mercredi 30 avril 2014

Quand l'académicien de chasse sonne l'hallali du halal...

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À l'occasion de l'élection au sein de l'Académie française du sombre et tourmenté Alain Finkielkraut , philosophe réactionnaire ayant un avis définitif sur tout et notamment sur ce qu'il ne connait pas - internet et les cités de banlieues entr'autres domaines -   j'ai ressorti ce petit bijou en toc, de derrière quelques vieux fagots bien secs,  remisés depuis trois longues années dans un hangar désaffecté.


Monsieur Finkielkraut représente l'archétype de ces universitaires brillants et cultivés dont la France est hélas prodigue. Ils restent figés dans leur 19ème siècle, incapables de s'attacher à la transformation d'un monde en perpétuelle mutation.

Les évolutions de notre société révulsent tellement ces intellectuels. réactionnaires que tels des gamins capricieux, ils considèrent, contre toute logique, qu'ils ont raison de se cramponner à un passé historique fantasmé, glorieux, mais bien irréel. 

Alain Finkielkraut et Renaud Camus, parmi tant d'autres penseurs, sont  devenus l'incarnation de ces maux français récurrents que sont l'immobilisme, le repliement sur soi et la folle conviction de la supériorité culturelle et ethnique  véhiculées par nos chimériques valeurs occidentales et chrétiennes.


Ce pastiche n'a rien perdu de son actualité. Ne m'accusez pas de souffler sur des braises encore brûlantes.


Je remercie chaleureusement mon pote Molière pour sa participation involontaire : il ne se doutait pas qu'un génie méconnu venu d'un autre siècle ferait de cet extrait du Malade imaginaire, un réquisitoire implacable contre cette xénophobie viscérale, obtuse, étroite,  et ô combien envahissante.





Le fleuron du populisme anti-musulman et de l'extrême droite new look est réunie là en costume d'apothicaire. Avec dans les rôles principaux :
Alain Finkielkraut, Élisabeth Lévy, Éric Zemmour,  Robert Ménard.  Marine Le Pen et Ivan Rioufol sont également très présents sur la scène. 
Le Français pleurnichard est joué par l'un d'entre nous.




ALAIN FINKIELKRAUT : Je suis philosophe, qui vais de  radio en radio, de télévision en télévisions, d'interview en interviews, pour chercher d'illustres matières à ma capacité, afin de trouver des émules dignes de m'occuper, capables d'exercer les grands et beaux secrets que j'ai trouvés dans ma philosophie. Je dédaigne de m'amuser à ce menu fatras de  pensées gauchistes ordinaires, à ces bagatelles de droits de l'homme, à ces fiévrottes de SDF, à ces vapeurs de sans-papiers, et  ces pauvres bien trop assistés. 
Je veux des problèmes d'importance : du bon gros racisme avec des expulsions immédiates, de bonnes révolutions islamistes, de bonnes  émeutes au Moyen  Orient, de bons massacres sanguinolents, de bons soulèvements violents dans les banlieues, de bons attentats d'Al Qaeda avec  beaucoup de victimes : c'est là que je me plais, c'est là que je triomphe; et je voudrais, Monsieur, que vous  succombiez à tous les maux que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les politiques, désespéré, à l'agonie, pour vous montrer l'excellence de mes remèdes, et l'envie que j'aurais de vous rendre service.
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LE CITOYEN : Je vous suis obligé, Monsieur, des bontés que vous avez pour moi.
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ÉLISABETH LÉVY : Donnez-moi votre pouls. Allons donc, que l'on batte comme il faut. Ahy, je vous ferai bien aller comme vous devez. Hoy, ce pouls-là fait l'impertinent: je vois bien que vous ne me connaissez pas encore. Qui est votre   référent ?


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LE CITOYEN :   La République...
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ALAIN FINKIELKRAUT : Ce principe-là n'est point écrit sur mes tablettes entre les grands philosophes. De quoi dit-elle que vous êtes atteint?
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LE CITOYEN : Elle dit que c'est la crise économique, et d'autres disent que ce sont les déficits.
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MARINE LE PEN : Ce sont tous des ignorants: c'est de l'islam que vous êtes malade.
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LE CITOYEN : De l'islam?
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ÉRIC ZEMMOUR : Oui. Que sentez-vous?

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LE CITOYEN : Je sens une nette baisse de mon pouvoir d'achat.
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ROBERT MÉNARD : Justement, l'islam.
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LE CITOYEN: Il me semble qu'il y a de plus en plus de chômage.
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IVAN RIOUFOL : L'islam.

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LE CITOYEN : Je trouve que mes libertés se restreignent..
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NATACHA POLONY : L'islam. 

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LE CITOYEN : Je sens un terrible manque de solidarité entre les citoyens.
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ELISABETH LÉVY : L'islam.
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LE CITOYEN : Je trouve que les banques sont scandaleusement favorisées.
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MARINE LE PEN : L'islam.
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LE CITOYEN : le système ultra libéral me parait terriblement injuste.
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ALAIN FINKIELKRAUT : L'islam
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LE CITOYEN :  J'ai peur de l'avenir.
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MARINE LE PEN : L'islam
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LE CITOYEN : Et j'ai l'impression que nous sommes gouvernés par des gens qui profitent outrageusement de leurs privilèges.
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ÉLISABETH LÉVY : L'islam. Vous allez voter ?
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UN FRANÇAIS : Oui, Madame.
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IVAN RIOUFOL : L'islam. Vous avez peur dans la rue ?
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LE CITOYEN : Oui, Monsieur
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ÉRIC ZEMMOUR : L'islam. Vous avez peur de ne pas toucher une pension de retraite suffisante ?
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LE CITOYEN : Oui, Monsieur.
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ALAIN FINKIELKRAUT : L'islam, l'islam, vous dis-je. Que vous ordonne la République comme principes ?
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LE CITOYEN : Elle m'ordonne la tolérance.
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ÉRIC ZEMMOUR : Ignorante.
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LE CITOYEN : La générosité.
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ROBERT MÉNARD : Ignorante.
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LE CITOYEN : L'indignation.
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ÉRIC ZEMMOUR : Ignorante.
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LE CITOYEN : L'impertinence.
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IVAN RIOUFOL : Ignorante.
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LE CITOYEN : Et de temps à autre le droit de manifester pour rappeler leurs devoirs aux dirigeants et défendre nos droits.
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ÉLISABETH LÉVY : Ignorante.
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LE  CITOYEN : Et surtout davantage de fraternité.
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ALAIN FINKIELKRAUT et MARINE LE PEN en chœur : Ignorantus, ignoranta, ignorantum. Il faut combattre les musulmans : ils sont la cause de toutes les calamités ! Pour guérir de ce mal sournois, lisez Le Figaro avec ses multiples talents, Ivan Rioufol et Zemmour et la digne équipe de Valeurs actuelles, écoutez RTL, regardez sur France 2 et France 5, Yves Calvi, Éric Zemmour, Pujadas, Ménard, consultez les sites Causeur et Fdesouche. De toute manière nous sommes omniprésents car nous sommes devenus grâce aux médias les nouveaux chantres du politiquement correct et les hérauts sans partage de la pensée dominante !
 
Effectivement, ils sont vraiment partout.



pcc Molière [Le malade imaginaire acte 3 scène 10 - 1673]


Bises fraternelles à toutes et à tous.
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mardi 22 avril 2014

Chers citoyens, en raison des nombreux jours fériés et ponts, la révolution du mois de mai 2014 sera reportée à une date ultérieure.

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Camarades, citoyennes, amies, collègues, passants, visiteurs, ennemi, laudateurs, contempteurs, groupies...

Tandis que j'écume vainement les marchés populaires pour y gagner péniblement de quoi subsister, pas un jour ne passe sans que j'entende la sempiternelle ritournelle : "Tout ça ne peut plus durer, la situation économique est désespérée : les gens vont finir par sortir dans la rue. Tout va péter !".

Et encore. Et toujours la même chanson.

Une fois, dix fois, cent fois...




Et quand je demande à ceux qui prédisent une révolution imminente s'ils sont prêts à la faire, un silence gêné vient en guise de réponse... Parce que dans ce beau pays, en ce joli mois de mai, les Français sont toujours partants pour que l'autre fasse la révolution, pour que son voisin se sacrifie sur l'autel de l'austérité, pour que ses concitoyens soient plus courageux au travail, pour que ses compatriotes soient moins assistés comme ils disent, pour que les fonctionnaires soient moins nombreux mais plus efficaces.

Bref le Français exige de son voisin une attitude rigoureuse qu'il est loin d'avoir lui-même.

C'est même à ceci qu'on reconnait le Gaulois traditionnel.

Je n'en veux pour exemple que la caste de nos journalistes prescripteurs d'austérité pour le gueux qui gagne mensuellement un peu plus que le SMIC : "il faut se serrer la ceinture, chers amis, surtout depuis tout ce temps que vous vivez au dessus de vos moyens !"

Le manant apostrophé par le bourgeois médiatique qui gagne au moins de 4 à 15 fois son salaire finit par se demander si on ne le prend pas pour l'ombre d'un con...
Bref. 
Humiliation après humiliations,on sent bien chez nos concitoyens ce besoin d'étriper ceux qui se présentent comme les parangons de l'ordre économique selon Sainte Mère l'Europe ou l'Archange Goldman Sachs...

Cependant, notre citoyen hexagonal est bien routinier. 


Il ferait bien la révolution en mai, mais avec tous ces ponts et weekends prolongés, ce sera difficile.

Juin serait un joli mois mais les enfants préparent les examens : leur avenir est en jeu, ne le gâchons pas avec un soulèvement !

Avez vous assisté  à une révolte en juillet et août depuis deux siècles, vous ? en pleines vacances, faut pas déconner !

Septembre serait propice mais c'est la rentrée des classes : nos têtes blondes risqueraient d'être perturbées !

Octobre : Ah ! la révolution d'octobre, ça aurait de la gueule, une révolte populaire en ce mois symbolique. Toutefois, les impôts commencent à tomber drus (locaux, fonciers, tiers provisionnel). Il faut bosser pour les payer ! 

Novembre ? Et les vacances de la Toussaint ? Qu'est ce que vous en faites ? On a des fleurs à payer pour mettre sur les tombes, bordel !

Une émeute en décembre ? Vous n'y pensez pas ! Qui va payer les cadeaux de nos bambins ? Le Père Noël ? Allons donc !

Un coup d'état en janvier ou février ? Oui... Mais nous ne sommes pas Ukrainiens et donc pas habitués aux rigueurs de l'hiver. Jamais une émeute n'a eu lieu en France sinon en février 1934 mais il s'agissait de gens d'extrême droite !

Reste mars ou avril. Déjà, ces mois sont derrière nous, mais en admettant... Avril et ses vacances de Pâques est exclu. Mars me parait un bon mois pour renverser le régime politique, cependant il est passé.

Donc, chers concitoyens, je vous donne rendez-vous pour mars 2015, si Dieu nous prête vie comme on dit dans les contrées méditerranéennes !

Le pouvoir politique peut dormir sur ses deux orteils.

Poil aux oreilles.


Je dédie ce modeste billet au trou du cul qui, sur twitter, m'a accusé de jouer le rôle du personnage "retenez-moi-où-je-fais-un-malheur". J'observe avec ironie que  les subtilités du second degré ne sont pas encore bien intégrées par tout le monde. Cependant j'ai bon espoir à l'occasion de la prochaine révolution à laquelle il participera courageusement, armé de son clavier.
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vendredi 18 avril 2014

Internet, ton univers pitoyable...

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Au fond de ma cave, derrière une vieille porte aux gonds et à la serrure rouillés, j'ai retrouvé ce texte qui date de 3 ans et me parait toujours autant d'actualité.
Sa lecture pascale ne vous fera pas mal à la tête.

Amies 2.0, potes ver2.1, passants 1.0 qui vous retrouvez ici par hasard, curieux avides de sang et de spectacles morbides, savez-vous pourquoi j'aime Internet ?




Parce qu'il réhabilite l'écriture et la lecture... Parce qu'enfin un média privilégie  le verbe sur l'image, l'actif sur le passif. Parce que cette forme de communication permet à tous les oiseaux de s'exprimer : les aigles comme les buses, les vautours et les colombes, y compris les merles, qui, en l'absence de grives ont le droit de se manifester.

Même si parfois le style employé ressemble à un borborygme glaireux.

J'apprécie ce lieu où les "élites" médiatiques, politiques, s'expriment fréquemment comme des pieds, avec force fautes d'orthographe, erreurs grammaticales et contresens, où la notoriété s'étale dans une mare de boue  et où, sous le vernis médiatique qui craquelle, apparaissent de banales et médiocres personnalités sans relief.
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J'aime ce lieu où, comme dans la Corse du début du siècle dernier, des clans se forment naturellement avec leurs parrains, leurs tueurs à gages, leurs passionarias soumises aux caprices du chef, leurs délateurs et leurs zélateurs.

J'affectionne intensément cette agora, où le humble peut s'exprimer à l'égal du grand, où le minus de la France d'en bas s'en va interpeller  le puissant, où le petit citoyen qui courbe quotidiennement l'échine peut se transformer en justicier féroce, où la puce peut agacer l'éléphant, où l'identité sociale  s'effondre sous les coups de boutoir de la sincérité, où les chiures d'oiseau malingres peuvent noyer le phénix sous un tas de merde, où l'anonyme fait la pige à l'académicien, où le talent dénonce les injustices quotidiennes, où les convictions chevillées au corps nous emportent avec enthousiasme...

J'estime ce monde sans hiérarchie, où la vacuité côtoie une certaine profondeur, où la simplicité se mesure à la sophistication, où la culture méprisante se fait balayer par la sincérité naïve, où, à l'inverse, la suffisance humilie la sobriété, où le cuistre autoproclamé se retrouve entouré d'une masse de courtisans béats.

J'ai aussi beaucoup d'affection pour l'anonyme, qui, par timidité ou humilité, ou peur du monde, crucifie la célébrité qui revendique fortement sa place de privilégié. J'aime ces impertinents qui contestent la notoriété de supposés philosophes médiatiques dont on peut se demander d'où vient leur proximité et leur dénomination commune avec Aristote, Platon, Socrate, Pascal, Descartes, Nietzsche, Kant, Hegel ; eux qui n'ont jamais rien inventé et dont les paroles, lancées d'un air pénétré sont un tissu de banalités conformistes allié à des monceaux de platitudes.

Je déteste le recours fréquent aux citations pour exécuter d'un revers l'adversaire qu'on veut éliminer. J’exècre ces belles périphrases qui se veulent assassines. Je me méfie de ces beaux esprits dont le seul génie est de regrouper des petits bouts de pensées pour faire croire que non seulement, ils possèdent un esprit aigu mais encore qu'ils jouissent d'une personnalité hors norme. J'abhorre ces pseudo penseurs, tellement nourris par leurs lectures qu'ils se montrent incapables d'émettre la moindre opinion personnelle qui sorte un peu des sentiers battus.

J'aime les intellectuels pas trop médiatiques. Je hais l'intellectualisation ostentatoire.

Cependant, pour flamber et faire comme mes doctes confrères, j'ajouterai deux citations ringardes attribuées à Confucius qui collent parfaitement à mes niveaux intellectuels et culturels.

"Se peut-il qu'un homme soit moins sage qu'un oiseau ?"


"Quand l'oiseau est près de mourir, son chant devient triste ; quand l'homme est près de mourir, ses paroles portent l'empreinte de la vertu."

Surtout, ne riez pas : on risque de me soupçonner de rechercher l'humiliation pour me singulariser !


Amies 2.0, potes ver2.1, visiteurs 1.0 qui vous retrouvez ici par hasard, curieux avides de sang et de spectacles morbides, à plus tard ! Si la honte ne m'a pas submergé d'ici là.
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mercredi 16 avril 2014

Quelques réponses aux arguments spécieux des faux culs qui prétendent qu'il ne faut pas laisser de dette publique à nos enfants.

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Pendant que l'univers "Cacal 40" (de CAC 40)  n'en finit pas d'appeler à un idyllique monde libéral où la main transparente voire innocente du marché, débarrassée des gants d'acier de l'État disperserait ses multiples bienfaits aux gueux reconnaissants, j'ai souhaité mettre fin à certains poncifs médiatiques  tellement fallacieux qu'ils en devenaient grotesques !




Ainsi, la plupart des économistes libéraux, aussi nombreux à droite qu'à gauche, viennent-ils, interrogés par tous les médias aux ordres de leurs propriétaires forcément défenseurs de l'économie de marché, nous convaincre du devoir de rembourser la dette, dont entre parenthèse nous ne sommes pas responsables à titre individuel, n'ayant jamais été aux affaires.
Arguant avec des trémolos dans la voix, le besoin d'épargner à la génération suivante les affres d'une existence passée à payer les erreurs de leurs aînés !

Dans un premier temps j'ai pleuré.

Beaucoup.

Jusqu'à la déshydratation.

Je me suis dit que nous autres Français veules et indisciplinés, vivant selon la doxa libérale bien au-dessus de nos moyens - comme nous le serinent tous ceux qui gagnent des salaires mirobolants - allions laisser à nos descendants un monde bien moche.

Et là, sec comme un petit beurre, j'ai cherché un vieux martinet dans mon grenier puis j'ai commencé à fouetter mon dos à la manière des Flagellants du moyen-âge, en égrenant les raisons de ma culpabilité envers la génération suivante.



Jeunes concitoyens, veuillez nous excuser pour ce putain de système que nous vous laisserons.

Pardonnez :

- l'avenir incertain de vos futurs salaires et le niveau dérisoire de leur futurs montants.
- ce monde sans travail ou d'une extrême précarité.
- une société où se soigner deviendra un luxe.
- de vous transmettre une nature complètement polluée par les pesticides et les additifs chimiques, une nourriture trafiquée.
- de devoir payer des sommes colossales pour fermer des dizaines de centrales nucléaires de plus en plus dangereuses.
- de vous laisser un univers vicié par le fric, les arrangements, les connivences sociales et culturelles , la consanguinité des élites, les lobbies et où la démocratie proclamée à coups de slogans grandiloquents devient un système totalement vidé de son sens.


Le dos ensanglanté par les traces des lanières, purifié par cette juste douleur j'implore votre absolution !

Toutefois n'oubliez JAMAIS ceci : les économistes et politiques qui nous enjoignent de payer au plus vite la dette publique pour vous épargner de prétendus lendemains difficiles SONT LES MÊMES qui vous préparent soigneusement un avenir cauchemardesque avec des mesures sociales régressives, un monde désespérément précaire et inégalitaire. 
Une société infiniment plus coercitive et instable que celle de vos parents.

Ne vous laissez pas faire et surtout, ne comptez pas sur la génération précédente pour vous sauver.

Le joli mois de mai arrive. 

Bougez, bordel ! La montée de la sève, c'est maintenant.

C'était la minute d'un claviste révolutionnaire en pyjama sans trop d'illusions...
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lundi 14 avril 2014

Variations sur les "extrêmes".

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"Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'on ne doit pas l'exprimer sur son blog." citation ad libitum du blogueur ver 2.0, all rights reserved by Cuicui corp ltd.

Araignées du soir, bonsoir !

Écoutant distraitement une radio commerciale dans mon véhicule brinquebalant, j'ai discerné à travers les cliquetis, les vibrations et les grincements de mon antique voiture, l'expression "extrême gauche" prononcé par un de ces innombrables clowns qui hantent le cirque médiatique...




Ce pitre causait de la manifestation du 12 avril 2014 organisée par une dizaine de mouvements et partis de gauche.

Bien entendu, l'expression "extrême gauche" était placée pour disqualifier les partis du front de gauche, PG et PCF car chez l'électeur moyen, pusillanime, conformiste, niais, plus ou moins apolitique, creux et un peu nœunœud, le mot "extrême" rappelle dans la propagande médiatique archi rabâchée et bien édulcorée, les atrocités nazies ou les horreurs staliniennes.

Parce que vous comprenez, selon ces quelques journalistes fortement idéologisés qui vous balancent ces sentences définitives comme des perroquets, je serais donc en temps que sympathisant, un potentiel gardien de goulag voire un de ces mouchards staliniens prompts à dénoncer son voisin qui dévierait de la ligne du parti.

La vie est si simplette !

Quoique je ne rechignerais pas à rééduquer tous ces misérables propagandistes,  leur réapprendre certains fondamentaux et ce recul nécessaire qu'ils semblent avoir oublié.
Réapprentissage d'une certaine objectivité,  sans arme, ni fouet, ni mirador. Simplement en leur apprenant le sens des mots et qu'utiliser des termes excessifs affaiblit le sens et favorise une certaine violence puisque celle des mots induit forcément une agressivité latente.

Je me souviens qu'autrefois, un des plus grands cons de la politique française devant l'Éternel, Jean Lecanuet, un centriste atlantiste davantage remarqué pour son sourire étincelant et ses dents blanches que par ses idées, ne cessait de traiter pour les disqualifier, les communistes de "collectivistes" afin de faire peur au petit peuple.

En effet ce terme anachronique laissait entendre que si par malheur, l'union de la gauche parvenait au pouvoir, non seulement les chars russes défileraient dans les 24 heures aux Champs Élysées mais les petits pavillons de banlieues seraient aussitôt réquisitionnés par le parti, les petits artisans et commerçants nationalisés, les églises transformées en maison du Peuple !

Et des imbéciles de le croire et de voter pour lui ! On atteint dans ce cas l’extrême limite de la bêtise...

Mais à force d'abuser d'un vocabulaire grandiloquent, celui-ci a fini par s'user naturellement, donc de banaliser la vraie violence et le danger des véritables mouvements extrêmes, politiques, religieux ou sectaires car plus aucun terme de la langue française ne correspond à leurs radicalités.

Si dans une échelle allant de moins l'infini à plus l'infini - les extrêmes représentant les infinis - le politiquement correct à est à mi-chemin de ces deux bornes, c'est à dire proche du zéro.

Ce qu'il fallait démontrer. Poil au nez.

L'extrême Cuicui vous bise et s'excuse de l'extrême banalité de ce billet. Poil au pied.
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vendredi 11 avril 2014

Cui cui, cuicui... Drame.

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Cui cui,

Cui cui cuicui cui cuicuicui, cui cui. Cui cuiiiiii cui, cui cuicui : cui cui cuicuicui ! Cuicui ? Cuicuicuicui... Cui, cuicuicuicuicui ; cui cuicui cui cuiiiii cuiii cuii  - cuiii cui cui cui cuiiiicuiiii - cui cui cuicui cui cui. Cuicuicui cui cui cuicuiiii cuiii cui cui.



Cui cuiiiiii cui, cui cuicui : cui cui cuicuicui ! Cuicui ? Cuicuicuicui... Cui, cuicuicuicuicui ; cui cuicui cui cuiiiii cuiii cuii  - cuiii cui cui cui cuiiiicuiiii - cui cui cuicui cui cui. Cuicuicui cui cui cuicuiiii cuiii cui cui ? Cui cui.

Cui cuiiiii.

Cuicuicuicuicuiiiiiiiii, cuicuiiii cui cui cui cuii....

Cui...

Miaou miaouuuuuuuu ! Grrrr, grrr grr. Chouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Cuiiiiiiiiiiiii cuiiiiiiii cuiiiiii cuiii cui cu c...

Slurp slurp... Miam ! Croc croc croc. Mmmmmmhhhhhhhhhhh ! Slurp.


Vous venez d'assister sans vous en rendre compte à un drame atroce de la vie courante.

Il s'agissait d'une démonstration implacable de la suprématie de la force brutale et de la ruse des oppresseurs vis à vis de la faiblesse,  de l'innocence et de la joie de vivre des classes populaires...

Car notre monde est cruel et dites-vous bien que sans une union de tous les volatiles, nous finirons dans l'estomac de cet horrible chat !


[Photomontage]                      image originale : www.sgattoshop.com



Vous voyez bien que les blogs politiques ont une vertu pédagogique !
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mercredi 9 avril 2014

Questions pour un champignon hallucinogène. Je suis, je suis... Humour toujours.

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Top.

Homme politique né le 12 août 1954 à Rouen, je suis parvenu en 2012 à la plus haute marche du pouvoir grâce un concours de circonstances extraordinaires. Le principal concurrent, archi favori pour l'investiture présidentielle s'est écroulé à quelques mètres de l'arrivée, foudroyé par une indigestion due à une fricassée de champignons appelés satyres puants ou phallus impudiques.
Lors du duel final, le candidat de l'opposition fut tellement carbonisé par un bilan plus que calamiteux et une forfanterie exaspérante vis à vis du corps électoral que la victoire prévue ne fit pas de doute.

 
La position socialiste préférée : croupion offert et tête dans le sable...

Grâce à un stage mémorable à "l'Actor Studio", j'ai répété inlassablement mon rôle de socialiste. L'apothéose et l'accomplissement de mon travail de comédien fut atteint à l'occasion du fameux discours du Bourget où devant une salle chavirée par l'émotion, j'ai réussi à imposer mon personnage de gauche semi révolutionnaire, un canif entre les dents combattant l'hydre de la finance internationale.

Je fut surnommé "capitaine de pédalo" par un insolent transfuge de mon parti. Qualification fort injuste, d'autant que je suis en réalité, l'héroïque commandant d'un U-Boat, sous-marin allemand, le "Kayserin Merkel", navire prestigieux de la 1ère guerre mondiale. Ma mission consiste à préparer la France à la dure compétition d'un marché ouvert et mondialisé. J'ai été choisi par l'oligarchie européenne pour la couleur rose  de mes opinions politiques que j'avais tirée au sort lors de mon séjour à l'ENA. 

J'ai toujours bénéficié d'une chance incroyable, mais peut-être est-elle due à cette absence totale de convictions qui paralysent tant l'action et l'opportunisme nécessaire à la réussite en politique. En effet, les milieux dirigeants de l'Union Européenne ont enfin compris, que les mesures de restrictions et d'austérité ne peuvent être mises en place que par un parti de gauche dont l'électorat est le plus opposé à la politique économique libérale en cours d'installation. Un peu comme si, le bélier, chef d'un troupeau de brebis faisait s'engraisser les moutons pour les livrer bien dodus au loup qui aurait conclu un accord secret avec le fieffé bélier.

Mon parti a subi une déroute lors des élections municipales, aussitôt, j'ai suivi un nouveau stage prodigué par un coach de "l'Actor Studio" pour convaincre mes compatriotes que je les avais compris. La nomination d'un premier ministre de la droite de mon parti et des éléments les plus farouchement proches idéologiquement de ma conception politique fut saluée par des parlementaires béats. 

Enfin, j'ai décidé de changer l'actuel premier secrétaire du parti socialiste, Harlem Désir, en le nommant secrétaire d'état pour consacrer monsieur Jean-Christophe Cambadélis. Les militants socialistes ayant l'habitude d'avaler des couleuvres depuis bien longtemps, conformément à la tradition de la plupart des partis politiques français.

Le discours de monsieur Manuel Valls, premier ministre de transition, qui préfigure la future ouverture à une union nationale entre certains UDI, UMP et PS, prévue un an avant les présidentielles et conduite par François Bayrou, parachèvera ma laborieuse réélection en 2017.

Je suis, je suis....


Merci à Julien Lepers et son jeu, "Questions pour un champion" sur France 3. Et merci à Charnego (@6idoneo sur twitter) pour l'inspiration de l'illustration.
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vendredi 4 avril 2014

Une histoire succinte du réactionnaire à travers les âges. Version accessible aux nuls ou à Christine Boutin.

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Contrairement à "Progressiste" son cousin détesté, né de sapiens sapiens, lui-même issu d'une sorte de rat, résultat de la complexité immémoriale d'une amibe sortie d'une soupe organique originelle, "Réactionnaire" est d'essence divine.

La Bible, le Coran, la Torah et d'autres magazines apocryphes en font foi !



Donc, las de s'emmerder tout seul sur la Terre, un long dimanche sans commerces ouverts, il y a 5000 ans,  Dieu fabriqua deux poupées à son image. Il ne les appela pas Barbie et Ken ; vu qu'il avait ni sens commercial ni personne à qui les vendre ; mais  les prénomma Adam et Ève.

Et c'est là que "Réactionnaire" naquit en la personne d'Adam !

Adam était bougon, regrettant déjà le bon vieux temps passé où il n'existait pas. Ce qui est fort rigolo avec les réactionnaires c'est qu'on se demande parfois si pour eux, la logique est humaine.

Cependant, ne nous attardons pas sur des détails qui semblent obscurs à nous autres progressistes...

Le pire commença avec Abel, le fils d'Adam et Ève lâchement assassiné par son frère Caïn qui, même dans sa tombe voyait un œil qui le regardait. Le seul non délinquant de la famille, l'humanité commençait sous les pires auspices, fut Seth.

Déjà, Seth fut l'objet de récriminations incessantes de la part de son père, qui ne cessait de rappeler qu'à son époque, 930 ans plus tôt, les jeunes avaient infiniment plus de respect pour leurs aînés, et patati et patata, je ne vous récite pas le refrain ! 

Seth, particulièrement retors, évoqua non sans un scandaleux culot, le lourd péché de sa mère croquant la pomme suite à une aventure fort suspecte avec le serpent. Il reçut une fessée bien méritée et fut mis au piquet pendant 135 ans.
Il vécut 912 ans en pleine santé, se reproduisant comme un lapin.

Hélas. Suite à une catastrophe due au réchauffement climatique, Noé fut le dernier survivant grâce à son arche. Il épousa la mère Noé et devint ainsi le premier père réactionnaire de l'humanité actuelle ! Le couple eut 3 enfants et j'arrête ici la pénible énumération des prénoms des progénitures.

Bon, il ne vous a pas échappé, j'espère, que tous les réacs de toutes religions ont apparemment des liens consanguins : les livres saints en faisant foi...

Je vais vite sauter les étapes historiques de peur de vous lasser.

Papa grec antique, puis papa romain, puis papa gaulois, puis papa du moyen-âge, puis papa de la renaissance puis papa de la royauté absolue, puis papa de la révolution jusqu'aux papas ou mamans de notre triste époque ; n'ont arrêté d'emmerder leurs progénitures, mâles en général, en leur serinant, que dis-je, en psalmodiant des phrases du style :

"De mon temps" -cochez les cases-

- On avait le sens du travail et de l'effort.
- On respectait les valeurs de tradition.
- La royauté faisait la grandeur de la France.
- On savait s'amuser sans foutre le bordel.
- On demandait la parole avant de la prendre.
- On était poli.
- On aimait sa patrie.
- On écrivait sans fautes d'orthographe.

Et patati et patata... Je ne récite pas le refrain.

Bref, auparavant, les gens étaient bien mieux éduqués d'après Réac 1er, roi ou reine des réactionnaires donneurs de leçons.
Ainsi selon les canons de la réaction, l'espèce humaine n'a cessé de se détériorer depuis l'aube de l'humanité !

Du coup j'ai suivi la généalogie inverse et comme chaque génération précédente critique la suivante, je suis arrivé à Adam.

Or avant les premiers réacs Adam et Ève, il y avait le néant.

Pour "Réac", tout ce qui est antérieur à son existence est supérieur par essence, par conséquent le néant, le vide, la vacuité absolue sont les valeurs suprêmes auxquelles aspirent nos réactionnaires.

Ivan Rioufol en est l'archétype masculin, Christine Boutin, son pendant féminin.

Ce qu'il fallait démontrer sans trop de difficultés.

Qui en avait jamais douté ? Je vous le demande ?

Post scriptum : j'autorise tous les enfants, adolescents ou jeunes adultes exaspérés par leurs vieux cons de parents à utiliser ce texte comme arme de dérision massive. Ne me remerciez pas.
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mercredi 2 avril 2014

Dictature socialiste (suite) : comment on est passé d'un gouvernement de combat à un terrifiant soviet ! Par Marcel Pujacon, militant UMP.

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Compagnons du mouvement populaire UMP, Copéistes enchanttés, Balkanystes guilleraits, Wœrthistes stygmatysés, Sarkozystes complexé, Fillonnistes enbourgeoisés  !

L'heure est grave.

Ce salopart de Cui cui, cet horible paon à l'œil torve et aux pensées fuligineuses m'a confié les rênes de son blog pour y rédigé un billet. Conaissant l'oiseau, je me demande s'il ne s'agit pas d'un piège à con dans lequelle je m'empresserait de plonger. Cependant ce n'est pas à un vieu singe qu'on va apprendre à faire des limaces !



J'ai toutefoie accepté sa proposicion avec la méfiance qui me caractérise.

Passons aux choses sérrieuses !

Je me présante : Marcel Pujacon, militant UMP de Toulon. Mon député est Philippe Vitel, chirurgien plasticien et fils à papa. Le fameux Vitel qui a pondu ce midi un tweet d'une grande portée intelectuelle :


Ce putain de taulier gauchiste m'a fait remarqué hilarre que ce tweet contenait une grossière faute d'orthographe : certes lui ai-je rétoriqué, on écrit "ministaire" mais il ne s'agit que d'une simple faute de frape !
- "Pas du tout m'a t-il répondu en ricannant, "plumart" s'écrit "plumard" avec un "d" comme canard, nasillard, roublard, salopard ! Quel  illettré ! "

Stop ! Lui ai-je intimer l'ordre de ce tairre !

Pas question pour mois de boire le calisse jusqu'au lit !

Il s'est aussi tôt tu en rigolant.

En faite, je profite de cet accèt à Internet difuser dans le monde entier, ma dit le patron de ce blog et même lu en Russie, peut-etre par Poutine a t-il ajouter sérieux. En tous cas Obama, Hollande, Merkel et même le leader de Corée du nord et le pape Léon XIII sont abonner de source sure. m'a assurrer ce fourbe de Cuicui.

Bref. Excusé mon émotion de parlez à la crème chantilly du monde...

J'ai lu le mois dernier le livre assez hardu "le marxisme raconter aux Nuls" et aussi tôt après l'histoire de Vladimir Ilitch Lénine en bandes dessinés. Entre paracenthèse, c'est pour vous dire que je ne suis pas aussi inculturé qu'on voudrai me faire passé.

Et là révélation suprème de volaille je me suis rappeler des soviets, de la dictature du prolétariat et donc de la dictature socialisse en cours dans ce pays rongé par la léninisation des consciences comme dis mon chef de secteur, ancien intelectuel du front national de Bruno Mégret !

Ces représentants du peuple ultra gauchistes comme Ségolène Royal, Rebsamen, Léo Hamon et surtout Montebourg en Bresse forment la 5ème colonne avancer des soviets. Rappelons que les soviets furent considérés par Lénine : "cent fois plus rouges que les bolcheviks !".

C'est dire si j'ai aussi tôt appeler mon chef de sexion qui a lui même appeler par Tweet le député qui a lui même envoyer un sexto au chef Copé qui a aussi tôt envoyer un pigeon voyageur à Nicolas Sarkozy qui refuse désormait tous moyen moderne de comuniquation à cause de la NSA française !

La Patrie est en danger, compagnons ! Car je sait que ce blog est lu avec avidité par des éléments amis très réactionnaires et très cultivez.

Je ne comprends pas que ce Cuicui, surement par arrogansse et prétention me prête ce blog. 

Il est tellemment infatuer de lui même qu'il ne voit pas qu'il se tire une balle dans le nez et que je vais circonvenir des tas de ses admirateurs et surtous admiratrisses !

Compagnons UMP : résistance à la dictature des soviets socialisses ! Tenez bons !

Comme la divine Christine Boutin, on ne lache rien !
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