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mardi 22 avril 2014

Chers citoyens, en raison des nombreux jours fériés et ponts, la révolution du mois de mai 2014 sera reportée à une date ultérieure.

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Camarades, citoyennes, amies, collègues, passants, visiteurs, ennemi, laudateurs, contempteurs, groupies...

Tandis que j'écume vainement les marchés populaires pour y gagner péniblement de quoi subsister, pas un jour ne passe sans que j'entende la sempiternelle ritournelle : "Tout ça ne peut plus durer, la situation économique est désespérée : les gens vont finir par sortir dans la rue. Tout va péter !".

Et encore. Et toujours la même chanson.

Une fois, dix fois, cent fois...




Et quand je demande à ceux qui prédisent une révolution imminente s'ils sont prêts à la faire, un silence gêné vient en guise de réponse... Parce que dans ce beau pays, en ce joli mois de mai, les Français sont toujours partants pour que l'autre fasse la révolution, pour que son voisin se sacrifie sur l'autel de l'austérité, pour que ses concitoyens soient plus courageux au travail, pour que ses compatriotes soient moins assistés comme ils disent, pour que les fonctionnaires soient moins nombreux mais plus efficaces.

Bref le Français exige de son voisin une attitude rigoureuse qu'il est loin d'avoir lui-même.

C'est même à ceci qu'on reconnait le Gaulois traditionnel.

Je n'en veux pour exemple que la caste de nos journalistes prescripteurs d'austérité pour le gueux qui gagne mensuellement un peu plus que le SMIC : "il faut se serrer la ceinture, chers amis, surtout depuis tout ce temps que vous vivez au dessus de vos moyens !"

Le manant apostrophé par le bourgeois médiatique qui gagne au moins de 4 à 15 fois son salaire finit par se demander si on ne le prend pas pour l'ombre d'un con...
Bref. 
Humiliation après humiliations,on sent bien chez nos concitoyens ce besoin d'étriper ceux qui se présentent comme les parangons de l'ordre économique selon Sainte Mère l'Europe ou l'Archange Goldman Sachs...

Cependant, notre citoyen hexagonal est bien routinier. 


Il ferait bien la révolution en mai, mais avec tous ces ponts et weekends prolongés, ce sera difficile.

Juin serait un joli mois mais les enfants préparent les examens : leur avenir est en jeu, ne le gâchons pas avec un soulèvement !

Avez vous assisté  à une révolte en juillet et août depuis deux siècles, vous ? en pleines vacances, faut pas déconner !

Septembre serait propice mais c'est la rentrée des classes : nos têtes blondes risqueraient d'être perturbées !

Octobre : Ah ! la révolution d'octobre, ça aurait de la gueule, une révolte populaire en ce mois symbolique. Toutefois, les impôts commencent à tomber drus (locaux, fonciers, tiers provisionnel). Il faut bosser pour les payer ! 

Novembre ? Et les vacances de la Toussaint ? Qu'est ce que vous en faites ? On a des fleurs à payer pour mettre sur les tombes, bordel !

Une émeute en décembre ? Vous n'y pensez pas ! Qui va payer les cadeaux de nos bambins ? Le Père Noël ? Allons donc !

Un coup d'état en janvier ou février ? Oui... Mais nous ne sommes pas Ukrainiens et donc pas habitués aux rigueurs de l'hiver. Jamais une émeute n'a eu lieu en France sinon en février 1934 mais il s'agissait de gens d'extrême droite !

Reste mars ou avril. Déjà, ces mois sont derrière nous, mais en admettant... Avril et ses vacances de Pâques est exclu. Mars me parait un bon mois pour renverser le régime politique, cependant il est passé.

Donc, chers concitoyens, je vous donne rendez-vous pour mars 2015, si Dieu nous prête vie comme on dit dans les contrées méditerranéennes !

Le pouvoir politique peut dormir sur ses deux orteils.

Poil aux oreilles.


Je dédie ce modeste billet au trou du cul qui, sur twitter, m'a accusé de jouer le rôle du personnage "retenez-moi-où-je-fais-un-malheur". J'observe avec ironie que  les subtilités du second degré ne sont pas encore bien intégrées par tout le monde. Cependant j'ai bon espoir à l'occasion de la prochaine révolution à laquelle il participera courageusement, armé de son clavier.
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mercredi 16 avril 2014

Quelques réponses aux arguments spécieux des faux culs qui prétendent qu'il ne faut pas laisser de dette publique à nos enfants.

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Pendant que l'univers "Cacal 40" (de CAC 40)  n'en finit pas d'appeler à un idyllique monde libéral où la main transparente voire innocente du marché, débarrassée des gants d'acier de l'État disperserait ses multiples bienfaits aux gueux reconnaissants, j'ai souhaité mettre fin à certains poncifs médiatiques  tellement fallacieux qu'ils en devenaient grotesques !




Ainsi, la plupart des économistes libéraux, aussi nombreux à droite qu'à gauche, viennent-ils, interrogés par tous les médias aux ordres de leurs propriétaires forcément défenseurs de l'économie de marché, nous convaincre du devoir de rembourser la dette, dont entre parenthèse nous ne sommes pas responsables à titre individuel, n'ayant jamais été aux affaires.
Arguant avec des trémolos dans la voix, le besoin d'épargner à la génération suivante les affres d'une existence passée à payer les erreurs de leurs aînés !

Dans un premier temps j'ai pleuré.

Beaucoup.

Jusqu'à la déshydratation.

Je me suis dit que nous autres Français veules et indisciplinés, vivant selon la doxa libérale bien au-dessus de nos moyens - comme nous le serinent tous ceux qui gagnent des salaires mirobolants - allions laisser à nos descendants un monde bien moche.

Et là, sec comme un petit beurre, j'ai cherché un vieux martinet dans mon grenier puis j'ai commencé à fouetter mon dos à la manière des Flagellants du moyen-âge, en égrenant les raisons de ma culpabilité envers la génération suivante.



Jeunes concitoyens, veuillez nous excuser pour ce putain de système que nous vous laisserons.

Pardonnez :

- l'avenir incertain de vos futurs salaires et le niveau dérisoire de leur futurs montants.
- ce monde sans travail ou d'une extrême précarité.
- une société où se soigner deviendra un luxe.
- de vous transmettre une nature complètement polluée par les pesticides et les additifs chimiques, une nourriture trafiquée.
- de devoir payer des sommes colossales pour fermer des dizaines de centrales nucléaires de plus en plus dangereuses.
- de vous laisser un univers vicié par le fric, les arrangements, les connivences sociales et culturelles , la consanguinité des élites, les lobbies et où la démocratie proclamée à coups de slogans grandiloquents devient un système totalement vidé de son sens.


Le dos ensanglanté par les traces des lanières, purifié par cette juste douleur j'implore votre absolution !

Toutefois n'oubliez JAMAIS ceci : les économistes et politiques qui nous enjoignent de payer au plus vite la dette publique pour vous épargner de prétendus lendemains difficiles SONT LES MÊMES qui vous préparent soigneusement un avenir cauchemardesque avec des mesures sociales régressives, un monde désespérément précaire et inégalitaire. 
Une société infiniment plus coercitive et instable que celle de vos parents.

Ne vous laissez pas faire et surtout, ne comptez pas sur la génération précédente pour vous sauver.

Le joli mois de mai arrive. 

Bougez, bordel ! La montée de la sève, c'est maintenant.

C'était la minute d'un claviste révolutionnaire en pyjama sans trop d'illusions...
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mercredi 20 février 2013

L'euthanasie sociale ou comment abréger la souffrance des pauvres. Umour noar et vizion sonbre.

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Ce billet s'adresse aux éditocrates, médiacrates, journalistes, leaders d'opinion,  classes supérieures qui, bien à l'aise dans leurs ghettos de riches parlent ,à partir de leurs prés carrés médiatiques, de la société française sans vraiment bien la connaître et sans imaginer que le naufrage des classes moyennes va leur retomber lourdement sur la gueule.

Ils auront beau pleurer toutes les larmes de leurs corps après le désastre, ce ne sera pas faute de les avoir prévenus, il sera trop tard et ma foi, ce sera bien fait pour eux !

À force de pérégrinations sur les marchés populaires dans les lieux oú séjournent les bannis sociaux, les gens modestes, les français moyens en pleine chute sociale et morale, j'ai compris à quel point la pauvreté grandissante clivait ce pays jusqu'à pousser au désespoir un nombre grandissant de population.

Vivant donc dans le 9-3, comme il est de coutume d'appeler la Seine Saint Denis, ironiquement berceau et nécropole de la royauté française, chaque jour passé montre que ce département (comme les 95, 94, une partie du 92 et du 78) s'enfonce dans un mal vivre qui préfigure une baisse certaine de l'espérance de vie dans les dix ans à venir.

Cette inégalité est déjà visible dans les habitudes alimentaires. En plus des enseignes "low-cost" comme Aldi, Lidl, Leader Price et ED, où on vend beaucoup de produits trop gras, trop sucrés, trop chimiques, une bouffe généralement  infâme ; prolifèrent désormais sur les marchés, des soldeurs qui proposent pour un prix défiant toute concurrence, des gâteaux polonais, des Kouglofs russes, des pains au chocolats turcs, des jus de fruits grecs, des chocolats tchèques, des pâtisseries espagnoles et j'en passe et de bien pires.
Toutes ces marchandises étant bien entendu en fin de date de péremption et remplies de produits chimiques plus ou moins autorisés...

À côté, vous trouvez dans les produits frais des yaourts de marque, des entremets et desserts sucrés par lots de 24 pour un prix défiant toute concurrence vu que la date de consommation expire 3 jours plus tard.

Tous ces commerces sont pris d'assaut par une clientèle de plus en plus fauchée. 

Tout ceci pour dire que la santé des pauvres gens, avec de telles nourritures, ne risque pas de s'améliorer. J'ai d'ailleurs remarqué que le nombre de personnes venant m'acheter des piles pour leur contrôleur de sucre dans le sang ne cessait de grimper : le diabète est un véritable fléau chez beaucoup de ceux qui achètent toutes ces cochoneries industrielles.

Pour la santé, on observe les mêmes  dégâts. Beaucoup doivent abandonner leur mutuelle, comme moi par exemple, pour joindre les deux bouts. Dans ces populations, le dentiste est un luxe, l'opticien une nécessité et il faut attendre trois mois pour obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmologiste. On se soigne de moins en moins, de peur de ne pouvoir payer ses soins et la honte d'avouer à son médecin sa détresse financière accentue le malaise.

Si on ajoute que beaucoup de ces travailleurs ont trimé dans dans métiers très physiques et pénibles et qu'une retraite ne suffit plus pour subsister décemment.

Quand on observe qu'en plus de l'alimentation, la santé, la voiture, les logements, la pratique du low-cost se généralise aux transports (voir à ce sujet l'excellentissime billet de Seb Musset), on ne peut que se révolter contre l'évolution à marche forcée vers une putain de société à deux vitesses qui brisera à coup sûr l'unité de ce pays, la solidarité et la fraternité déjà si rare.

Ami(e)s comment ne pas avoir honte de tous ces mouvements de célébrités et ploutocrates cupides qui quittent le navire vers des cieux plus cléments, abandonnant le pays sans l'ombre d'un remords, sans la trace d'un regret ?

Pauvres, électeurs dégoûtés de la politique, citoyens de la France du milieu, tous vivent de plus en plus sur le fil du rasoir, payant des factures de plus en plus lourdes et contemplant, la rage au ventre, tous ces salopards du haut de leur morgue, parlant ici d'assistanat, là de paresse ou encore d'austérité alors qu'ils sont gavés de thunes !

Alors que nous, les pauvres hères, crèveront plus tôt qu'à notre heure pendant que les privilégiés nourris au bio, pas trop fatigués par leur journée de boulot et décontractés du ciboulot par de nombreuses journées de vacances au soleil ou à la neige se couleront des jours heureux, en pleine forme physique, sans une ride, avec de jolis seins pointus pour les femmes ou pour les hommes,  en bandant comme des turcs grâce au viagra ® jusqu'à 90 berges.

Le problème est que la plupart de ces banlieusards n'ont aucune conscience politique, du coup, ils se tournent vers la religion et désapprouvent de moins en moins l'extrémisme qui lutte à sa manière contre l'occident et toutes les injustices que son système génère.
La politique ayant horreur du vide, le communisme s'est fait voler la vedette par l'extrémisme religieux !

Pas sûr que l'Occident y ait gagné au change...

Un jour viendra, vous verrez, où au lieu de s'attaquer aux espaces sociaux de leurs banlieues ou de brûler les vieilles voitures de leurs voisins pakistanais, les insurgés se découvriront une conscience de classe.

Un jour viendra, vous verrez, où la haine sera si forte que plus un hiérarque, journaliste, personnage connu ne pourra sortir sans deux ou trois gardes du corps et sans se faire conspuer.

Un jour viendra, vous verrez, où les arrondissements des beaux quartiers parisiens ou de villes comme Neuilly seront pillés.

Un jour viendra, vous verrez, où un apartheid "soft" entre riches et pauvres naîtra. On isolera par tous les moyens ces banlieues explosives.

Vous pensez que je suis catastrophiste ? Si cette situation perdure, vous verrez d'ici à cinq ans... 

Dommage que notre classe politique soit si médiocre et si vélléitaire. Nous n'avons pas besoin d'un homme providentiel ou d'un gourou comme le réclament les populistes : donner le pouvoir à des individus non carriéristes et de bonne volonté suffirait à notre peine. Et virer de nos esprits cette idéologie Merkelo-Camerono-Barrosienne qui nous empoisonne les neurones.

Des couilles François ! Achète-toi  une paire de couilles ou demande à la mère Thatcher de te prêter les siennes. Pour une fois, rentre dans l'Histoire : c'est le moment ou jamais !

Bises à toutes et à tous
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PS : le site "les moutons enragés" ont repris mon dernier texte. Je les en remercie d'autant plus que je me suis fait massacrer, et c'est un euphémisme, par un nombre conséquent de commentateurs qui n'ont pas l'habitude du ton décalé qui m'est familier...
Cette descente aux enfers m'a montré combien la mise en avant d'un texte est une épreuve douloureuse dont j'avais perdu l'habitude depuis mon passage au Village des NRV.