mercredi 25 mai 2011

La balade de Zorba le Grec, esclave économique non consentant de l'an 2027.

Nous sommes en 2027.

Je m'appelle Zorba, je suis Grec et je travaille dans une fabrique de poêles à beignet. Les propriétaires sont Chinois et je gagne 174 € par mois, net.
Je suis heureux d'avoir un boulot. Je vais probablement travailler jusqu'à ma déchéance physique, de toute manière, je n'ai pas le choix. Après, on m'aiguillera vers les mouroirs privés que me paieront peut-être mes enfants.





Je me rappelle.

Nos soucis ont commencé dès 2008. Le FMI et les gouvernements européens dont l'Allemagne Merkellienne si honnie ont imposé à nos gouvernements, des couilles molles inconsistantes et corrompues, des plans d'austérité inouïs de brutalité. Ces salopards ont obtempéré lâchement, ne voyant pas qu'en donnant la main, ils perdraient dans un premier temps le bras, puis tout le corps...

Après la vente de toutes les entreprises nationales à des requins multinationaux, ils ont privatisé la police, la Justice, l'armée. Notre pays, berceau de la démocratie est devenu le lit de la ploutocratie internationale.

La répression privée y est tyrannique, la Justice privée féroce et l'armée, devenue une sorte de milice, ne sert qu'à épauler la police.

La transformation de notre société pour résorber les déficits et remettre le pays sur les rails a débuté en 2012  par "la Charte d'austérité et de redressement" suivante, bientôt appliquée à tous les pays atteints de "faiblesse" structurelle et financière :


 - 1) L'État en temps qu'administration, identité nationale, ethnie, entité, collectivité, groupe, structure, régulateur est abrogé. Il ne conservera plus les attributs de la gestion économique de la Justice, l'armée et la police : ces 3 organismes seront sous traités à des sociétés privées et supervisés par un conseil des Sages élus par les représentants des entreprises. L'impôt et les taxes sont déclarés hors la loi.

- 2) La libre circulation, des biens, des services et de la main d'œuvre, est sacralisée. La circulaire Bolkenstein deviendra le pilier du second article de la Charte. Tout citoyen d'un pays sera rémunéré au salaire de son pays d'origine et non plus à celui du pays hébergeur.

- 3) La libre concurrence est un droit inaliénable. Seules les règles économiques  du Divin Marché sans entrave seront prééminentes en cas de litige.

- 4) Les frontières douanières n'ayant plus lieu d'exister, aucune Loi sociale, économique ou politique de protection n'aura voix au chapitre .

- 5) Le profit et la rentabilité deviennent les facteurs immuables de toute activité humaine, culturelle et sociale. Tout échange doit se payer. Toute activité bénévole est interdite car elle obère le droit imprescriptible à la concurrence (article 3). Toute activité déficitaire se doit d'être rapidement stoppée.

- 6) TOUT SERVICE PUBLIC EST DORÉNAVANT DÉCLARÉ HORS LA LOI.


Je n'aurais jamais imaginé pareil déroulement. Ni mes amis, ni ma famille n'auraient prévu une société si terrifiante. Certains, qui auraient lu pareille fiction se seraient moqués, à juste raison, de leur auteur.

Et pourtant.


Personne ne voulait l'admettre, la démocratie d'alors était un leurre, je ne suis même pas sûr que ceux qui la conduisaient avaient conscience de l'impasse où certains économistes, aidés de quelques politiques plus ou moins affidés, nous dirigeaient en toute connaissance de cause...

Amis, lecteurs, j'espère que ces quelques  gribouillis et élucubrations apocalyptiques vous ont rendu joie et bonne humeur tout en réveillant certains neurones consacrés à votre survie.



 
À après.


5 commentaires:

  1. Mouarf ! Je vais faire une réponse de fainéant et faire un lien vers un billet que j'ai écrit pendant ton absence.

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  2. @ Nicolas

    Je ne l'avais pas lu (forcément, j'étais parti). Nos 2 programmes sont inverses. ;-)

    En ce moment, c'est le mien qui me paraît avoir le vent dans le dos, tout de même !

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  3. c'est tellement plausible voire probable que ça n'arrivera sans doute pas ce qui ne veut pas dire que ça ne pourrait pas être pire mais n'excluons toutefois pas qu'on puisse avoir une bonne surprise - sait on jamais ?

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  4. J'exorcise, Thierry, j'exorcise... J'invente le pire pour qu'il n'arrive jamais ! ;-)

    Mais on est vent debout dans cette direction lis donc ça publié en même temps : La Grèce (clic)

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  5. Bien dit. De l'anticipation très vraisemblable...

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Laissez-vous aller à votre inspiration, sans limite ! J'ai le cuir épais, le front étroit et la vue basse...

La seule limite aux débordements : la loi....

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