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jeudi 18 août 2011

Vive la langueur voluptueuse de Paris au mois d'août ! Billet plus politique qu'il n'y parait.

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Cher collègue parisien.

Toi qui est resté dans ta cité, ne boude pas ton plaisir ! Apprécie ces languides journées où Paris redevient une ville agréable. Goûte ces instants de quiétude où les rapports humains ne sont empreints ni d'agressivité ni de hargne.


Jouis de ces petits matins calmes où les bruits feutrés de la circulation sont presque inaudibles, écoute les chants joyeux des oiseaux qui s'interpellent, assieds toi à la terrasse d'un troquet pour siroter un café et observe le  va-et-vient paisible des passants.

Adresse toi à un quidam dans la rue, souris lui et tu t'apercevras, Ô prodige, qu'il répond à ton sourire et même, incroyable miracle, qu'il t'adresse la parole.

Ainsi, Parisien d'août,  redécouvres-tu ce que fut le Paris nostalgique, du moins dans mon imagination, des années 1950 où la circulation automobile ne colonisait pas toutes les avenues, où les tous petits commerces remplis de clients jalonnaient les rues et où les citadins ne déambulaient pas comme des robots suractivés, la main étreignant convulsivement ces putains de smartphones.

Ce moment paradisiaque ne durera pas.

Dans une semaine, l'enfer renaîtra avec ces piétons hagards et mauvais, ces bus et ces métros bondés, ce bruit assourdissant , ces fumées et gaz d'échappements suffocants   . Dans cette métropole infâme où on hurle, s'injurie, court, sue, se bouscule, se bouscule, se jauge, se désespère, chacun maudit cette foutue existence,  qui malgré tout le confort et ses gadgets, nous comble si peu.

On ne peut s'empêcher de penser aux raisons qui font que le cours de cette vie, qui parfois frise le délire névrotique,  déplait autant à nos concitoyens. Car enfin, il doit bien être possible de travailler sans courir, de vaquer à ses occupations sans perdre sa vitalité, d'exister sans fuir ?

Et puis, ces villes surpeuplées, ces transports pleins à ras bord, ces incessants bouchons dans le trafic automobile, cette perpétuelle course contre la montre, bref, tous ces maux deviennent des sources de conflit, d'agressivité, d'énervement, de mal-être.
Ce projet de vie moderne que nous proposent la plupart de nos dirigeants est une pure absurdité, une sorte de course à l'échalote frénétique pour on ne sait quelle récompense.

Dommage que les politiques, dans leur immense majorité, ne soient devenus que de pitoyables gestionnaires-comptables sans la moindre imagination, des individus en manche de lustrine, apparatchiks de partis, carriéristes obsédés par leur image, pantins si obtus et étroits que personne n'a envie de les suivre.

Les projets actuels des deux partis de gouvernement sont terrifiants de médiocrité pour ce qu'il en est de l'amélioration de notre vie quotidienne. Ils ne proposent strictement rien de réellement concret qui mérite qu'on s'y attache.

Rappelez vous que résoudre les déficits pour tout programme électoral n'est pas un projet politique au sens idéologique du terme, il s'agit à peine d'un banal ajustement comptable d'apothicaire !

Si par extraordinaire, ces programmes a minima font bander les foules de droite et certains partisans de gauche, qu'ils ne se plaignent pas si les institutions subissent un mépris souverain, voire un rejet total, de la part d'un nombre croissant de citoyens !

Ami(e)s, je crains le pire pour l'année prochaine. Et si vous n'entendez pas mon appel, ce n'est pourtant pas faute de le répéter, quoique la lecture de ce billet parsemé de banalités, vous endorme plus sûrement qu'il ne vous entraîne dans une dynamique révolutionnaire.


N'est pas agitateur ultra gauchiste qui veut, sacrebleu ! Il en faut des années d'expérience ponctuées de luttes féroces sur Internet !
Poils aux gambettes.

Rire de fausset.


À après.

vendredi 6 août 2010

Foultitude et multitude... Platitudes et décrépitude.

Vous savez quoi les potes ?

J'adore travailler dans ma  Seine Saint Denis  lorsqu'au gré de la transhumance estivale, le Berger économique envoie paître ses pauvres brebis hagardes au bord de la mer.

Peu d'embouteillages, moins de stress, un rythme plus lent, beaucoup moins d'agressivité, davantage de temps disponible, des gens plus apaisés...

En vérité j'ai la conviction que le principal problème de l'Homme moderne, c'est la surpopulation. Difficulté à laquelle il n'a jamais été confronté depuis que notre espèce existe. Autrefois, les famines, les maladies, la mortalité infantile et l'espérance de vie tranchaient dans le vif.
Un HLM des Bosquets à Montfermeil.

Je suis certain que chacun de vous s'est déjà posé cette question : existe t-il une corrélation entre les lieux de tension sociale, d'agressivité, de délinquance et les endroits où la densité de population au km ² est la plus conséquente. Avez vous déjà observé les tours du Luth à Gennevilliers, les ensembles du Chêne pointu à Clichy sous bois ou les bâtisses des Bosquets à Montfermeil ? Même des lapins s'y laisseraient mourir de désespoir ! À moins qu'ils ne devinssent carnivores ?

Je défie les  habitants des quartiers  de l'Ouest parisien d'y survivre 1 mois !

Je parie toute ma pauvre paye, que si on transvase, pendant 1 an, toute notre petite ou grande bourgeoisie de Neuilly à Montfermeil, aux Bosquets, la police, au bout de 6 mois,  aura à y subir de nombreux sévices et autres agressions de la part de bourgeois révoltés devenus des chiens enragés, racaille ivre de sang en escarpins Louboutin et en costume Dior.

Il me semble que les problèmes politiques et sociaux actuels viennent surtout du fait que les rênes du pouvoir sont confiés à des gens qui ne vivent JAMAIS la réalité qu'ils doivent réformer. Certes, ils voient mais ne comprennent pas toujours, ils sont souvent de bonne foi, mais ils ne vivent pas cette situation, donc ils se plantent irrémédiablement : demandez donc à un homme de décrire ce que ressent une femme pendant sa grossesse ?

Le monde enchanteur des prochaines générations.

Il m'arrive parfois, durant les phases estivales, de souhaiter que les vacanciers ne reviennent jamais.

Revoir ce monde névrotique où chacun, court après les minutes qui lui échappent, reste coincé dans la moiteur de sa voiture  durant une heure pour parcourir 30 kms, semble atteint d'une frénésie d'agitation stérile, paraît altéré par la maladie compulsive dont le syndrome est de se sentir toujours en retard de quelque chose.

Ce putain de monde où on se démène pour arriver à l'heure sur son lieu de travail, où on se déchaîne pour le quitter, où il faut se dépêcher d'aller chercher les enfants, où on se casse la tête pour préparer le dîner, où on s'active à les mettre au lit, où on s'emmerde à regarder Laurence Ferrari, où on se fait chier devant les dernières 100 blagues minables de  Dechavanne sur TF1, où on se casse les pieds à faire la vaisselle, où on se résout à faire l'amour pour faire plaisir à l'autre...

Amis ? Vous emballe t-elle cette putain d'existence ?

Toujours courir. Pour quel résultat ? Dans quel but ? Qu'avez vous à perdre ?

La routine, quoi !

Au milieu de la multitude.

Dans la foultitude

Quelle platitude !

Bon retour de vacances.


À après.