mercredi 3 octobre 2012

Toi aussi, crée ton "think tank" ultra libéral pour résoudre le probléme des logements sociaux !

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Salut les gros loups, j'ai décidé, dans un délire dont je suis tristement coutumier, de me prendre pour Libéral 1er, roi du profit, empereur de la thune, duc de la rentabilité, comte du renard libéré dans le poulailler libre et adhérent provisoire à l'UMP, ce parti pourtant trop étatiste pour moi. J'attendrai patiemment que le FN veuille bien retourner à ses fondamentaux ultra-libéraux pour le rejoindre avec gourmandise.



Atlantico, le site des réacs sarkozystes se demandait avec sa finesse et sa délicatesse habituelle : "Et si pour résoudre la crise du logement, on supprimait tout simplement le logement social ?". On pourrait lui répondre, pas de problème, dans ce cas une solution plus simple, "supprimons la pauvreté, soit en exportant nos pauvres dans des pays où les salaires sont ridiculement bas soit en éradiquant la misère par des mesures économiques, mais ça, monsieur Libéral ne sait hélas pas faire !"



Récemment divers blogs ont alerté l'opinion sur les tentatives de certains députés de l'opposition de modifier par amendements la fameuse loi SRU sur le quota de 20% de logements sociaux obligatoires par commune.

le député Martial Saddler (UMP) déposa la proposition de décompter les lits d'hôpitaux, de prisons ou de gendarmerie dans les 20% de logements sociaux.


Aussi, fier de proposer des mesures encore plus cyniques, voici des idées destinées à remettre un peu de libéralisme dans ce monde de lapins angoras roses. Au diable l'humanité sirupeuse, dehors le socialisme égalitariste, adieu le collectivisme niveleur !



Place au libéralisme émancipateur, à la compétitivité virile, à la hiérarchie sociale, au respect des valeurs des élites ! À cheval, compagnons de l'aristocratie de l'argent, boutons ces gueux de gauche  à l'abri de notre regard et faisons en sorte qu'ils se terrent dans leurs ghettos insalubres !

Vivons pleinement notre réussite sociale et malheur aux ratés et aux minus, par Montjoie Sainte Thatcher !


Je propose donc en première mesure d'inclure dans les 20 % de logements sociaux, les cimetières. Quel endroit plus égalitaire que les nécropoles. Qui pourrait contester que nos anciens ne feraient pas partie de la communauté ?

Ensuite je suggère que les ponts sous lesquels vivent des individus soient placés sous la dénomination de "logements sociaux collectifs". Chaque logement délimité par des cloisons en carton serait comptabilisé et chacun devrait payer son écot au titre de la taxe d'habitation.
Je rappelle que nous autres libéraux, revendiquons ardemment que tout citoyen de ce pays, quelque soit son niveau social paye l'impôt pour comprendre que dans un pays capitaliste rien n'est gratuit ! Tout se paye, sacrebleu !



Il y a des grandes chances, dans ces conditions que la ville prestigieuse de Neuilly sur Seine  avec ses 2,5 % de HLM parvienne à se hisser, grâce à ses lits d'hôpitaux, places de prison, logements de fonction de la gendarmerie, crèches, cimetières et ponts, à un niveau de pourcentage plus gratifiant...

C'est ainsi que se termine ma brève contribution à la cause désespérée de nos libéraux hexagonaux dont les programmes politiques partent en quenouille aux yeux de l'opinion.

Nos fanatiques libéraux, sortes de stakhanovistes du libre marché, forcenés du capitalisme béat, grands inquisiteurs de l'argent roi et du tout payant sur Terre, Pierre Chappaz, Hashtable et l'Hérétique  peuvent se réjouir de compter parmi leurs ouailles des individus aussi créatifs que moi, crénom de Dieu !

Malgré ce renfort de poids, je crains que les Français n'aiment jamais le libéralisme pur : ce peuple, décidément, a trop de mal à comprendre que tout à un prix : trop rêveur, poète et égalitariste sûrement, et ça, monsieur Libéral n'aime pas du tout puisque son idéal à lui, c'est le fric, toujours le fric, rien que le fric !  
Et de cette valeur de l'argent, aucun auteur prestigieux n'a jamais pu en faire un poème...

 Si ce n'est pas la preuve absolue de  l'impasse et de la faillite  d'une idéologie...

À après, amis sincères.
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