jeudi 30 août 2012

Roger le Gaulois, le chien Manuel et le petit Romanichel.

.
Ce texte de mauvais goût est à prendre au second degré,  cela va sans dire.

Mesdames et messieurs, permettez moi de me présenter : mon prénom est Roger, je suis un Français issu de 18 générations de pure race, j'ai 54 ans. Je pèse 97 kgs, mesure 1m 79 et suis apolitique.

Je suis hélas veuf, ma femme Germaine m'a quitté suite à une grave maladie de foie. La faute à ces satanés sulfites et non comme le clament certaines mauvaises langues d'un trop plein d'alcool. Le destin ne m'ayant pas épargné, mon fils a trépassé d'une indigestion alimentaire due à l'absorption malheureuse d'amanites phalloïdes et non pas d'une overdose de champignons hallucinogènes comme le prétendent méchamment les voisins.

Bref. Depuis dix ans, je vis seul avec mon bouledogue anglais, Kiki, que j'ai successivement appelé KikiHortefeux, puis KikiGuéant. Je l'ai rebaptisé récemment KikiValls parce qu'il le vaut bien.

Kiki Valls

Je ne fais pas de politique - comme la plupart des Français - et il m'arrive aussi bien de voter à gauche qu'à droite. Pas à l'extrême gauche, faut quand même pas déconner, merde !

Je ne sais s'il s'agit d'une coïncidence mais j'ai toujours désigné le bon candidat. Et ce, à un tel point que la pauvre Germaine, admirative, me surnommait "Opinion way of life". J'en suis encore rempli d'émotion.

En 2007 j'avais voté Sarkozy afin qu'il remette de l'ordre dans le pays mais aussi pour célébrer les valeurs du travail dignes de l'époque bénie de feu Pompidou. 
J'avais vite compris combien il nous avait embrumé : à la fin de son mandat, quand il rencontrait des citoyens ordinaires, il fallait qu'il se vante systématiquement de la beauté de son mannequin d'épouse et de sa proximité avec les maîtres du monde. 
Ce président se l'est toujours joué héros de sitcom comme s'il avait souffert d'un grave complexe d'infériorité.
Ce type avait 15 ans d'âge mental, une absence totale de recul sur lui-même et une maturité d'adolescent à peine pubère. Je l'ai zappé en 2012. Peut-être qu'en 2017, il aura mûri et sera devenu adulte.

J'ai voté Hollande. Un socialiste. Ce que j'aime chez les socialos, c'est qu'ils font une campagne tonitruante à gauche puis sitôt au pouvoir procèdent à des mesures de droite. Leur problème est qu'ils finissent par mécontenter les gens de droite qui ne les aimeront jamais et se mettent à dos leur propre électorat qui réclame des réformes de gauche. Du coup, ils finissent presque toujours en caleçon pour 15 ans minimum. Le pire est qu'ils s'étonnent !

La solitude et le veuvage me pesant, lors de chaque repas, j'ai pris l'habitude d'installer l'assiette de mon bouledogue à la place de celle de Germaine. Puis avec KikiValls nous regardons TF1 ou France 2. Kiki préfère Pujadas et moi Chazal...

En fait les seuls ministres que j'ai adoré sous le précédent quinquennat et celui-ci, sont ceux de l'Intérieur car ils maintiennent une  fermeté de bon aloi nécessaire à leur fonction. Valls m' a particulièrement surpris. En bien. En très bien même.

Catholique pratiquant, j'ai suivi à la lettre les oraisons du prêtre de ma paroisse. Ce dernier réclamait à ses ouailles une solidarité charitable pour les pauvres.

Sous Brice Hortefeux, j'avais adopté un petit Afghan qui s'est enfui comme un ingrat, pendant le règne de Claude Guéant, j'ai accueilli un enfant pakistanais dont je n'ai plus entendu parler du jour où je l'ai mis à la porte. 

Chers ami(e)s, si vous faites le bien ne vous attendez pas à de la reconnaissance ou à un quelconque retour ! Seules les bêtes vous rendent ce que vous leur donnez. Un chien comme KikiValls ne vous abandonnera jamais, lui !

Je viens de faire l'acquisition d'un jeune Rom : il couche et mange sur l'ancienne paillasse de Kiki. Il a l'air poli et sourit beaucoup. Ceci dit, KikiValls et moi sommes extrêmement vigilants quant à la bonne éducation et au respect des valeurs par le gamin. À la moindre incartade, nous serons intransigeants : l'expulsion plane sur sa tête à la moindre bêtise !

Il est un fait qui me choque terriblement : il faudrait d'ailleurs en glisser deux mots à messieurs Leclerc et Carrefour.
Comment se fait-il qu'on trouve dans les supermarchés des croquettes pour chats ou chiens mais aucun aliment pour les Roms et les pauvres en mini portions comme Unilever le propose ?

Avant-hier, j'ai rencontré madame Lucette. Elle m'a bien fait plaisir en avouant qu'un homme dévoué, généreux et bon comme moi faisait honneur à la gauche sociale.

Oui, je suis fier d'être socialiste.

Ami(e)s, vous ne le croirez peut-être pas mais j'ai écrasé une larme et KikiValls a jappé d'émotion ! 

.

11 commentaires:

  1. Ah ah excellent cela m'a fait bcp rire

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour CuiCui, c'est toujours un réel plaisir de te lire.
    Robert Spire

    RépondreSupprimer
  3. "Ce que j'aime chez les socialos, c'est qu'ils font une campagne tonitruante à gauche puis sitôt au pouvoir procèdent à des mesures de droite. Leur problème est qu'ils finissent par mécontenter les gens de droite qui ne les aimeront jamais et se mettent à dos leur propre électorat qui réclame des réformes de gauche. Du coup, ils finissent presque toujours en caleçon pour 15 ans minimum" ça, c'est de la lucidité, nom d'une pipe en bois de poirier ! Bravo !

    RépondreSupprimer
  4. Vache de bon billet Cui cui.
    Quand tu parles de politique, c'est la vie qui ruisselle tout au long de tes billets comme d'une source. ça peut donc être ça l'idée(al) politique, une inclinaison radicale vers ce qu'il y a de plus libre et donc de plus joyeux en nous ?
    Chouette, je viens de retrouver le plus merveilleux des bacs à sable, merci de nous faire partager.

    RépondreSupprimer
  5. Merci à tous,

    En ce moment, j'écris à partir d'un téléphone. Inutile de vous dire que ce n'est pas commode, surtout avec mes gros doigts.

    Je répondrai plus longuement demain.

    RépondreSupprimer
  6. Nom d'un Kiki, Cuicui, tu étais revenu, et j'lavais pas vu ! !

    Content je suis ! longue vie à tous les socialorogers ! J'espère que les Kiki pensent à les sortir tous les jours, histoire de chasser la poussière.

    RépondreSupprimer
  7. @ Dominique Darcy
    C'est fait pour ça. Rire et éventuellement réfléchir. ;-)

    @ Robert Spire
    Et pour moi une grande joie de te recevoir.

    @ Mamie
    Le bonheur de vous retrouver, Mamie. Avant tout.

    @ Mike
    Ne jamais se prendre au sérieux, Mike : telle est ma devise. Il y en a tant qui se la jouent intello, cérébral, politique de haut vol, écrivain ou journaliste !... :DDD

    @ Des pas perdus
    Tant mieux. Au plaisir de te revoir même si je continue à te lire chez toi.

    @Babelouest
    Toujours prêt à taper dans la fourmilière, rien que pour observer la panique des ouvrières. Ne pas compter sur moi pour être raisonnable, conformiste, admiratif ou obéissant ! Hé, hé hé ! Content de te voir.

    RépondreSupprimer
  8. Et lediazec, connard de corse, t'en fais quoi ? Heureux de te revoir. Je m'emmerdais sérieux !
    Trace sur ton bigo !

    RépondreSupprimer
  9. Bonjour CuiCui et tous (tes) les ôôôtres.

    Une prose qui me manquait. Presque cruellement car mes zygomatiques commençaient à se rétracter à force de ne plus fonctionner.

    Tous ici, nous savions qu’il n’y avait pas grand-chose à attendre, ni de Hollande, ni du PS, à part leurs habituelles gesticulations : changement de style, de méthodes, timide inflexion des priorités et modification du ton.

    On a eu ces quatre éléments et c’est déjà bien. Une vraie respiration, tant le « sarkozisme » était puant. Mais pour le reste, le « vrai changement », il faudrait être idiot pour ne pas comprendre qu’il n’arrivera pas.
    Pas plus pour les résultats promis et attendus, que pour le fond des comportements de nos politiques. Ils (elles) font tous partie des mêmes réseaux.

    Ils n'ont aucun moyen pour réaliser leurs ambitions...de campagne. Ils ne s'attaqueront pas aux grands fraudeurs, quand bien même de ce côté là ils en ont les moyens. Cela les mettrait inévitablement dans une situation embarrassante. Délicatesse oblige.

    Tout au long du quinquennat, ils (elles) compatiront à nos malheurs, parce que ça aussi, ils (elles) savent bien le faire. Nous nous rendrons vite compte qu'ils resteront en échec partout, parce qu'ils sont les disciples du système de pensées qui les a créés.

    RépondreSupprimer
  10. juste un petit moyen pour vous signaler que je sévis de nouveau sur la blogosphère, et plutôt deux fois qu'une, même si vous pourrez constater que la nouvelle formule est plus allégée. Les nouvelles adresse :



    - La semaine de Leunamme : un seul billet par semaine, une sorte de commentaire de l'actualité de la semaine.

    - Polarock : selon mes envies, des petits billets sur les disques et les romans policiers que j'aime.



    En espérant vous y retrouver nombreux.



    Leunamme

    RépondreSupprimer

Laissez-vous aller à votre inspiration, sans limite ! J'ai le cuir épais, le front étroit et la vue basse...

La seule limite aux débordements : la loi....

ATTENTION ! Autrement, ici, on ne censure personne. Les insulteurs, les aigris, les haineux seront reçus comme il se doit, ils devront toutefois s'attendre à de méchantes répercussions ; un chieur averti en valant deux, place aux commentaires !
L'espace des commentaires de chaque billet sera fermé au bout de 20 jours pour contrer l'affichage sauvage de spams.