mardi 30 avril 2013

Microcop. Au nom de la loi et de l'ordre...

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Nick était plutôt satisfait du texte qu'il venait de taper sur son clavier. Il en riait encore, surtout en relisant  ses flèches acerbes sur le comportement du chef de l'état. 

Nick était blogueur mais ne possédait ni sa licence de blogueur de gouvernement ni celle de blogueur d'opposition livrée au compte-goutte... Il se savait dans l'illégalité mais il ne s'en tourmentait pas pour autant !

Il ricanait encore quand il entendit le bruit agaçant du vol d'une grosse mouche rentrée par la fenêtre ouverte; Il la vit tournoyer plusieurs fois autour de sa tête et tenta même de l'occire à l'aide d'un vieux cahier posé à côté de son ordinateur. Rien n'y fit.

De guerre lasse, il ne se préoccupa plus du manège de l'intruse quand une douleur vive consécutive à une piqûre à la joue le fit hurler de douleur. Machinalement, sa main frappa violemment l'endroit de la terrible démangeaison...

Une panzermouche et sa micro dose d'explosif radioactif. (secret défense)


Lorsque le lieutenant Hunter entra dans la pièce, il assista à un spectacle insoutenable. Des morceaux sanguinolents de cervelle jonchaient les murs et le plafond. De minuscules esquilles d'os de crâne étaient plantées partout. Un œil était posé sur ce qui restait de bureau, une main déchiquetée pendait sur un fil électrique du plafonnier.

La victime avait été complètement décapitée par une explosion d'une puissance importante mais suffisamment faible pour éviter les dégâts collatéraux, aucune autre pièce de l'appartement n'était touchée...

Un texto tomba sur le mobile du policier. Il était inscrit : "le terroriste Nick Ottavi, blogueur d'extrême gauche très influent, hors la loi notoire et dangereux, a été abattu par un "microcop ®". Votre enquête est bouclée. Faites rapidement disparaître le corps. Évitez autant que possible la presse."

Hunter s'exécuta sans chercher à comprendre. Désormais dans cette société hyper surveillée, montrer un air agacé ou lever les yeux au ciel puis être détecté par des capteurs omniprésents pouvaient vous valoir une excommunication administrative sans préavis et le commencement de terribles représailles  !

La société allemande Übermensch gmbh spécialisée dans les nanotechnologies avait dernièrement créé des micro-drones électroniques de la taille d'une grosse mouche, autrement appelé "copdrone ©" susceptibles de transporter une micro charge d'un explosif ultra puissant capable d'arracher un cœur ou une tête à un animal de la taille d'une vache. Et ce, partout dans le monde et par tous les temps. 
Il existe également une version d'observation dotée d'une caméra nommée "seedrone ®". Des milliers de seedrones survolent les endroits à risques (banlieues, maquis, etc) et préviennent de tout risque potentiel.

La défense nationale allemande, militairement très en retard sur ses voisines a constitué de véritables bataillons de "beedrones ®" autrement surnommées en français des "panzermouches", armées jusqu'aux dents, capables grâce à leurs charges explosives radioactives de mettre à genoux tous les fantassins traditionnels du monde, y compris les mieux équipés. Un "birdrone ©" de la taille d'un moineau est à l'étude pour la destruction des blindés.

La Chine et les USA furent les premiers pays à commander des milliers d'exemplaires destinés aux affaires intérieures, au maintien de l'ordre et au démantèlement du crime. Cette fructueuse entreprise devint rapidement leader dans son domaine.

En Chine, en Russie, dans les pays du Golfe et dans les pays occidentaux, il en fut ainsi de l'avenir de la démocratie ou du peu qu'il en restait.

Après les séries d'émeutes populaires dues à la crise économique de 2013 et 2014 qui avaient ébranlé les pouvoirs en place de pratiquement tous les pays, tout journaliste, tout communicant ou tout blogueur se devait de posséder une licence l'autorisant à diffuser un contenu sur Internet ou exercer son emploi. 
Était considéré comme terroriste tout individu mettant en cause l'idéologie économique et financière ou contestant le bien fondé de la morale traditionnelle que défendent toutes les grandes religions.


Chers collègues, si vous n'êtes ni blogueur de gouvernement, ni blogueur d'opposition parlementaire. Et si par ailleurs, vous entendez vrombir ou bourdonner près de vous une grosse mouche à merde, qui, malgré son aspersion par de conséquentes doses d'insecticide, continue son manège, je conseille instamment de vous réfugier dans un blockhaus prévu pour votre protection.

C'est une question de survie pour un blogueur Front de Gauche, entre autre !

Ne me remerciez pas.  


Amies lectrices, amis lecteurs, méfions nous des dérégulations, du progrès sans  règles morales ni éthique ni garde-fous ; gare à ce dogme pervers des renards libres dans des poulaillers libres ou de l'État faible face au Marché tout puissant que souhaitent nous imposer les élites européennes.

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Bon pied, bon œil, hissez la voile et dépliez vos pavillons !
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mercredi 24 avril 2013

Le miroir aux retraites. Bienvenue en l'an 2025.

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Bonjour.
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Je m'appelle Benoît, j'ai 74 ans passés, je suis plombier et nous sommes aujourd'hui le vendredi 11 juillet 2025. J'ai  eu l'honneur d'inviter les membres de mon entreprise, au pot de départ à la retraite.
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Mon patron depuis 40 ans, Monsieur Lucien, dit le déboucheur des Lilas (Seine Saint Denis), m'a offert comme cadeau, un superbe déambulateur qui aidera à me déplacer. Mes collègues de travail se sont cotisés, quant à eux, pour m'offrir une séance d'une semaine dans un centre de thalassothérapie à Binic : une cure consacrée au soulagement des douleurs dues à l'arthrose...
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Quelle émotion, mes amis !
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Mais ce fut pas tout ! 

Le déambulateur : un marché d'avenir en pleine expansion...


Tenez vous bien : un membre du Ministère du Travail des Aînés accompagné d'une huile du Medef s'étaient personnellement déplacés pour me décerner la Médaille de vermeil récompensant une activité professionnelle exercée pendant plus de 60 ans ! J'en ai encore les larmes aux yeux !

Sans oublier la visite surprise de  Monsieur Gérard, appareil photo en bandoulière, membre du bureau de ma section UMP de Vélizy, m'apportant 3 bouteilles de bon vin chinois !
Vous imaginez ma joie et ma fierté.
Et celle de Bernadette, mon épouse. Sans oublier Kiki, mon caniche nain, fier comme un ortolan !
J'admets sans honte avoir sangloté comme un gosse. Il faut avoir bossé 60 ans sans discontinuer pour comprendre !
 
Et puis est venu le moment de mon discours. La voix étranglée par le trac, j'ai d'abord remercié Monsieur Lucien, un patron au grand coeur, qui, à l'occasion de mes 65 ans n'a pas hésité à adapter des bretelles à mon poste à soudure afin que je grimpe les étages plus aisément. Puis dans un élan de bonté qui l'honore, il a de surcroît commandé des harnais sur mesure pour faciliter le transport des sacs de plâtres.  Et cerise sur le gâteau, vu mes handicaps, il m'a permis de travailler le samedi pour terminer mes ouvrages !

Ces gestes simples et désintéressés m'ont profondément touché : je lui en serai toujours reconnaissant. Il montre en tout cas que tous les patrons ne sont pas ces négriers que les ultra-gauchistes nous dépeignent !

Puis j'ai évoqué les instigateurs généreux de la réforme des retraites et chaleureusement félicité les gouvernements successifs, qui, sous la poigne sévère mais juste de Messieurs Sarkozy, Hollande et Valls, notre nouveau président du MPS (mouvement populaire socialiste), ont su prendre à bras le corps et sans équivoque, ce problème crucial... 

À ce moment du discours j'ai cru entendre quelques quolibets et moqueries de collègues du Parti de Gauche et autres mauvais esprits communistes toujours prêts à se rebeller pour travailler le moins possible. Toutefois, intraitable comme notre président , j'ai méprisé ces manifestations conservatrices d'un autre âge.
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Je ne sais ce qu'il m'a pris ; j'ai été soudain secoué par une terrible quinte de toux qui a duré 2 bonnes minutes. Mon  médecin, un gauchiste du parti de Borloo, avait assuré que mes poumons ressemblaient à une éponge passée dans un bain d'acide sulfurique du fait de l'absorption de vapeurs toxiques dues au chalumeau. Mais Monsieur Lucien, grâce à un rapport irréfutable du Medef, m'avait persuadé du contraire. Essoufflé, je dus réclamer un siège avant de me trouver mal, victime d'un léger évanouissement.
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Je revins à moi 5 minutes plus tard, pour poursuivre  courageusement mon discours sous les ricanements  de la racaille trotskiste, l'admiration bruyante de messieurs Lucien et Gérard et sous les aboiements et les applaudissements de Bernadette et Kiki.
  
À ce moment, devant la jalousie exacerbée et la mauvaise foi de certains, j'avoue avoir eu mal à la France.

Des tremblements incoercibles agitant mes mains m’obligèrent à abréger mon speech.
Et ce fut couché sur une civière que je reçus cette médaille si convoitée des mains d'un délégué du Ministère du Travail des Aînés.
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Ce fut le plus beau jour de ma vie.
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Ce fut aussi son dernier car le soir même, Bernadette sa femme, Kiki son fidèle caniche nain, ses deux enfants Cédric et Guillaume et ses 9 petits enfants eurent l'extrême douleur de vous faire part du décès de Benoît, mort à 74 ans au champ du labeur...


Amies et amis, vive la retraite à 67 ans, puis 70 ans et enfin à 74 ans pour le bien de l'économie et des équilibres financiers si nécessaires au bonheur et à la perpétuation de l'espèce humaine, qu'ils disent !
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La mort et la déchéance sont indubitablement au bout de cette réforme qui résoudra au moins un problème majeur : celui de l'euthanasie puisque dans le but de supprimer la charge des retraites, il suffira de nous faire travailler jusqu'à ce que mort s'ensuive !
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Bon courage et à bientôt !
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vendredi 19 avril 2013

Les confessions intimes d'une rebelle catholique au pied mutin.

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Mes très chers,

Je m'appelle Anne-Sophie, j'ai 22 ans et j'étudie à Science Po. Mon père est cadre supérieur dans un grand groupe pétrolier et son épouse est femme au foyer comme on dit dans les milieux populaires. J'habite le 17ème arrondissement dans un modeste appartement de 140 m² où officient ma chère mère et les deux domestiques qui l'épaulent.

Mon fiancé Charles Henri qui, je le précise ne m'a jamais effleuré, réservant ses transports sexuels pour la nuit de noces consécutive à la cérémonie du mariage religieux, m'ayant invité à vivre une grande aventure populaire, un juste combat politique contre le manant socialiste, le gueux gauchiste rentrés par effraction dans les arcanes du pouvoir généralement destiné à notre classe !




 Déjà, lors de la messe dernière, dans la paroisse où je milite aux MJCF, nous avions été alertés par l'abbé Petitgros de cet odieux projet de loi du mariage pour tous, ersatz de cérémonie diabolique entre deux êtres lubriques et vicieux de même sexe, animés par les pires excentricités copulatives qui me font froid dans le dos rien qu'en y pensant !

J'ai aussitôt enfilé mes ballerines pour pouvoir défier avec souplesse et célérité le félon CRS qui habituellement est notre allié objectif. 
Charles Henri, nerveux comme une puce m'a follement excitée en m'expliquant que nous participions aux prémices d'une révolution populaire, une sorte de mai 1968 contre-révolutionnaire, un soulèvement catholique rappelant la glorieuse résistance du Chouan vendéen contre l'usurpateur (déjà !), bref, un moment historique qui marquerait à jamais l'entrée en fanfare des valeurs de la chrétienté dans notre beau Pays de France.

La république, cette gueuse irrespectueuse des valeurs de la France profonde n'avait qu'à bien se tenir, par la nécropole royale de Saint Denis !

Nous rejoignîmes un groupe constitué de mouvements tous plus pacifistes les uns que les autres, du GUD, des jeunes pops, de Civitas, du Bloc identitaire, des jeunesses nationalistes et du Renouveau français. J'y retrouvai avec joie, Joachim, Marie Chantal, Charles-Louis, Matthieu-Georges, Pierre Alexandre, Clothilde , Hugo, Alix , Camille, Constance, François-Eudes... Je ne saurais tous les énoncer ! 
La jeunesse de la vraie France populaire, celle qui prendra de toute manière, tôt ou tard, les rênes de notre pays  était réunie, enthousiaste, prête a renverser ce régime illégitime mené par un tyran progressiste.

Arrivés devant l'Assemblée nationale, nous entonnâmes avec une ardeur juvénile des cantiques religieux. Puis, copiant l'abbé en soutane qui nous fit face, à genoux, nous priâmes pour les CRS, pour que Dieu fasse entendre raison à tous ces députés de gauche qui veulent détruire la cellule familiale traditionnelle, à tous ces communistes qui souhaitent raser nos églises, tondre nos curés, enduire de goudron et de plumes les fidèles chrétiens pour laisser libre-accès aux mollahs !

Dieu ne pouvait laisser la fille aînée de l'Église aux mains de ces athées iconoclastes qui renient la Monarchie et nos valeurs séculaires ! Aucun Français ne pouvait penser que le Seigneur laisserait détruire nos symboles sacrés ! 

Un cri de joie ! Toutes les têtes se tournèrent : Christine Boutin, un énorme crucifix en pendentif suivie de Béatrice Bourges, l'instigatrice du printemps français, toutes deux l'air halluciné, semblaient habitées par Dieu. Il faisait nuit, nous avions tous allumés nos briquets comme autant de cierges. L'atmosphère était magique. Le service d'ordre, figé, semblait ressentir cette spiritualité avec frayeur. Un silence pesant se fit. Quelques députés UMP se joignirent sans faire de bruit  à nos deux dames patronnesses.

L'émotion parvint à son comble quand Christine leva la tête vers le ciel, les paumes offertes et se mit à genoux. Elle implora le Créateur et sembla entamer un dialogue, les cœurs battaient à l'unisson, la ferveur était palpable. Un cri jaillit, viril, déterminé : "Jésus est avec nous !".

C'est ce moment que choisirent les CRS, pour nous gazer  et asphyxier ainsi les forces vives du pays réel.
Si vous souhaitez connaître la suite, consultez donc la description des affres terribles que nous avons subies, auprès desquelles, les souffrances endurées en Irak, ne sont que peccadilles.

Nous continuerons inlassablement notre combat jusqu'au moment où fatalement, un accident lors d'une manifestation ou d'un échange musclé entraînera le décès d'une victime. 
Ce mort deviendra alors le martyr de tout un peuple, le symbole de la brutalité de l'idéologie socialo-communiste illégitime et abhorrée du troupeau de Dieu, c'est à dire du peuple français tout entier que nous représentons.


Alors, la purge salutaire pourra enfin commencer...
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mardi 16 avril 2013

Le blues du blogueur de fond.

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Chère lectrice, lecteur bien-aimé,

Un blogueur a ceci de commun avec l'homme politique ou la vedette de téléréalité : il doit avoir un avis sur tout, sous peine de passer pour un con.
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Imaginez une bimbo issue de la télévision poubelle à qui on demanderait au débotté pour la déstabiliser, son auteur préféré et le titre du livre posé sur sa table de chevet pour caler les boites de préservatifs aux 7 parfums de fruits exotiques et qui répondrait Spirou pour l'écrivain et le Kamasutra en bandes dessinées comme ouvrage !
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Cette pauvresse, au lieu de citer comme lui aurait fait répéter son agent, Victor Hugo dont évidemment , elle n'a jamais lu un traitre mot  et "Les hommes de bonne volonté" de Jules Romains pour paraitre singulièrement énigmatique (sauf que son imprésario, forcément ignare comme la plupart de ses congénères aurait ignoré que cette œuvre se décline en 26 volumes) deviendrait la risée de tous ces pauvres journalistes et autres animateurs à peine moins cons que celle qu'ils souhaitent ridiculiser.

Vous avez évidemment reconnu un tas de tragiques imbéciles du paysage audiovisuel français...

Bref, je n'insiste pas sinon je risque de m'énerver et nonobstant je reviens à mon mouton.

Oui, disais-je, tous les sujets ne m'intéressent pas. Je n'y connais strictement rien dans le domaine de la Justice qui m'assomme profondément, je suis peu au fait des affaires familiales, religieuses, de droit du travail... 
En réalité mon ignorance m'afflige et je me demande bien ce qui peut attirer les quelques lectrices et lecteurs qui me font le bonheur de musarder ici.

Les sempiternelles questions du blogueur devant son écran vide. 

Alors forcément, faute d'étaler une science que je ne possède pas, a contrario de tant de blogueurs, accumulant citations sur extraits, références littéraires sur rappels historiques, déballant sur leur tranche de blog indigeste une couche de beurre, un nappage de confiture, une pellicule de chocolat, une épaisseur de crème chantilly, j'essaie de laisser ma piètre imagination gambader dans des pâturages jonchés de bouses... D'où les remugles parfois désagréables de certains billets si peu académiques.

Mais parfois l'inspiration vient à manquer et au lieu de m'appuyer sur une dépêche AFP ou sur un évènement récent, cet entêtant déluge d'actualités générant un flux de lecteurs conséquent, je m'embarque dans des fictions sans queues ni têtes, peu gratifiantes, peu valorisantes, n'amenant que fort peu de lecteurs.

L'actualité stridulante, obsessionnelle et sclérosante imposée par les chaînes d'infos en continu m'insupporte chaque jour davantage. Je trouve que le grégarisme intellectuel que ces médias génèrent entraîne une pauvreté des analyses à long terme et provoque un assèchement de la pensée politique.    

Quitte à jouer les coquettes, je n'hésite pas à penser qu'un blogueur sans lecteurs est comme une jolie femme sans prétendants, un potage sans sel, un canard sans tête. Pour autant, je ne serais jamais prêt à sacrifier mon indépendance pour une audience plus conséquente.

"Alors, tu ne sais pas ce que tu veux ?" me direz-vous avec raison ! Certes. C'est le sens de mon titre...

C'était la rubrique impudique, nombriliste et introspective : "Qui suis-je, dans quel état j'erre, où cours-je ?"


Si, passée ma crise, je ne trouve pas de corde assez solide pour soutenir mes 93 kgs et assez courte pour mon 1,83 m, je vous retrouverais prochainement...

Je vous embrasse.

jeudi 11 avril 2013

Éloge de la servitude consentie...



Voici trois extraits puisés dans  un ouvrage rédigé en 1549, "le discours de la servitude volontaire" ou "le Contr'un"  par Étienne de La Boétie à l'âge de dix-huit ans. 

C'était il y un peu moins de 5 siècles...

La téléréalité ou le cirque contemporain pour les foules hébétées
 


..... "L'habitude qui en toutes choses exerce un si grand empire sur toutes nos actions possède surtout le pouvoir de nous apprendre à servir : c'est elle qui à force de patience (comme Mithridate s'habitue peu à peu au poison) parvient à nous faire ingurgiter sans la moindre répugnance, l'amer venin de la servitude......"
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...... "Les théâtres, les jeux, les comédies, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes étranges, les hochets, et autres distractions entraînant une dépendance, représentaient pour les anciens peuples soumis, des leurres pour affermir leur servitude, une contrepartie à leur liberté perdue, les instruments de la dictature. Ces distractions constituaient les méthodes qu'employaient les anciens tyrans pour conforter leurs citoyens dans la servitude".......

....."Il est certain qu'avec la liberté on perd aussitôt la vaillance. Les gens soumis n'ont ni ardeur ni pugnacité au combat. Ils y vont comme ligotés et tout engourdis, s'acquittant avec peine d'une obligation".....



Remplacez certains mots par des termes plus actuels. 

Qu'ajouter de plus ? Tout est dit.

Bises à toutes et à tous.
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mardi 9 avril 2013

Éloge du thatchérisme dur face au hollandisme mou. Blague de mauvais goût.

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Oui, j'ai choisi volontairement un titre provocateur.

Parce que cette femme représentait une idéologie que j'abhorre et contre laquelle nous avons combattu comme des damnés depuis des années et des années.

Cette femme était violente, avait le cœur sec, son fanatisme frisait l'inhumanité.Sa volonté face à ses partenaires européens bousculaient toutes leurs velléités.

Je crois même avoir parlé sur Twitter, d'enfer bien avant Mélenchon. Souhaitant que le diable la contraigne aux 4x8 sans pauses, ni vacances.
Bref, inutile d'en rajouter sur l'abominable mère de Tina...




Vous qui lisez ces lignes, l'air interloqué, désapprobateurs, critiques, lisez donc les lignes suivantes pour mieux comprendre mon raisonnement.

Fermez les yeux. Rêvez.

François Hollande est président de la République. Rien n'a changé. Nous somme le 9 avril 2013, il est minuit. 

Comme dans un film d'horreur, le fantôme de Mrs Thatcher, se glisse dans la chambre de l'Élysée et vient habiter l'enveloppe charnelle de notre président endormi.

J'entends d'ici vos hurlements : horreur, désespoir, vos larmes jaillissent des orbites, vous êtes désespérés, vos doigts se crispent sur votre souris ou sur votre smartphone. Vos phalanges sont blanches, tétanisées. Vous avez peur. Je vous comprends.

Mais.

Loin d'infuser sa doctrine moisie de financiarisation et d'ultralibéralisme à son hôte, l'enveloppe éthérée de la revenante a transmis son caractère, son charisme, sa hargne et son autoritarisme au chef de l'état.

Vous rêvez toujours ? Réveillez vous : M. François Hollande est devenu un Thatcher de gauche ! Avec les outrances de la mégère.

Il va désormais se comporter comme la sinistre dame de fer : on l'appellera dorénavant Iron man !

Il va convoquer dans l'ordre, le MEDEF pour lui signifier que désormais, il a été élu pour faire une politique de gauche et que les patrons se devront de plier. Peu importe qu'ils entament une grève de la faim, il ira jusqu'au bout ! 

"J'ai été élu pour faire une politique de gauche !" est son leitmotiv. Il devient borné, rigide, autoritaire, intransigeant. 

Le MEDEF se soumettra comme ont plié les pauvres mineurs anglais.

Devant la recrudescence de la corruption, il décide de prendre des mesures d'une violence inouïe. Tous ceux pris les doigts dans la confiture seront bannis de la politique à vie.

Il rencontre Angela Merkel et menace de quitter l'Europe si on ne révise pas tous ces traités qui nous ont emmené dans le mur. Il menace d'intervenir militairement au Luxembourg, paradis fiscal européen, pour obtenir des banques qu'elles adoptent des mesures de salubrité fiscale. Il exige que la BCE change sa politique monétaire.

Il revendique que tous les haut-fonctionnaires ayant travaillé pour les banques américaine comme Goldman Sachs démissionnent de toutes les instances européennes.

"Je ne veux plus de cette Europe des lobbies et des technocrates !" hurle t-il devant un conseil de l'Union européenne subjugué ! 
Certains ont même entendu un "I want my money back !" de sinistre mémoire. Devant tant d'aplomb, une volonté sans failles et la peur de briser une Europe bien malade, les membres de l'Union accèdent à ses désirs mais à contre-cœur.

Sa brutalité entraine des cris d'orfraie mais sa cote de popularité chez les citoyens européens exténués par les mesures d'austérité iniques, commence à embarrasser sérieusement ses collègues.
On ne reconnait plus le brave Hollande incapable de prendre la moindre décision, maître dans l'art du compromis qui ne satisfait personne.

Un homme d'État est enfin né !


On murmure qu'un vampire a bu son sang, on soupçonne même madame Valérie Trierweiller de lui avoir concocté des philtres maléfiques.

La France est stupéfaite, que pour une fois, une véritable politique de gauche volontaire et sans arrière-pensées soir mise en route.

Amies et amis, ce texte n'est qu'un billet de blog, je dois m'efforcer d'en réduire la longueur. On pourrait en faire un roman à l'eau de rose, évidemment.
Parce que malheureusement, les fantômes n'existent pas, du moins je le crois, et transformer une carpe en lapin ne se vit hélas qu'en imagination. C'est le seul luxe qu'il nous reste...

Copines et copains de gauche, et même de droite je pense, j'espère vous avoir fait rêver pendant quelques secondes. En ce moment, en raison de leur rareté, les secondes de bonheur ont une valeur triple.

Je vous embrasse.
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samedi 6 avril 2013

Quand la sublime décadence embrasse la divine zeptoseconde. Conte à rebours.

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Au début vint l'homme, bien après les dinosaures et autres primates.




Il inventa le chiffre pour indiquer le nombre de proies à chasser, les distances pour atteindre un lieu ou pour compter les membres de la tribu.

Plus tard, du chiffre naquit la formule pour mesurer l'espace et les volumes.

De la formule, l'homo sapiens sapiens, grâce à l'avènement de la technologie, créa l'algorithme. Formule complexe.

L'algorithme permet à partir d'un suite de formules de donner un résultat tangible à une démarche raisonnée.


En parallèle.



L'homme distingua la durée du jour à l'aide du soleil.

Puis l'heure qu'il  découpa en minutes.

Au fur et à mesure de la technologie il parvint à la subdiviser en secondes.

Puis grâce à des appareils de plus en plus sophistiqués, il descendit à de tels niveaux d'instantanéité que seule une machine pouvait mesurer la brièveté du temps.

Après la seconde, on eut entre autres, la nanoseconde, la picoseconde sans oublier la femtoseconde.

Puis vint la zeptoseconde maîtrisée par l'informatique :  soit  0,000000000000000000001 seconde.



Aussitôt...


Des traders d'une cupidité insensée, minables apprentis sorciers sans foi ni loi, marièrent l'algorithme à la zeptoseconde. On put ainsi traiter des ordres spéculatifs de bourse à une vitesse inhumaine. En une seconde on pouvait traiter un trilliard d'ordres boursiers soit mille milliards de milliard.

Bien entendu, seuls les ordinateurs les plus perfectionnés pouvaient, grâce à leurs algorithmes, donner les ordres d'achats et de ventes à cette vitesse.
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Dopés par la mondialisation et les paradis fiscaux, les fonds amenés par un nombre considérable d'acteurs économiques, politiques et médiatiques de tous pays, pressés de soustraire leurs profits à la Collectivité, arguant  avec mauvaise foi de taux confiscatoires même lorsqu'ils étaient dérisoires, se multiplièrent.
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Les banques nationales encouragèrent même cette manœuvre en toute légalité.
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Seuls les salariés modestes durent payer la dette nationale par des mesures d'austérité scandaleuses. 

Toujours est-il que grâce à ces progrès informatiques, les profits s'accumulèrent.

Des milliards d'€, des millions de milliards de gain grâce à cette fantastique zeptoseconde. 

Des sommes faramineuses mais virtuelles.
Ces financiers sont fous de vouloir donner de la valeur au Rien.

La planète portait cent mille fois plus de cyber richesses en toc générées par ces spéculations déraisonnables qu'elle n'en avait jamais produit depuis l'aube de sa création. De l'argent qui ne représentait plus rien.
 
Des ondes électromagnétiques.  

Du vide.

De la monnaie de singe.
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Face à cette tragédie, des gouvernants assistaient au spectacle, muets ou complices. La corruption était partout, la cupidité à grande échelle avait gangrené tous les rouages de nos sociétés occidentales et orientales.


C'est ainsi qu'après le terrible tsunami économique et financier qui eut lieu, entraînant guerres et désastres, l'Humain retrouva sa condition de primate qu'il n'aurait jamais dû quitter.
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Depuis, sur une Terre devenue stérile, de rares hommes en peaux de ce qu'il reste de bêtes  érigent des temples à la gloire de la divine Zeptoseconde et du Veau d'or. 
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Ils ne changeront jamais...
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Amies, amis, à bientôt pour une prochaine réflexion sur la connerie humaine.  Je vous promets d'en être comme à l'habitude !
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mercredi 3 avril 2013

La politique de bas étage étudiée par un analyste de haut-vol.

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N'étant ni une hyène, ni un chacal, ni un vautour, ni Robin des bois, ni Arsène Lupin, ni Zorro, ni Savonarole, ni grand inquisiteur, ni le bourreau de Béthune, ni Saint-Just, ni Fouquier-Tinville, ni avocat, ni juge d'instruction, ni redresseur de torts, ni justicier, ni le docteur Schweitzer, ni Antoinette Soubiroux Bernadette Soubirous, ni sœur Sourire, je ne parlerai pas du "cas Cahuzac" (notez au passage la trouble subtilité du style particulièrement maîtrisé d'un plumitif non professionnel).
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"La spirale du mensonge" selon Pierre Cahuzac


Non. J'ai plutôt envie de causer du retentissement de cette affaire sur les masses laborieuses que j'ai l'immense bonheur de côtoyer chaque jour que Dieu, auquel je ne crois pas, fait.

Amies et amis qui me lisez, je ne sais si vous avez conscience de l'immense privilège dont vous jouissez - non pas en me lisant, bien sûr - mais en sachant vous servir d'internet pour approfondir vos connaissances et les informations susceptibles d'étayer vos opinions ?

N'oubliez pas, qu'une grande majorité de citoyens, ne sont informés que par les médias traditionnels comme la radio, la télévision et accessoirement par la presse papier !

Médiapart se vante fort justement d'avoir de 60.000 à 65.000 abonnés ! Mazette.
   
Sur 45.000.000 d'électeurs inscrits ! Aïe !

Bon d'accord, en ce qui concerne l'affaire Cahuzac, le bruit médiatique qu'a dégagé Médiapart, équivaut à une puissance 18 fois supérieure à celui d'un exemplaire pitoyable de l'Express sur la 43ème enquête sur l'immobilier ou de la "une" agonisante du Point sur le voile islamique ou la burkha.

Chacun est bien convaincu, que les sieurs Christophe Barbier et Frantz-Olivier Giesbert sont des  journalistes has-been fort médiocres qui ne font illusions que sur les propriétaires des magazines pré-cités atteints du syndrome de la Tourette, mais bon ! Ne tirons pas sur des corbillards, les amis.

Donc, l'immense majorité de la population suit le déroulement de ce scandale par l'intermédiaire des médias traditionnels auxquels, par ailleurs, elle n'accorde strictement aucune confiance, si vous voulez bien me croire. 
J'ai sillonné des milliers de marchés où j'ai écouté des centaines de milliers d'opinions sur les médias pour vous le confesser sans détour : la plupart des vedettes médiatiques bénéficient d'autant de crédit de confiance que vous en accorderiez à Jean-François Copé en lui demandant d'organiser votre tombola de fin d'année scolaire, si vous voyez ce que je veux dire...

Et ce petit peuple, dont je fais partie, ne suit que très peu internet, encore moins les blogs politiques dont il ignore l'existence, c'est dire notre utilité...

Ces citoyens  commencent sérieusement à penser tout haut à une alternative politique qui n'est hélas pas celle de Mélenchon, qui ne passe dramatiquement pas la rampe de la popularité pour des motifs de forme et non pas de convictions, mais qui ressemble de plus en plus à celles d'un Front National, encore vierge de tout pouvoir gouvernemental.

Je sens depuis quelques années, que cette alternative nous pend au nez comme la morve aux narines d'un gamin grippé.

Parce que cette satanée 5ème république trop monarchique et centralisée ne favorise pas les contre pouvoirs.

Parce que cette vieille 5ème république, à force de consanguinité entre les milieux médiatiques et politiques, introduit une connivence inacceptable qui devient un frein à la régénérescence sociale d'un système sclérosé.

Parce que cette vieille 5ème république est incapable de renouveler ses élites. Comment, par exemple, un Guaino, piètre politicien, élu d'une circonscription sur mesure, peut-il parler autant d'heures dans tant de médias et ce jusqu'au dégoût ?

Parce que cette 5ème république vermoulue n'incite plus au respect. De Gaulle est mort, enterré et bouffé par les vers. Ceux qui se réclament de lui, ne sont pas des Gaullistes, juste de piteux succédanés.

Enfin, parce que cette désastreuse 5ème république introduit sournoisement l'idée du roi-président, chef providentiel, de telle sorte que des pitres comme Nicolas Sarkozy s'estimeront toujours nécessaires à la conduite du pays : ce cher homme est capable de penser, dans son délire paranoïaque, qu'il doit faire don de sa personne pour conduire la nation. Il est fou.

L'ambition personnelle est une folie et malheureusement, la Constitution actuelle l'encourage.

Poil au visage.
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Sur ces considérations pseudo philosophiques de bas étage mais de haut vol, je m'en vais lire Shakespeare en bandes dessinées... Ce billet est tellement nul que je n'arrive pas à me relire...
Lectrices et lecteurs fidèles, à genoux, la tête penchée devant vous, attendant les yeux clos le coup de glaive fatal, j'implore votre pardon.
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