mercredi 27 février 2013

Ultralibéralisme, psychiatrie et fanatisme. Une tragédie se noue.

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Mes chers et doux  agneaux. 

Si vous daignez croire un vieux singe à qui on n'apprend plus à faire des grimaces, sachez qu'il pense que notre monde devient fou.

 Changez l'époque. Les physionomies de nos apparatchiks libéraux sont aussi compassées et arrogantes que leurs homologues staliniens. Ils ont en commun la caractéristique de ne point aimer le peuple.


Je vais vous raconter une anecdote.
Il y a longtemps, alors que je pêchais dans un étang du Limousin avec quelques amis, notre attention fut attirée par un vieillard claudicant qui se dirigeait vers nous.
Il nous salua et nous demanda si nous pouvions le raccompagner en voiture au village le plus proche situé à au moins deux kilomètres de là. Devant son ton miséricordieux, la bonne pâte que je suis, accéda à sa requête malgré des touches prometteuses.
Je l'emmenai donc à son village et le déposai vite fait sur la place principale devant la mairie.

Quarante minutes plus tard, alors que les poissons ne cessaient de nous narguer pendant que nous dégustions  nos bières bien fraîches, le vieux réapparut et nous supplia de le  conduire au village vu son état de délabrement physique. Je ne compris pas pourquoi, il était revenu et la mort dans l'âme, n'écoutant que mon bon cœur, j'abandonnai mes lignes à l'honnêteté toute relative à mes amis pour conduire de pauvre hère vers son logis . En effet nous jouions des repas et chaque perdant d'un concours entre nous trois devait payer au deux autres un déjeuner ou un dîner ruineux.

Après un retour canon à une vitesse supersonique, je constatai que mes deux compères avaient leurs bourriches bien remplies, comme par hasard. Et comme de bien entendu, rien au bout de ma ligne.

Je grommelai mais m'activai malgré une conjoncture maudite. 
Quand une heure plus tard, le vieil homme réapparut, fourbu, avec une canne, traînant la patte pour nous supplier de l'acheminer, nous faillîmes le ficeler, lesté de pierres et le jeter dans l'eau pour attirer le brochet.

Je me résolus à l'accompagner quitte à l'enfermer à double tour dans sa chambre. Arrivé au village, il me guida vers un grand bâtiment en pierre et me dit d'entrer dans la cour. Au dessus de la porte principale , se trouvais l'inscription "asile psychiatrique". 

Cette fois je rentrai avec lui et m'adressant à une employée en blouse blanche, je lui confiai son patient.
L'infirmière m'expliqua que ce brave personnage, pas dangereux pour un sou, passait ses journées à refaire le même circuit et se faisait systématiquement raccompagner par des âmes généreuses. 
En fait, ce pauvre homme était complètement dérangé...

Et quand je me remémore cette histoire, elle me rappelle l'attitude des ultralibéraux qui ne cessent depuis quarante ans, d'invoquer la crise pour nous imposer systématiquement des crises d'austérité dans lesquels, ils nous ont eux-mêmes plongés !

Ils me font penser à ces médecins de Molière qui prescrivaient purges et saignées aux malades. Et quand le patient se sentant évidemment faible les consultaient à nouveau, les charlatans lui ordonnaient de nouvelles purges et saignées jusqu'à ce que ce pauvre individu périsse d'inanition.

Nous sommes entré dans un cycle économique névrotique : 
Crise ---> dette ---> austérité ---> baisse de l'activité ---> chômage ---> crise ---> dette ---> etc

Un cercle tellement vicieux que nous n'en sortons pas depuis quarante ans !
Les Diafoirus de nous imposer toujours le mêmes recettes, toujours les mêmes potions de plus en plus amères.

Depuis 40 ans, Sans cesse, invariablement, comme notre gentil petit vieillard atteint de la maladie d'Alzeimer (autrefois, on appelait cette maladie, le gâtisme ou la sénescence), on nous ressort les discours sacrificiels d'usage.

Il y a de quoi se poser des questions sur le bon état mental des experts européens, des gouvernants, des Jean-Marc Sylvestre, des Nicolas Doze, des Christophe Jakubyszyn, des Jean-Michel   Aphatie, des Nicolas Beytout, des Marc Fiorentino, j'en oublie des dizaines tant ils sont nombreux et partout, qui, pris dans leur délirium tremens, ne cessent de réclamer des solutions qui ne marchent pas puisque la Grèce, La Grande Bretagne et maintenant l'Espagne et le Portugal qui subissent sans trêves des cures d'austérité, n'entrevoient aucune embellie !

Et ces sacrifices, à quels résultats conduisent-ils, bande de malades mentaux ?

À AUCUN. Nib de nib. Que dalle. Nada. Nichts. Nothing. Nunda, Nunca.

Quand un médecin normal voit qu'un remède de cheval ne marche pas sur un patient, il change le traitement, ou alors, c'est un psychopathe : dans ce cas, changez vite de praticien !

OU

Ces gens là sont des fanatiques et là nous tombons à nouveau dans la psychiatrie politique. Les types bornés, intransigeants, sûrs d'avoir toujours raison, staliniens du dogme libéral, djihadistes sociaux, haineux contre les peuples, adorateurs du temple boursier, inquisiteurs idéologiques, jusqu’au-boutistes violents, talibans du marché, apparatchiks au service des grandes fortunes.

Prêts à tout pour prouver que leurs idées sont les seules valables et qu'on n'en fait  jamais assez dans le martyre social et humain pour rentabiliser et assainir une situation économique médiocre.

Quand bien même l'économie mondiale serait à genoux, ils s'obstineraient à égrener leur chapelet libéral. Le sol se déroberait sous eux, ils continueraient à psalmodier leurs incantations morbides 

Des cons incultes qui vont finir par nous amener au fascisme faute d'admettre que la réalité est plus forte que le dogme et que le populisme se nourrit du terreau des injustices et de l'exaspération. Des imbéciles, la tête  remplie de cette bêtise crasse idéologique, et surtout de l'ignorance absolue de nos histoires tourmentées. Des éditocrates ou technocrates qui ont toujours vécu dans l'aisance et sont incapables d'évaluer concrètement la portée de leurs mesures économiques abstraites ou les souffrances humaines subies.
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Ces gens là n'ont pas d'âmes, ce sont des sortes de mathématiciens de l'enfer. Pour eux, les chiffres ont plus de valeur qu'un individu. Une balance des paiements positive les fait plus bander que de voir des individus heureux.

Qui les arrêtera avant le désastre ?

Vous avez vu les tronches des gens cités plus haut : ils ont tous l'air constipés, ne sont jamais souriants, ils n'aiment pas la vie. Ce sont de véritables zombies grassement rémunérés et pourtant jamais satisfaits.

Ils me font penser aux membres du Soviet Suprême ou du bureau politique autour de Staline lors du défilé traditionnel célébrant la révolution d'octobre.

Je voudrai terminer par un petit rappel historique étrangement d'actualité : Mussolini est arrivé au pouvoir en 1922 et a commencé en 1924, en passant par les urnes à poser les bases du fascisme , sinistre doctrine, qui a elle même, inspiré le national-socialisme d'Hitler...
Observez la situation politique de l'Italie contemporaine et les partis populistes xénophobes qui émergent d'on ne sait où : elle ne vous rappelle rien ?

J'ignore si je vais faire de vieux os dans ce monde de brutes, moi ?

Je vous embrasse. Rien que pour vous féliciter d'avoir lu un billet aussi indigeste jusqu'au bout.
Sauf les tricheurs qui se sont retrouvés à la fin de ce texte  avant d'avoir commencé.
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Un salut fraternel à Vincent Knobil qui m'a inspiré certains développements de ce billet.
Et n'oubliez pas de rendre visite à ce blog si délicieux et si rafraichissant.

samedi 23 février 2013

Quand Manuel Valls préconise que le journal de Mickey devienne l'organe de presse modèle. Interdit de rire.

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Salut les gens.

Sachant que le dernier billet auquel je tenais a encaissé une terrible gifle alors que mon avant-dernier billet a fait un carton (tout relatif) dont j'ignore absolument le pourquoi du comment, j'ai pris deux ou trois Xanax® pour retrouver un peu d'inspiration et me remettre de ce KO moral...

Aussi vais-je poursuivre mon destin chaotique dans l'univers bloguesque en vous parlant de la déclaration d'un des ministres de Jean-Marc Ayrault qui, comme les Moscovici et autres Cahuzac, n'aurait pas dépareillé dans un gouvernement de Nicolas Sarkozy : j'ai nommé le flamboyant Catalan Manuel Valls...



Oh, je ne vais pas critiquer la manière  dont il gère son ministère de l'intérieur, en le noyautant et le bétonnant au passage à la manière sarkozienne afin de conserver un bastion fort utile pour une prochaine candidature élyséenne. Non, après tout il fait son boulot de ministre de l'intérieur et de futur présidentiable.
Toujours présent pour pleurer les morts de la police en mission et tenter de combattre tout azimut le banditisme, les groupuscules gauchistes qui pullulent, l'internet source de désordres et d'idées révolutionnaires, le terrorisme qui profitant du terreau fertile de la pauvreté, représente une alternative pour foutre le système en l'air, bref, il est là pour maintenir, de plus en plus difficilement, les valeurs de l'élite énarchique qui nous gouverne et se distribue gaiment  les postes de la république.

Jusque là, rien de spécial. Cet homme a une vision de droite de la société. Comme le président de la république et son premier ministre. Quoi de plus naturel en somme ? Les chats ne désignent pas des chiens pour garder leurs progénitures, n'est-ce pas ?

Où en étais-je déjà ? Ah oui, cette fameuse déclaration
Je cite :

"Le ministre de l'intérieur Manuel Valls a fait savoir qu'il souhaitait lutter, en particulier sur Internet, contre les paroles de rap "agressives" ou "insultantes" contre l'Etat ou ses fonctionnaires, ou qui donnent une "image dégradée de la place de la femme au sein de notre société"

 

Bon. 


Peut-être pourra t-on écouter des groupes de rap débiter les fadaises de Mireille Mathieu ou les bluettes de Stone et Charden ! J'attends ce moment avec une impatience mal dissimulée. Voir ces rappeurs au look de brute chanter l'amour éternel et la virginité jusqu'au mariage. Entendre les rappeurs versifier sur leur départ à l'usine tous les matins à 6h ! Observer en concert nos rappeurs célébrer l'humanité et la gentillesse de la police française ! Un vrai régal vous dis-je !

 

Blague à part, si vous coupez aux groupes de rap, la faculté de critique de la société, les paroles de révolte et la violence des propos, c'est un peu comme si vous en faisiez des castrats : ils auraient l'air de quoi pour pécho avec les maigres liasses de billets représentants leur salaire d'ouvrier de chez GoodYear, hein ? Vous y avez pensé, bande d'ingrats ?


En allant légèrement plus loin, on pourrait demander aux blogueurs politiques d'éviter toute critique envers le système ou sanctionner durement toute opinion contraire aux dogmes de la pensée dite correcte.


Petit à petit, l'État, l'Europe, cherchent à rogner le peu de libertés qu'il nous reste. Internet est dans leur viseur car les gouvernants savent bien que ce média un peu sournois est peu à peu en train de ravir la vedette aux médias traditionnels qui perdent pied à pied leur prestige.

 

La population fait davantage confiance à Internet pour s'informer en confrontant les opinions des divers sites et blogs. Comparaison impossible sur les télévisions, par exemple, du fait de l'uniformisation des informations et des avis des mêmes éditorialistes qui ne délivrent qu'un son de cloche.

 

Ce privilège qui nous est donné agace prodigieusement les élites qui sentent bien les citoyens leur échapper. Les médias classiques ont certes, comme je le disais précédemment l'avantage de l'audience mais par contre, je suis intimement convaincu qu'ils ont complètement perdu la guerre de la persuasion et surtout de la crédibilité.

 

Internet est le média de la recherche et de la profondeur pour peu qu'on sache distinguer entre le bon grain et l'ivraie. TF1, France2, les chaînes d'infos en continu sont les fosses septiques du sensationnalisme, du superficiel et de la parole tronquée ou orientée. 

 

Manu aimerait tellement que le journal de Mickey avec ses aventures naïves qui finissent toujours bien devienne l'organe d'information officiel du quinquennat Hollande ! À condition de censurer le peu reluisant Pat Hibulaire, bien entendu !

 

Internet, refuge des rebelles, du foisonnement d'idées et de la complexité des opinions ne cessera jamais d'être inquiété. Valls, profitant de sa notoriété fugitive tentera de saper la forteresse, puis patiemment d'autres continueront le travail entrepris jusqu'à contrôler ou livrer le Net aux médias traditionnels et ainsi bâillonner ou étouffer les indépendants en les privant de visibilité.

 

C'est une lutte cruelle et de longue haleine entre ceux qui détiennent les pouvoirs et les citoyens qui se dessine.

 

Sur ces vaines rodomontades, je vous salue, bande de séditieux en chaussons !

 

Entre temps partez donc visiter ce blog aussi mystérieux qu'étrange qui vous emmènera au bout du chemin. Dépaysement garanti.

 

À après si je ne me suis pas pendu entre temps.

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mercredi 20 février 2013

L'euthanasie sociale ou comment abréger la souffrance des pauvres. Umour noar et vizion sonbre.

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Ce billet s'adresse aux éditocrates, médiacrates, journalistes, leaders d'opinion,  classes supérieures qui, bien à l'aise dans leurs ghettos de riches parlent ,à partir de leurs prés carrés médiatiques, de la société française sans vraiment bien la connaître et sans imaginer que le naufrage des classes moyennes va leur retomber lourdement sur la gueule.

Ils auront beau pleurer toutes les larmes de leurs corps après le désastre, ce ne sera pas faute de les avoir prévenus, il sera trop tard et ma foi, ce sera bien fait pour eux !

À force de pérégrinations sur les marchés populaires dans les lieux oú séjournent les bannis sociaux, les gens modestes, les français moyens en pleine chute sociale et morale, j'ai compris à quel point la pauvreté grandissante clivait ce pays jusqu'à pousser au désespoir un nombre grandissant de population.

Vivant donc dans le 9-3, comme il est de coutume d'appeler la Seine Saint Denis, ironiquement berceau et nécropole de la royauté française, chaque jour passé montre que ce département (comme les 95, 94, une partie du 92 et du 78) s'enfonce dans un mal vivre qui préfigure une baisse certaine de l'espérance de vie dans les dix ans à venir.

Cette inégalité est déjà visible dans les habitudes alimentaires. En plus des enseignes "low-cost" comme Aldi, Lidl, Leader Price et ED, où on vend beaucoup de produits trop gras, trop sucrés, trop chimiques, une bouffe généralement  infâme ; prolifèrent désormais sur les marchés, des soldeurs qui proposent pour un prix défiant toute concurrence, des gâteaux polonais, des Kouglofs russes, des pains au chocolats turcs, des jus de fruits grecs, des chocolats tchèques, des pâtisseries espagnoles et j'en passe et de bien pires.
Toutes ces marchandises étant bien entendu en fin de date de péremption et remplies de produits chimiques plus ou moins autorisés...

À côté, vous trouvez dans les produits frais des yaourts de marque, des entremets et desserts sucrés par lots de 24 pour un prix défiant toute concurrence vu que la date de consommation expire 3 jours plus tard.

Tous ces commerces sont pris d'assaut par une clientèle de plus en plus fauchée. 

Tout ceci pour dire que la santé des pauvres gens, avec de telles nourritures, ne risque pas de s'améliorer. J'ai d'ailleurs remarqué que le nombre de personnes venant m'acheter des piles pour leur contrôleur de sucre dans le sang ne cessait de grimper : le diabète est un véritable fléau chez beaucoup de ceux qui achètent toutes ces cochoneries industrielles.

Pour la santé, on observe les mêmes  dégâts. Beaucoup doivent abandonner leur mutuelle, comme moi par exemple, pour joindre les deux bouts. Dans ces populations, le dentiste est un luxe, l'opticien une nécessité et il faut attendre trois mois pour obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmologiste. On se soigne de moins en moins, de peur de ne pouvoir payer ses soins et la honte d'avouer à son médecin sa détresse financière accentue le malaise.

Si on ajoute que beaucoup de ces travailleurs ont trimé dans dans métiers très physiques et pénibles et qu'une retraite ne suffit plus pour subsister décemment.

Quand on observe qu'en plus de l'alimentation, la santé, la voiture, les logements, la pratique du low-cost se généralise aux transports (voir à ce sujet l'excellentissime billet de Seb Musset), on ne peut que se révolter contre l'évolution à marche forcée vers une putain de société à deux vitesses qui brisera à coup sûr l'unité de ce pays, la solidarité et la fraternité déjà si rare.

Ami(e)s comment ne pas avoir honte de tous ces mouvements de célébrités et ploutocrates cupides qui quittent le navire vers des cieux plus cléments, abandonnant le pays sans l'ombre d'un remords, sans la trace d'un regret ?

Pauvres, électeurs dégoûtés de la politique, citoyens de la France du milieu, tous vivent de plus en plus sur le fil du rasoir, payant des factures de plus en plus lourdes et contemplant, la rage au ventre, tous ces salopards du haut de leur morgue, parlant ici d'assistanat, là de paresse ou encore d'austérité alors qu'ils sont gavés de thunes !

Alors que nous, les pauvres hères, crèveront plus tôt qu'à notre heure pendant que les privilégiés nourris au bio, pas trop fatigués par leur journée de boulot et décontractés du ciboulot par de nombreuses journées de vacances au soleil ou à la neige se couleront des jours heureux, en pleine forme physique, sans une ride, avec de jolis seins pointus pour les femmes ou pour les hommes,  en bandant comme des turcs grâce au viagra ® jusqu'à 90 berges.

Le problème est que la plupart de ces banlieusards n'ont aucune conscience politique, du coup, ils se tournent vers la religion et désapprouvent de moins en moins l'extrémisme qui lutte à sa manière contre l'occident et toutes les injustices que son système génère.
La politique ayant horreur du vide, le communisme s'est fait voler la vedette par l'extrémisme religieux !

Pas sûr que l'Occident y ait gagné au change...

Un jour viendra, vous verrez, où au lieu de s'attaquer aux espaces sociaux de leurs banlieues ou de brûler les vieilles voitures de leurs voisins pakistanais, les insurgés se découvriront une conscience de classe.

Un jour viendra, vous verrez, où la haine sera si forte que plus un hiérarque, journaliste, personnage connu ne pourra sortir sans deux ou trois gardes du corps et sans se faire conspuer.

Un jour viendra, vous verrez, où les arrondissements des beaux quartiers parisiens ou de villes comme Neuilly seront pillés.

Un jour viendra, vous verrez, où un apartheid "soft" entre riches et pauvres naîtra. On isolera par tous les moyens ces banlieues explosives.

Vous pensez que je suis catastrophiste ? Si cette situation perdure, vous verrez d'ici à cinq ans... 

Dommage que notre classe politique soit si médiocre et si vélléitaire. Nous n'avons pas besoin d'un homme providentiel ou d'un gourou comme le réclament les populistes : donner le pouvoir à des individus non carriéristes et de bonne volonté suffirait à notre peine. Et virer de nos esprits cette idéologie Merkelo-Camerono-Barrosienne qui nous empoisonne les neurones.

Des couilles François ! Achète-toi  une paire de couilles ou demande à la mère Thatcher de te prêter les siennes. Pour une fois, rentre dans l'Histoire : c'est le moment ou jamais !

Bises à toutes et à tous
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PS : le site "les moutons enragés" ont repris mon dernier texte. Je les en remercie d'autant plus que je me suis fait massacrer, et c'est un euphémisme, par un nombre conséquent de commentateurs qui n'ont pas l'habitude du ton décalé qui m'est familier...
Cette descente aux enfers m'a montré combien la mise en avant d'un texte est une épreuve douloureuse dont j'avais perdu l'habitude depuis mon passage au Village des NRV.

samedi 16 février 2013

De l'impuissance de presque tous et de la puissance de quelques uns. Petit guide autobiographique du néant politico-philosophique...

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Ami(e)s de toujours, bonjour !

Conformément à la ligne éditoriale de ce blog multiculturel d'un niveau rarement atteint, il est temps pour moi de vous faire comprendre, chères lectrices, chers lecteurs de tous horizons,  combien votre existence de plus en plus sinistre risque de se transformer en un cauchemar dont vous n'avez pas idée.




picasso-pablo-don-quichotte.jpg
Don Quichotte. dessin au lavis par Picasso (1947)

Mes chers ami(e)s, collègues, camarades, compagnons, passants désœuvrés,  n'êtes vous pas déconcertés par :

L'impuissance des hommes politiques face aux crises économiques, devant les financiers, la ploutocratie, les leaders médiatiques et économiques, les fanatismes religieux, vis à vis des crises sociales, des catastrophes écologiques ?
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L'impuissance des syndicats, du militantisme, des luttes sociales, du choix  limité exprimé une fois tous les 5 ans, de votre délégation à un politique plus ou moins de bonne foi  qui s'empresse de renier ses engagements en louvoyant ?

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L'impuissance des forces armées occupantes face à ceux qui se rebellent et résistent avec la foi du charbonnier, aux  envahisseurs ?

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L'impuissance de l'UNICEF et de la Communauté internationale à résorber la famine dans le monde : pendant que des centaines de milliards sont fournis pour sauver les banques, il est impossible d'en trouver 30 pour sauver 1/7 de l'humanité ?
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L'impuissance des experts de tous poils, des prévisionnistes, des sociologues, des économistes, des journalistes, des ratiocinations fumeuses de blogueurs qui ne voient jamais  rien venir ?
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L'impuissance  des partis de gauche face aux dogmes prétendument intangibles du capitalisme, de TINA (il n'existe pas d'alternative), du libéralisme fou, de la cupidité ?
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L'impuissance des citoyens devant le chômage, les baisses du pouvoir d’achat,  les factures qui augmentent, les multiples lois et règlements,  les restrictions de libertés, la dictature des médias qui imposent toujours les mêmes têtes et la même idéologie ?
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L'impuissance des peuples devant les régressions sociales dans tous les pays qui s’alignent sur le moins-disant social ?
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L'impuissance de la Chine, ce colosse aux pieds d’argile qui croule sous les excédents financiers et dont la moitié du peuple, exclue de la croissance, pleure misère.

L'impuissance de la France tenue en laisse par Bruxelles, prise dans la nasse de la mondialisation. Prisonnière d’un système idéologique qui l’étrangle lentement.

L'impuissance
des intellectuels, philosophes, sociologues dont les discours  critiques ne mènent à rien. Incapables de construire un projet cohérent et créatif, de s’adresser au peuple avec un vocabulaire familier, trop habitués à s'exprimer devant des cénacles réduits de vieux barbons éructant avec force satisfaction des termes incompréhensibles et abscons.
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L'impuissance
de la faune et de la flore à survivre aux pollutions humaines ?
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L'impuissance
face à une surpopulation grandissante des grandes cités entraînant des comportements sociaux agressifs et la désertification dramatique des campagnes ?

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L'impuissance envers la toute puissance de l’argent roi qui corrompt tout d’une manière plus ou moins subtile, à la cupidité, moteur vicieux et illusoire de l'économie d'aujourd'hui ?
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L'impuissance d’une partie de la société française, repliée sur elle-même et terrorisée par tout ce qui bouge et ne lui ressemble pas ?
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L'impuissance des mots pour exprimer sa colère, son indignation, sa souffrance et son désespoir devant des mesures sociales iniques et injustes  ?

L'impuissance de ce nouveau média qu'est internet : la segmentation et la dispersion des millions de sites qui délivrent des messages atténuent la portée des discours. De la concurrence naît  la parcellisation et pire, l'atomisation des contenus. Trop de matières éparpillant l'intérêt et l'audience.
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L'impuissance à comprendre un monde d'une complexité inouïe dont les innombrables interconnexions échappent à tous les vieux schémas simplistes existants ?
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D'un autre côté, n'êtes vous point frappés par :

La puissance toujours plus importante de l'argent dans les prises de décisions. L'intrusion de la corruption sous diverses formes (lobbies, groupes de pression, corporatisme) à l'échelle mondiale ?
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La puissance de persuasion croissante des médias dits de masse, telles la télévision, la radio, la presse écrite ?
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La puissance de répression et de contrôle des citoyens par une oligarchie qui veut prévenir tout risque  de dérapage social ?
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La puissance des marchés et des banques qui contrôlent grâce à une spéculation effrénée une masse gigantesque de capitaux représentant peut-être huit fois la valeur des actifs réels de la planète ?
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La puissance des religieux qui dictent aux ouailles pusillanimes  leur interprétation  des dogmes et leurs conceptions des pouvoirs spirituels et séculiers ?
 


OUI, Comment nier que nous nous dirigeons à pas de velours vers un totalitarisme "soft" ou "light"  dont vous ou vos enfants ne sortiront pas indemnes à moins d'obéir à un conformisme de citoyen consommateur totalement crétin et  complètement dénué de tout esprit critique ?



Après avoir couché sur cet écran, une interminable litanie de poncifs dans la plus pure tradition de ce site, pourquoi voudriez-vous qu'un petit blogueur caquetant  ait une influence quelconque sur quiconque ?
Parfois la vacuité de mes pensées sulfureuses me donne le tournis.


Je confirme toutefois : vouloir donner son avis sur ma pitoyable vision de notre société est bien un vice délicieux ; étaler sa médiocrité  confine à l'orgasme.

"vanitas vanitatum, omnia vanitas" .
Vanité des vanités, tout est vanité disait le roi Salomon au crépuscule de sa vie dans l'Ecclésiaste.

Certains blogueurs, donneurs de leçons de comportement devraient se le répéter en boucle. En toute humilité.

Se taire est parfois un acte de salubrité publique...


À après. Je vous aime toutes et tous, aussi imparfait(e)s que vous soyez.

Salut. Et mort aux cons !
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samedi 2 février 2013

L'univers fantastique de la délicieuse fée Clochette. Thriller pour manchot.

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je vais vous narrer une aventure qui m'est arrivée dans un monde parallèle où l'air était naturellement embaumé par une subtile odeur de muguet, où les fleuves étaient remplis d'un délicieux nectar parfumé de miel et où les chants mélodieux des oiseaux multicolores emplissaient l'éther.



Alors que je récitai un poème de Verlaine devant un parterre de jolis et voluptueux petits écureuils roux en larmes, je vis arriver un angelot joufflu aux fesses rebondies et au bedon proéminent, il s'appelait François, autrement surnommé  Hollande, il était vêtu d'une longue tunique d'un blanc immaculé et ses ailes parées d'un soyeux duvet rappelaient, s'il en était besoin, son innocence virginale.

- "Cuicui", me dit-il alors que je venais d'achever la voix brisée par l'émotion la récitation de mon poème, "je viens d'avoir une idée géniale : je veux effacer le terme "race" du préambule de la Constitution de la 5ème république. J'ai demandé à la fée Clochette qu'elle accède à mes vœux en acceptant d'éliminer tous les vices se rattachant au mot que j'aurais choisi. Ainsi, en supprimant le mot "race", tous les maux et fléaux comme le racisme disparaitront à jamais du monde des humains !"

- "Quelle merveille !" fis-je en éclatant d'un rire cristallin ... "Un monde sans racisme, simplement parce qu'on a banni le terme, je n'osai en rêver !" François ne put s'empêcher de montrer sa fierté et se redressa comme un coq de basse-cour.

Soudain une lumière aveuglante nous éblouit et la fée Clochette apparut dans un nuage de poussière d'or. Sur ses frêles épaules nues, se tenaient de charmants et minuscules oursons de couleurs crème, noire et brune, ils exécutaient  grâce à leurs divers instrument tels des lyres, des flûtes de pan, des clarinettes, des cymbales, une symphonie divine.

Elle s'adressa à moi : "Cuicui, toi dont la vie est exemplaire, je te laisse choisir les 3 maux que tu souhaiterais éradiquer sur cette terre."

Ému par tant de confiance et de bonté, je perdis la moitié de mes moyens...

J'eus quand même le réflexe, après un intense moment de concentration, de penser au mot "cupidité", source, selon moi, de tous les tracas, des guerres, des injustices et des inégalités qui détruisent la population de la planète à petit feu.

- "Cupidité" lançai-je à voix haute.

À peine avais-je prononcé ce mot que je vis arriver,  tous vêtus de haillons en toile de jute et portant un nœud coulant de chanvre autour du cou, une foule innombrable avec les visages connus du Gotha de la ploutocratie mondiale et du gratin financier international.

Je crus déceler la présence de Bernard Arnault qui déclara léguer toute sa fortune à l'ensemble des Français les plus démunis, Serge Dassault, qui fit vœux de pauvreté au service des Roms tout en reconvertissant son industrie d'armements en fabrique de jouets sophistiqués pour les enfants du tiers-monde.

Le prince du Qatar jura sur le Coran, de donner tous ses revenus pour combattre la misère dans les pays musulmans, un milliardaire russe qui, non seulement, légua sa fortune aux alcooliques anonymes mais décida d'ouvrir un blog Front de Gauche en France pour lutter contre les inégalités ! 

 David Beckham décida, dans un élan de solidarité exceptionnel,  de laisser tout son salaire versé par le PSG aux associations caritatives consacrées aux enfants ( vous connaissez maintenant la raison de cette décision d'une rare générosité). 

Les princes d'Arabie Saoudite renchérissant pour  consacrer leurs richesses à la tolérance, au féminisme et aux humbles, le représentant de la banque Goldman Sachs promit de transformer son organisme tentaculaire en banque alimentaire pour supprimer la famine, ce terrible fléau...

Et je ne suis pas exhaustif ! 
 
Tant de bonté nous fit chaud au cœur, à François et à moi : est-il besoin de préciser qu'émus, nous versâmes notre petite larme ?

- "Ton 2ème mot ?" demanda avec une pointe d'impatience, la belle fée Clochette...

Pris de court, je balançai au débotté le mot "connerie".

On entendit comme un coup de tonnerre et 35 % de la population disparut de la surface du globe. Je me sentis bizarre et voulus éponger mon front quand je m'aperçus que j'avais perdu mes 2 bras.

J'espère que vousvoudrez excuser mes faufautes de frapppe car désormais je tape sur mon claclavier avec un crayon que je tiens maladroitement entre les dentsdents.

- "Que se papasse t-il ?" demandai-je à la fée avec une pointe d'inquiétudetude.

- "Tu tatapes tellement de bêtises sur ton clavier que tu es pupuni par là où tu as péché. Tu as de la chanchance, tu aurais pu peperdre la tête." fit-elle en ricanant. 

Ajoutant, perfide : "Bernard-Henri Lévy, Luc Ferry ou la quasi totalité des éditorialistes politiques et économiques de la presse française se déjà sont évanouis dans le néant ! Entre autres..."

- "Palsambleu ! jurai-je

Finalement, je la trouvai assez vuvulgaire, cette fée... François était un peuplié de rire en contemplant mon tronc.

- "Quel est ton 3ème mot ?"

- "Naïveté !" hurlai-je, mamachiavélilique.

Un éclair zébra l'atmosphère de ce lieu paradidisiaque et François Hollande disparurut comme par enchantement.

Tous les naïfs  de la TeTerre, notamment ceux qui croyaient qu'en effaçant un mot, ils en dissipaient les maux,  s'évanouirent de la susurface du globe.

Ne restèrent sur cette bonne vieille planète que les réalilistes cyniques et quelques doubles manchots empotés, obligés d'écrire avec leurs boubouches.


Comme à l'habitude, permettez-moi de vous guider vers l'ami Guy, sans lequel vous n'auriez pas le bonheur de lire des contes aussi fumeux et le fameux Bibi dont le blog est une mine de connaissances.