?
É Z :  Certes, j'ai été de gauche, nul n'est parfait, et comme la plupart des admirateurs de Monsieur Chevènement, j'ai viré ma cuti et me suis retrouvé à flirter avec les thèses nationalistes assez proche du Front National. C'est d'ailleurs une coïncidence dont on ne parle pas assez, je trouve : le chevènementisme a été un nid pour les partisans des théories sur la xénophobie et l'identité nationale, développées par l'UMP.

Y T : Qu'allez vous devenir, mon cher Éric ?
É Z : Oh, il me reste i-télé, Le Figaro, RTL, la radio de la France profonde proche de mes idées... Et puis on peut toujours rêver : imaginez qu'au 2ème tour de l'élection on retrouve Marine Le Pen contre Sarkozy ? Imaginez que je devienne un jour, le Président de France Télévision. Je peux vous garantir que les têtes qui tomberont seront bien plus nombreuses que celles qu'ont fait choir dans les paniers ces chiens de révolutionnaires en 1793 !
Par contre, je tenais à rendre hommage à mon ami Éric Naulleau,  centriste social, Guy molletiste de conviction qui a toujours su me mettre en valeur et me soutenir, tel un fidèle et valeureux  lieutenant, même quand il pensait le contraire de ce que je déclarais.


Pcc Yves Tétard, journaliste testé, agréé et approuvé selon les normes Hortefeux-Guéant.



11 commentaires:

  1. Là c'est carton ! Je me suis tordu du boyau en lisant. J'ai eu du mal à garder mon sérieux. Super ! Dieu existe. Demandez à Naulleau-Zemmour !

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  2. Tr§s très bon bon ^^ Bien ri thanks :)

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  3. Excellent billet !
    Très fun.

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  4. @ lediazec
    Si j'ai déjà réussi à te faire rigoler, c'est déjà ça : ma mission est remplie. Merci Rodo.

    @ Donjipez
    Merci pour le compliment ! ;-)

    @ Le coucou.
    Content de te voir ici. Que demander de plus ? Et en plus si ce billet t'a plu, je suis comblé !

    @ Cybernet
    Merci du compliment. Parfois c'est drôle, parfois, je tombe à plat... En tout cas, c'est jamais pareil ;)

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  5. ça c'est de l'interview comme on aimerai en lire plus souvent (on s'abonne ou ?)

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  6. Beau billet!

    Faudrait maintenant qu'on nous débarrasse de Ménard ;)

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  7. ...et Collard aussi ! ET le nain,e t... Pffff.... ya encore du boulot, hein !

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  8. Cela revivifie le grand air des marchés du sud, çà sent bon quand tu reviens ... jolie photo !!!
    Bravo.

    la pecnaude

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  9. Pardon à tous.

    Un malencontreux décollement de la rétine qui me rend borgne (momentanément, j'espère). Une interruption de travail...

    Opération en urgence à l'hôpital des 15-20 à Paris.

    Joli mois de mai, Madame ; joli mois de mai, Monsieur !...

    À très bientôt.

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Laissez-vous aller à votre inspiration, sans limite ! J'ai le cuir épais, le front étroit et la vue basse...

La seule limite aux débordements : la loi....

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