samedi 24 septembre 2011

Le chêne et l'oiseau : la parabole du blogueur. Niaiserie.

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Il était une fois un chêne si vieux qu'aucun habitant de la forêt se souvenait l'avoir connu arbrisseau...

La sagesse dont il aurait du hériter avec l'âge s'était muée au fil du temps en une suffisance méprisante envers tous les habitants de ces bois.



Un oisillon un peu simplet avait pris l'habitude détestable pour le royal feuillu de se percher sur une solide branche charpentière.

- "Hola, paltoquet !", commença le chêne altier en s'adressant à l'oiseau inconscient , "avant de poser tes pattes de microbe sur ma ramure tu pourrais au moins me demander la permission. Rappelle toi qu'au royaume des hommes, je suis le symbole de la Justice, de l'Ordre, de la pérennité du Pouvoir, de la solidité et de la puissance !"
Ajoutant : "admire donc ma force !" pendant que ses branches s'agitaient.

-"Billevesées !" fit l'oiseau en ricanant, "c'est parce que mon poids est considérable que tes branches remuent autant !"

Bien entendu, les  deux se leurraient gravement : le souffle du vent était seul responsable du mouvement des branchages...

Nous autres, êtres humains, grâce à notre extrême clairvoyance, regardons, fort évidemment,  avec quelque condescendance, ces créatures primaires disposer de si peu de sens commun.

Il faut dire que notre chêne était tricentenaire et que, tempêtes après tourmentes, vermines après termites, ruissellements après pluies torrentielles, son existence ne semblait tenir que par quelques fragiles racines sans que quiconque s'en doutât.


Un sinistre jour de septembre, par un temps gris à faire pâlir une perle, un fort coup de vent  prit de plein fouet le feuillage de l'arbre altier. Ce fut, par un hasard extrême, le moment que choisit l'oiseau impertinent pour se poser sur sa branche.

La puissance du zéphyr entraîna un déséquilibre du tronc massif mais vermoulu et les dernières racines qui retenaient l'ancêtre feuillu rompirent. Le chêne s'étala de tout son long dans un fracas terrible. Il périt dans la minute suivante dans le silence recueilli de ses collègues atterrés.

Lors de la chute, l'oisillon s'était envolé, tout effrayé.

Il se percha sur la branche d'un sapin voisin et héla une mésange qui passait par là.

- "Hola, Madame la mésange ! Regardez ce chêne  insolent : en me posant sur une de ses branches, mon poids l'a tellement déséquilibré qu'il s'est écroulé sans coup férir !"
La mésange le dévisagea d'un air admiratif et énamouré et s'en alla conter ce superbe exploit à tous les hôtes de ces bois, jurant qu'elle reviendrait rapidement afin de lui accorder quelques faveurs...

Il n'en fallut pas davantage pour consacrer ce nouveau héros dans le cahier prestigieux des légendes de la forêt.

Ami(e)s, si vous remplacez le chêne par le système politico-économique, le vent et la vermine par les éléments extérieurs  plus ou moins induits par l'homme mais qu'il ne maîtrise nullement et enfin l'oiseau par le blogueur voire le journaliste, vous obtenez l'allégorie, la plus niaise, la plus kitsch et la plus puérile de la toile. 


À après !

La photo de l'oiseau a été récupérée ici.

6 commentaires:

  1. Perso, Sandro Ballamou au hasard des allées me fait plutôt penser à un saule pleureur véreux et flasque avec des branches ripoux. L'une d'entre elles plie mais ne rompt pas arrosée qu'elle est par un pesticide de marque Hortefeux. Excellent produit nocif, un peu encombrant !

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  2. Elle était assez bien venue, cette allégorie : pourquoi a-t-il fallu que vous la gâchiez par ce dernier paragraphe lourdement explicatif ?

    (Et qui plus est dans ce bleu pénible qui a curieusement vos faveurs…)

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  3. @ b.mode
    Compte bien que Sandro ne coulera jamais. À moins qu'il attende d'être gâteux pour se présenter spontanément et de s'excuser 40 ans après pour sa future maladie d'Alzeimer...
    Pas à dire, cette racaille issue du pouvoir prend les Français pour de sacrés cons !

    Chirac a montré la voie pour détourner les chemins de la Justice. Les autres suivront probablement.


    @ Didier Goux
    Bien entendu, vous avez raison sur l'inutilité de ce paragraphe supplémentaire mais je rédige des billets politiques que tout le monde doit comprendre.
    J'admets volontiers avoir des goûts de chiotte en ce qui concerne la débauche de couleurs et la présentation de ce blog mais c'est un peu ma marque de fabrique...
    Il est possible que je modifie tout ça, un jour...

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  4. J'ai un très gros doute quant à la chute du chêne politico-économique car, lui, sa force lui vient de la vermine. Aidons le vent en battant tous très fort des ailes. Puéril. Je sais ...

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  5. @ Annick
    Perso, je crois que le système est condamné à moyen terme pour la simple raison qu'il se dévore lui-même...
    Merci de votre réaction.

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  6. hi cuicui :) très bon billet, je suis assez d'accord avec Didier le dernier paragraphe n'était pas forcément nécessaire! maintenant il est là, on va pas y toucher mais si tu pouvais juste le colorier en rose, ...j'aime bien le rose :)

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