vendredi 29 juillet 2011

Mélancolie au dessous d'un nid de coucou.

Au revoir copain ! Rendez-vous au paradis enchanté des oiseaux ! Éden printanier où l'appel du coucou répond gaiement en écho, à celui de sa bien-aimée enfin retrouvée.
Affectueuses pensées à tes enfants et à tous tes proches. 



Amis humains,

Fermez les yeux et plongez dans votre subconscient...

Votre cerveau contient l'empreinte de toute votre histoire, vos peurs depuis la nuit des temps.


Vos lointains ascendants ont vécu des temps bien difficiles...

Flash.
 
Remontez 65 millions d'années plus tôt. vos ancêtres devaient être des sortes de petits mulots se nourrissant de déchets, de graines, de baies, d'insectes, tapis dans l'ombre, cachés dans les anfractuosités de rochers et les dédales de galeries souterraines pour se protéger de ces dinosaures effrayants qui dominaient  la Terre de tout leur poids, leur cruauté et leur puissance... 

Les prédateurs vous guettaient, vous étiez sans cesse réduits  aux abois. 
La précarité. La fragilité, la vulnérabilité.



ON ne donnait pas cher de votre avenir...

Et puis.

Une collision entre une météorite et notre planète, semble t-il.

L'extinction brutale et violente des dinosaures qui ont régné pendant plus de 160 millions d'années.

Vous rendez-vous compte ? 160 millions d'années !

Vous avez poursuivi votre évolution pendant 62 millions d'années. Après maintes transformations vous vous êtes lentement lentement transformés en hominidés.
Puis en " sapiens sapiens". 
Puis en "Cro-magnon".

 Vous avez créé des idoles car l'immensité de l'univers, la peur de la mort, votre fragilité, votre ignorance  vous terrifiait.
Vous avez construit des maisons en dur, des pyramides, des temples destinés à honorer des Dieux hypothétiques qui n'existent que dans notre imagination. 

Et pourtant vous n'étiez toujours que des mammifères comme les autres.

Grâce à la science, vous êtes devenus innombrables, vous avez inventé les mathématiques, la technologie.
Pour échanger vous avez créé l'argent : ce concept vous a, dans un premier temps, guidé vers le progrès et le mieux-être.

Enfin, lorsque le profit s'est accolé à  l'argent, ils sont devenus les armes suprêmes et ultimes de la puissance et de la domination d'une caste et la descente inexorable de l'Humanité vers son extinction. 

Amis humains, il est probable que votre race ne survivra pas aussi longtemps que celle des dinosaures : vous pillez trop les ressources, vous gaspillez sans compter, vous saccagez votre planète, vous polluez votre environnement.


Vous êtes la première et unique espèce à craindre sa propre disparition. Votre solitude et votre fragilité dans cet univers chaotique sans commencement ni fin, dont vous ne connaissez ni les tenants ni les aboutissants vous terrifie.

Vous avez conscience que votre civilisation est mortelle. Qu'une pénultième génération de vos descendants vivra l'extinction de l'espèce. Qu'un jour, il ne restera plus un humain.

Et pourtant vous n'êtes toujours que des mammifères comme les autres.


Flash.

Imaginez 3000 années plus tard. Vos ancêtres devaient être des sortes de petits mulots se nourrissant de déchets, de graines, de baies, d'insectes, tapis dans l'ombre, cachés dans les anfractuosités de rochers et les dédales de galeries souterraines pour se protéger de ces humains effrayants qui dominaient  la Terre de tout leur poids, leur cruauté et leur puissance...  

Rats, autrefois honnis, vilipendés, chassés, stigmatisés, vous êtes devenus les maîtres de la planète.

Momentanément. Comme les espèces qui vous ont précédé.

Vous êtes rusés, rebelles et résistants, vous ne croyez en aucune idole : vous n'avez ni églises, ni mosquées, ni temples. Peut-être changerez-vous quand vous prendrez conscience d'être mortels ?
Ô rats, bienvenue dans les décombres brûlantes de notre espèce cupide, arrogante, agressive, compulsive, cynique, égoïste, inaboutie ; vous ne pouvez que bâtir un monde meilleur.

Vous êtes nos camarades, nos cousins, nos frères, nos fils, nos successeurs : vous êtes l'avenir provisoire de la Terre.

Vous méritez bien d'hériter du flambeau d'une nouvelle épopée pour peu que vous abandonniez le comportement suicidaire qui a entrainé la disparition de l'espèce humaine.

Bonne chance, peuple des Rats !

Et surtout, souvenez vous de ce que l'homme a trop oublié : vous n'êtes que des mammifères comme les autres.

 

Amie lectrice, ami lecteur, merci d'être parvenu jusqu'à cette ligne, pardonnez mon style "pompier et pompeux" : le souvenir de Jean-Louis, alias Le Coucou de Claviers méritait bien mieux que cette pauvre fiction, mais hélas, j'ai fait du mieux possible avec peu de capacités...

À après !


PS : j'ai tiré ce nouveau texte d'un de mes anciens billets.

10 commentaires:

  1. coucou !

    Nous ne sommes que de passage, et celui de vie à trépas est parfois inattendu et rapide.

    La mort de Jean-Louis Fraisse me rappelle celle de Gilles Suze, le taulier du blog Il y aura... le NPA de l'intérieur.

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  2. @ despasperdus

    Non ? Gilles Suze est mort !

    On se côtoyait sur le DEL de Birenbaum.
    Oh merde ! Je l'ignorais.

    Merci à toi.

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  3. Coucou de clavier tu as laissé ton impreinte
    Merci

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  4. Empreinte indélébile ....
    Encore merci

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  5. Je te le confirme, tu pourras le lire ici, j'aimais vraiment le lire.
    http://ilyaura.20minutes-blogs.fr/

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  6. Ah ! Déjà quand Marcelle est décédée, au début de cette année.... surtout que peu de temps auparavant j'avais perdu Marjo, plus jeune que moi de 5 ans...

    Sale temps, avis de bourrasque pour les blogueurs !

    Dura vita, sed vita !

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  7. @ des pas perdus

    Je connaissais très bien son blog. On était voisins sur 20 minutes. Mais j'ignorais sa mort.

    @ Babel
    Oh ! je comprends ta douleur, Babel...
    Parfois, j'en viens à me demander pour qui l'épreuve est la plus dure : celui qui part ou celui qui reste ?
    Amitiés.

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