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mercredi 27 mai 2015

Notre nouveau journaliste d'investigation en immersion, Jean-Michel Aphatie, a testé spécialement pour les lecteurs de ce blog : le chômage.

Avertissement préalable : toutes ressemblances avec un personnage réel ou des évènements actuels ne seraient que pures spéculations. La dérision de ce témoignage imaginaire n'engage que l'auteur anonyme de ce blog ignominieusement pervers.



Chers amis loyaux et fidèles supporters,

Avant tout récit, je tiens tout particulièrement à remercier monsieur Cuicui, patron du célèbre et cultissime blog "les divagations énervées d'un oiseau de mauvais augure" de m'avoir embauché après l'odieuse suppression de mon poste d'interviewer lors de la matinale de RTL, conjointement à ma probable et non moins scandaleuse éviction du "Grand journal' de Canal + qui me rapportait suffisamment d'argent pour rembourser les crédits de mes trois villas au pays basque, à Saint Tropez et aux Caraïbes ainsi que mon loft du  7ème arrondissement de Paris et les deux appartements de mes enfants, avenue de Friedland.


En immersion dans l'armée prussienne (1867)


Ce saint homme (Cuicui) injustement méconnu, écoutant une bonté surnaturelle qu'il a chevillée au corps, m'a confié pour mission de réaliser des reportages en immersion totale dans des milieux hostiles et dangereux. Pour information, ma prochaine mission consistera à effectuer une enquête périlleuse dans des quartiers pauvres du neuf-trois, comme dit la plèbe.

Mon employeur a insisté pour que je suive une école de journalisme d'investigation car d'après lui et selon les canons sacrés de l'économie de marché, la formation continue constitue une des deux qualités d'un bon journaliste. L'autre étant une complète adéquation entre l'enquêteur et un système politique bienveillant qui considère l'équilibre budgétaire comme un but en soi (mais il s'agit déjà de mon crédo).
Mon patron a donc profité de l'aubaine d'un contrat aidé pour m'embaucher : je ne lui serai jamais assez reconnaissant, d'autant que  son blog, selon ses dires, est lu par plus de 362 visiteurs uniques par mois ! Ce qui n'est pas une peccadille pour un journaliste de mon envergure.

Maintenant je vais vous narrer le volet social de ma première enquête de terrain et les horribles tourments psychologiques endurés par votre serviteur et tous les chômeurs suite à nos licenciements.

Je me suis donc rendu, sitôt ma situation confirmée, au pôle emploi le plus proche de mon domicile, rue de Saint-Pétersbourg dans le 8ème arrondissement de Paris. J'ai dû subir une longue attente entrecoupée de sympathiques séances de dédicaces sur des convocations mais aussi parsemée de quelques quolibets pointant de soit-disant chiens de garde de l'ultra-libéralisme. J'attendais mieux de la tenue de chômeurs fréquentant le pôle emploi du plus prestigieux arrondissement parisien !

L'employé qui me reçut semblait au courant de ma situation et me tint un discours que je ne pus contester sans sombrer dans un gauchisme échevelé. Il me déclara que le patronat, acteur essentiel du  système économique, fondé sur la rentabilité et la performance, licenciait à juste raison ceux qui ne rapportaient plus suffisamment de profits à leur employeur et qu'il se trouvait, malheureusement, que mon créneau horaire sur RTL, battu en brèche par la concurrence justifiait un remplacement salutaire pour l'actionnaire...

Veuillez rectifier le verbe "rapporter" par "rapportait"


Je ne pus que m'incliner devant des principes et des arguments que j'ai toujours défendus avec âpreté et conviction. Non sans un certain pincement au cœur. Un vague ressentiment gauchiste vint frôler mes pensées : je le chassai avec vigueur. Chacun sait bien que l'économie de marché, la compétitivité et l'austérité sont les règles de la survie de notre société, par le sourire de Tony Blair et la perruque rousse de Margaret Thatcher !

Les jours suivants je dus subir un long calvaire. Passer d'un revenu de 27.000 € par mois au SMIG que m'octroya le généreux Cuicui fut une épreuve que ma famille vécut avec douleur. Je souligne ici la  détresse épouvantable que doivent essuyer les chômeurs passant d'un salaire de 10.000 à 30.000 € à un salaire minimum ! Cette immersion m'a fait comprendre une certaine réalité sociale qui m'avait échappée jusqu'ici... Des larmes dans la voix, je demande pardon à mes fidèles auditeurs.

Le pire s'annonça quand les organismes de crédit me réclamèrent les 17.438 € mensuels dus au titre du remboursement de mes acquisitions immobilières. Je vous passe le nombre de nuits passées devant la table de cuisine à boire du gros rouge qui tâche jusqu'au coma éthylique.
Je vous écris ces lignes avec une émotion particulière. À cette heure, je n'ai plus de domestiques, je ne me suis plus lavé depuis des jours, mon lévrier afghan est couvert de puces, mes vêtements sentent la sueur, on ne me reconnait pas dans la rue, plus personne ne veut de mon avis. 

Je suis devenu un zombie social, sacrifié au champ d'honneur sur l'autel de l'ultra libéralisme comme un brave petit soldat mort courageusement pour que le capitalisme financier sauve la France et le monde occidental menacés de toutes parts.

Oui. Le chômage est une véritable tragédie mais néanmoins un passage obligé pour rétablir l'équilibre de nos comptes et d'étayer le bonheur des futures générations qui vous seront reconnaissantes à jamais en glissant sur vos tombes un magnifique bouquet de chrysanthèmes multicolores en hommage à votre sacrifice économique ! 


c/c Jean-Michel Aphatie



PS : Le taulier de ce blog m'a demandé de laisser pousser ma barbe et de m'entraîner au tir à la kalachnikov afin d’effectuer un prochain reportage en immersion totale en Syrie... Par déontologie, j'ai accepté : mon billet, un aller simple pour la Turquie fourni par mon employeur est déjà dans ma poche. J'ai hâte de vous faire partager mes impressions, de vous fournir enfin des preuves visibles de ma compétence et de montrer à tous que j'ai bien la tête sur mes épaules.


vendredi 11 avril 2014

Cui cui, cuicui... Drame.

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Cui cui,

Cui cui cuicui cui cuicuicui, cui cui. Cui cuiiiiii cui, cui cuicui : cui cui cuicuicui ! Cuicui ? Cuicuicuicui... Cui, cuicuicuicuicui ; cui cuicui cui cuiiiii cuiii cuii  - cuiii cui cui cui cuiiiicuiiii - cui cui cuicui cui cui. Cuicuicui cui cui cuicuiiii cuiii cui cui.



Cui cuiiiiii cui, cui cuicui : cui cui cuicuicui ! Cuicui ? Cuicuicuicui... Cui, cuicuicuicuicui ; cui cuicui cui cuiiiii cuiii cuii  - cuiii cui cui cui cuiiiicuiiii - cui cui cuicui cui cui. Cuicuicui cui cui cuicuiiii cuiii cui cui ? Cui cui.

Cui cuiiiii.

Cuicuicuicuicuiiiiiiiii, cuicuiiii cui cui cui cuii....

Cui...

Miaou miaouuuuuuuu ! Grrrr, grrr grr. Chouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Cuiiiiiiiiiiiii cuiiiiiiii cuiiiiii cuiii cui cu c...

Slurp slurp... Miam ! Croc croc croc. Mmmmmmhhhhhhhhhhh ! Slurp.


Vous venez d'assister sans vous en rendre compte à un drame atroce de la vie courante.

Il s'agissait d'une démonstration implacable de la suprématie de la force brutale et de la ruse des oppresseurs vis à vis de la faiblesse,  de l'innocence et de la joie de vivre des classes populaires...

Car notre monde est cruel et dites-vous bien que sans une union de tous les volatiles, nous finirons dans l'estomac de cet horrible chat !


[Photomontage]                      image originale : www.sgattoshop.com



Vous voyez bien que les blogs politiques ont une vertu pédagogique !
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vendredi 4 avril 2014

Une histoire succinte du réactionnaire à travers les âges. Version accessible aux nuls ou à Christine Boutin.

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Contrairement à "Progressiste" son cousin détesté, né de sapiens sapiens, lui-même issu d'une sorte de rat, résultat de la complexité immémoriale d'une amibe sortie d'une soupe organique originelle, "Réactionnaire" est d'essence divine.

La Bible, le Coran, la Torah et d'autres magazines apocryphes en font foi !



Donc, las de s'emmerder tout seul sur la Terre, un long dimanche sans commerces ouverts, il y a 5000 ans,  Dieu fabriqua deux poupées à son image. Il ne les appela pas Barbie et Ken ; vu qu'il avait ni sens commercial ni personne à qui les vendre ; mais  les prénomma Adam et Ève.

Et c'est là que "Réactionnaire" naquit en la personne d'Adam !

Adam était bougon, regrettant déjà le bon vieux temps passé où il n'existait pas. Ce qui est fort rigolo avec les réactionnaires c'est qu'on se demande parfois si pour eux, la logique est humaine.

Cependant, ne nous attardons pas sur des détails qui semblent obscurs à nous autres progressistes...

Le pire commença avec Abel, le fils d'Adam et Ève lâchement assassiné par son frère Caïn qui, même dans sa tombe voyait un œil qui le regardait. Le seul non délinquant de la famille, l'humanité commençait sous les pires auspices, fut Seth.

Déjà, Seth fut l'objet de récriminations incessantes de la part de son père, qui ne cessait de rappeler qu'à son époque, 930 ans plus tôt, les jeunes avaient infiniment plus de respect pour leurs aînés, et patati et patata, je ne vous récite pas le refrain ! 

Seth, particulièrement retors, évoqua non sans un scandaleux culot, le lourd péché de sa mère croquant la pomme suite à une aventure fort suspecte avec le serpent. Il reçut une fessée bien méritée et fut mis au piquet pendant 135 ans.
Il vécut 912 ans en pleine santé, se reproduisant comme un lapin.

Hélas. Suite à une catastrophe due au réchauffement climatique, Noé fut le dernier survivant grâce à son arche. Il épousa la mère Noé et devint ainsi le premier père réactionnaire de l'humanité actuelle ! Le couple eut 3 enfants et j'arrête ici la pénible énumération des prénoms des progénitures.

Bon, il ne vous a pas échappé, j'espère, que tous les réacs de toutes religions ont apparemment des liens consanguins : les livres saints en faisant foi...

Je vais vite sauter les étapes historiques de peur de vous lasser.

Papa grec antique, puis papa romain, puis papa gaulois, puis papa du moyen-âge, puis papa de la renaissance puis papa de la royauté absolue, puis papa de la révolution jusqu'aux papas ou mamans de notre triste époque ; n'ont arrêté d'emmerder leurs progénitures, mâles en général, en leur serinant, que dis-je, en psalmodiant des phrases du style :

"De mon temps" -cochez les cases-

- On avait le sens du travail et de l'effort.
- On respectait les valeurs de tradition.
- La royauté faisait la grandeur de la France.
- On savait s'amuser sans foutre le bordel.
- On demandait la parole avant de la prendre.
- On était poli.
- On aimait sa patrie.
- On écrivait sans fautes d'orthographe.

Et patati et patata... Je ne récite pas le refrain.

Bref, auparavant, les gens étaient bien mieux éduqués d'après Réac 1er, roi ou reine des réactionnaires donneurs de leçons.
Ainsi selon les canons de la réaction, l'espèce humaine n'a cessé de se détériorer depuis l'aube de l'humanité !

Du coup j'ai suivi la généalogie inverse et comme chaque génération précédente critique la suivante, je suis arrivé à Adam.

Or avant les premiers réacs Adam et Ève, il y avait le néant.

Pour "Réac", tout ce qui est antérieur à son existence est supérieur par essence, par conséquent le néant, le vide, la vacuité absolue sont les valeurs suprêmes auxquelles aspirent nos réactionnaires.

Ivan Rioufol en est l'archétype masculin, Christine Boutin, son pendant féminin.

Ce qu'il fallait démontrer sans trop de difficultés.

Qui en avait jamais douté ? Je vous le demande ?

Post scriptum : j'autorise tous les enfants, adolescents ou jeunes adultes exaspérés par leurs vieux cons de parents à utiliser ce texte comme arme de dérision massive. Ne me remerciez pas.
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mercredi 2 avril 2014

Dictature socialiste (suite) : comment on est passé d'un gouvernement de combat à un terrifiant soviet ! Par Marcel Pujacon, militant UMP.

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Compagnons du mouvement populaire UMP, Copéistes enchanttés, Balkanystes guilleraits, Wœrthistes stygmatysés, Sarkozystes complexé, Fillonnistes enbourgeoisés  !

L'heure est grave.

Ce salopart de Cui cui, cet horible paon à l'œil torve et aux pensées fuligineuses m'a confié les rênes de son blog pour y rédigé un billet. Conaissant l'oiseau, je me demande s'il ne s'agit pas d'un piège à con dans lequelle je m'empresserait de plonger. Cependant ce n'est pas à un vieu singe qu'on va apprendre à faire des limaces !



J'ai toutefoie accepté sa proposicion avec la méfiance qui me caractérise.

Passons aux choses sérrieuses !

Je me présante : Marcel Pujacon, militant UMP de Toulon. Mon député est Philippe Vitel, chirurgien plasticien et fils à papa. Le fameux Vitel qui a pondu ce midi un tweet d'une grande portée intelectuelle :


Ce putain de taulier gauchiste m'a fait remarqué hilarre que ce tweet contenait une grossière faute d'orthographe : certes lui ai-je rétoriqué, on écrit "ministaire" mais il ne s'agit que d'une simple faute de frape !
- "Pas du tout m'a t-il répondu en ricannant, "plumart" s'écrit "plumard" avec un "d" comme canard, nasillard, roublard, salopard ! Quel  illettré ! "

Stop ! Lui ai-je intimer l'ordre de ce tairre !

Pas question pour mois de boire le calisse jusqu'au lit !

Il s'est aussi tôt tu en rigolant.

En faite, je profite de cet accèt à Internet difuser dans le monde entier, ma dit le patron de ce blog et même lu en Russie, peut-etre par Poutine a t-il ajouter sérieux. En tous cas Obama, Hollande, Merkel et même le leader de Corée du nord et le pape Léon XIII sont abonner de source sure. m'a assurrer ce fourbe de Cuicui.

Bref. Excusé mon émotion de parlez à la crème chantilly du monde...

J'ai lu le mois dernier le livre assez hardu "le marxisme raconter aux Nuls" et aussi tôt après l'histoire de Vladimir Ilitch Lénine en bandes dessinés. Entre paracenthèse, c'est pour vous dire que je ne suis pas aussi inculturé qu'on voudrai me faire passé.

Et là révélation suprème de volaille je me suis rappeler des soviets, de la dictature du prolétariat et donc de la dictature socialisse en cours dans ce pays rongé par la léninisation des consciences comme dis mon chef de secteur, ancien intelectuel du front national de Bruno Mégret !

Ces représentants du peuple ultra gauchistes comme Ségolène Royal, Rebsamen, Léo Hamon et surtout Montebourg en Bresse forment la 5ème colonne avancer des soviets. Rappelons que les soviets furent considérés par Lénine : "cent fois plus rouges que les bolcheviks !".

C'est dire si j'ai aussi tôt appeler mon chef de sexion qui a lui même appeler par Tweet le député qui a lui même envoyer un sexto au chef Copé qui a aussi tôt envoyer un pigeon voyageur à Nicolas Sarkozy qui refuse désormait tous moyen moderne de comuniquation à cause de la NSA française !

La Patrie est en danger, compagnons ! Car je sait que ce blog est lu avec avidité par des éléments amis très réactionnaires et très cultivez.

Je ne comprends pas que ce Cuicui, surement par arrogansse et prétention me prête ce blog. 

Il est tellemment infatuer de lui même qu'il ne voit pas qu'il se tire une balle dans le nez et que je vais circonvenir des tas de ses admirateurs et surtous admiratrisses !

Compagnons UMP : résistance à la dictature des soviets socialisses ! Tenez bons !

Comme la divine Christine Boutin, on ne lache rien !
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mercredi 26 mars 2014

Un si joli dimanche de pêche.

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Avertissement préalable : ce récit champêtre ne contient ni message subliminal, ni la moindre interprétation malicieuse, ni un quelconque symbole politique caché. N'y voyez qu'une vague parabole foireuse. Il ne dépeint que le joyeux déroulement d'un dimanche entre copains sans évènements particuliers.




Arf, mes aïeux, quelle marrade ce dernier dimanche 23 mars 2014 !

Je vais vous raconter...

Nous avions convenu Fabrice, José et moi, d'une sortie "pêche" à Attichy dans l'Aisne, près de Compiègne, sur un étang dont nous payions une cotisation à l'année. Nos femmes, trop contentes de se débarrasser de nous -à 40 ans, après 20 ans de mariage, toute séparation momentanée devenant  un instant d'intense bonheur- prévirent d'aller faire chauffer nos cartes bleues dans les centres commerciaux de Parinor.

Nous avions choisi ce jour car aucun évènement particulier ne venait entraver ce pur moment de bonheur campagnard. Chacun ayant amené sa caisse de 24 bières, nous étions parés pour quelques heures, d'autant que j'avais pris le soin d'emporter mon barbecue, une vingtaine de merguez, 6 steaks et quelques sardines. Un cubitainer de 15 litres de vin de la communauté européenne particulièrement gouleyant fut prévu pour arroser nos glottes asséchées. Je ne parle pas, bien entendu des 2 magnums de Pastis destinés à nous mettre en bouche...

Bref, une journée paradisiaque se profilait sur l'étang fumeux, il était 7 heures du matin, il faisait frisquet mais le ciel était clair. Les corneilles et autres hérons semblaient souffrir d'un engourdissement nocturne malgré l'absence remarqué du moindre souffle d'air.

Nous avions l'habitude de concourir entre nous : chaque quart d'heure, celui qui prenait le moins de poissons devait offrir un coup aux autres. José se trouva vite dépossédé de son stock de bières car c'était un bien piètre pêcheur. La matinée fila très vite et c'est titubants que nous nous installâmes autour de la table de camping pour prendre l'apéritif.

Les rires gras fusaient sur des plaisanteries lourdes et de mauvais goût. Dans notre entourage, on nous appelait "les 3 beaufs" en souvenir du fameux  film des Inconnus, "les 3 frères" ! Fabrice pétait sans cesse, ce qui nous mettait à chaque fois de joyeuse humeur. Même les corbeaux qui lorgnaient nos restes semblaient participer à la fête.

Nous terminâmes le repas à quatre pattes, José partit ronfler sous la table, Fabrice et moi, rejoignant le bord de l'étang, pour continuer à vider l'étang de toute existence aquatique.  Trop ivre, Fabrice glissa dans l'eau les pieds pris dans la vase jusqu'à la taille. Je hurlai de rire mais il le pris très mal et m'attira dans l'eau. 

De colère, je lui collai une mandale qu'il me rendit avec application. José réveillé mais hébété s'avança et pris un coup de genoux dans les parties. Une bagarre générale s'ensuivit. Le visage tuméfié, des bleus partout, nous nous arrêtâmes pour boire un peu d'eau de vie et rigoler en regardant les traces de coups sur nos visages marqués !

 - Encore un coup que les boches n'auront pas, hurla José ! Nous éclatâmes d'un rire franc et loyal.

- Qu'il aillent se faire enculcant ! Lança Fabrice, incapable de prononcer correctement le terme exact.

La journée se termina ainsi dans la joie et la bonne humeur avec une ambiance de franche camaraderie qui sied particulièrement à nous autres Français moyens.

Nous avons alors convenu d'une prochaine sortie de pêche, dimanche 30 mars 2014 car rien ni aucun évènement important n'aura lieu ce dimanche si ce n'est le passage à l'heure d'été !


Bonne pêche !
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mardi 18 mars 2014

Le vent et le blogueur.




CE BLOG





MOI






Les longs discours sont superflus.

L'air et le vent sont les meilleurs amis du blogueur.

Pour mon 273ème billet sur ce blog (je ne suis pas très prolifique), je me permets de remercier infiniment ces deux éléments naturels pour leurs contributions involontaires mais efficaces au rayonnement de mon "inspiration".

C'était mon instant d'aigreur lucide et de désespoir cynique.

Un petit coucou et un grand merci éperdu de reconnaissance à toutes celles et ceux qui ne dédaignent pas prendre leur bol d'oxygène appauvri et leur dose de banalités enrichies sans risque de brûler leurs neurones en fréquentant ce vil lieu de perdition morale.

 Poils aux dorsales.

Vouloir changer le monde grâce à un blog est vain.

Poils aux reins.

Il ne sert à rien de relater notre vécu.

Poils au cul.

Néanmoins nous vaincrons parce que nous sommes les plus drôles.

Poils aux épaules.

C'est la morale de l'histoire.

Poils aux nageoires.
 
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samedi 22 février 2014

Quand l'ivresse du pouvoir rend le drogué, paranoïaque, inutile ou dangereux. Comic trip.

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Jivaro style pour ceux qui s'en souviendraient (bien antérieur au Gorafi). Nostalgie...


Avertissement préliminaire : toute ressemblance avec des évènements existants ou passés, ne serait que pure coïncidence.

Le correspondant exclusif de Cui Cui News (CCN) vient interviewer  en direct Monsieur Khalifa (voir photo).

 Notre envoyé spécial (à gauche) interroge le président en pleine activité.


Le président Abdel Khalifa, au pouvoir depuis seulement une quinzaine d'années a décidé de briguer un nouveau mandat à la tête de son pays.

Il a déclaré à notre journaliste se trouver particulièrement alerte et se sentir suffisamment fringant pour entamer dans la joie et l'allégresse un quatrième mandat.

De fait, notre envoyé spécial l'a trouvé concentré sur ses dossiers et parfaitement apte à conduire son pays vers le progrès, le dynamisme et la prospérité du peuple.

Population qui s'est montrée particulièrement heureuse de cette annonce, d'autant plus qu'elle aura à choisir en toute diversité et sérénité entre son leader actuel et un candidat de l'armée.

Un feu d'artifice est prévu demain soir pour célébrer cette grande avancée de la démocratie.

  Jacques Rossignol de l'agence Cui Cui news (CCN)  17:15

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J'ai posté ce weekend un texte un peu plus léger (si on peut s'exprimer ainsi pour une situation bien pathétique) afin d'alterner tristesse et dérision parce que la cyclothymie est dans ma nature. La 2ème partie de mon billet sur la vieillesse paraitra la semaine prochaine.

Je vous salue.
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mardi 11 février 2014

Désormais, il ne faut plus dire, "une promesse de faux-cul" mais "un engagement du MEDEF" ! Novlangue gauchiste...

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Ou le pin's comme arme de conviction massive...

Rappelez vous l'efficacité redoutable qu'eut le pin's dans la lutte du PS contre le FN ! Marine Le Pen ne s'en remettra jamais...


Blague à part. 


Ce gouvernement de charlots avait tellement cru M Pierre Gattaz quand ce dernier avait épinglé à son revers un pin's sur lequel on pouvait lire 1 million d'emplois, qu'il pavoisait avec grandiloquence sur les chaînes du monde entier avec son pacte de responsabilité.

Et tous ces médias, toujours aussi stupides et à courte vue, d'entonner un Te Deum libéral à la gloire du (pas très) nouveau converti au libéralisme. Tel Clovis, François Hollande avait cassé le vase de Soissons sur le crâne frankensteinien d'une sociale démocratie bien cabossée .

La dot qu'avait offert le père putatif de la République à son futur gendre, le MEDEF, ce fameux pacte de responsabilité en échange non seulement d'un cadeau d'une trentaine de milliards mais d'une demande timide de négociations avec les syndicats, était conséquente mais le gendre, bien qu'ayant accepté le cadeau faisait encore grise mine.

Monsieur François Hollande comme la grande majorité des socialistes n'a jamais compris -et pourtant, ce n'est pas faute de le répéter sans cesse- que le patronat et une grande partie de la droite française jugent la gauche illégitime, même si elle rampe, le pantalon baissé sur les  genoux. 
On a beau  répéter insatiablement à la gauche qu'il n'y a rien à attendre de gens qui la haïssent viscéralement depuis le berceau (voir les études du genre de droite : notamment l'ouvrage, "la gauche on ne la veut même pas à poil !)", rien n'y fait !

  Négocier en confiance avec ces gens est stupide, naïf, contre-productif, une perte de temps, un piège à cons, une illusion fatale, leur donner une verge pour se faire battre.
C'est pourtant clair !

L'Histoire est là pour pour corroborer mes dires. Jamais, o combien jamais, de réformes cruciales pour résoudre de graves problèmes économiques ne sont parties du patronat. Pas plus aux USA qu'en Europe, quoique le patronat allemand soit infiniment plus intelligent que les autres instances dirigeantes d'entreprises.

Parce que, qu'on le veuille ou non, le MEDEF est un mouvement aussi communautariste, intégriste et jusqu'au-boutiste que bien des groupuscules religieux.

On entend fréquemment sur les ondes, des commentateurs critiquer les syndicats ouvriers qui seraient responsables de tous les maux de la société française ! L'Histoire prouve pourtant que la raideur idéologique, le refus de dialoguer et la représentation disproportionnée des grandes entreprises multinationales dans le MEDEF, bloquent toujours le dialogue et tronquent systématiquement le débat.


Le MEDEF est, a été, et sera toujours un organisme réactionnaire hostile à tout compromis et toute discussion qui haïra profondément tout mouvement issu de la gauche.

Seuls les socialistes l'ignorent.

Tant de naïveté nous pousserait à en pleurer de rage !

Si l'efficacité du pin's de Pierre Gattaz, patron du MEDEF est aussi infaillible que celui du PS à l'encontre du FN, nous ne sommes pas sortis de l'auberge !

 Pauvres de nous !


PS : si vous désirez lire un billet sérieux, un texte qui se tient autrement mieux que celui que vous avez lu en diagonale, allez donc voir le billet de l'ami Seb Musset sur son blog.

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mercredi 12 juin 2013

Sex and felicity version 7.2. Récit formellement interdit aux mineurs.

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Dans la série : "ce merveilleux monde qu'on nous prépare grâce aux progrès technologiques". Voyez en ce billet une portée éminemment politique même si la dérision peut parasiter le pathétisme de l'histoire.
Après tout, je ne suis qu'un clown-blogueur tout juste bon à joindre le futile à l'inimaginable !


Après avoir provoqué un tweetclash puis une tweetwar suite à une féroce blogwar, Nicky pensa avoir accompli son devoir dans le combat idéologique qui l'opposait depuis des mois à la fachosphère.

Lui-même s'était défini comme un rebelle tendance anarchiste version 5.3. Sur Twitter, ses saillies cruelles faisaient souvent mouche chez les fascistes version 2.8 mais semblaient inopérantes chez les natio-fascistes version 3.6...





Depuis 2030, l'État avait trouvé un dérivatif aux violences physiques incessantes entre militants politiques en créant un espace de guerre virtuel où tous ceux qui souhaitaient en découdre pouvaient absolument, sans censure ni contraintes juridiques se mesurer par des mots blessants, des insultes ordurières ou des allégations odieuses, à leurs adversaires politiques.
De fait, depuis cette époque, les agressions physiques avaient diminué de plus de 75 %.

De même, afin de sauvegarder un certain ordre républicain ver 5.0, il avait été décidé par le gouvernement Peltier ver 3.0, premier ministre et président de l'UMP ver 2.0, d'interdire les manifestations populaires dans les rues.

La plupart des citoyens utilisait le télétravail et les téléconférences, qui pour négocier avec des clients, qui pour créer ou conseiller au sein des entreprises.

Vu les prix de l'énergie et des transports, devenus prohibitifs, les déplacements étaient mesurés. Il arrivait fréquemment que les gens ne sortent plus de leur appartement durant des semaines. Leurs courses étant livrées régulièrement à domicile.

Une agora virtuelle avait été créée à cet effet. Chaque mot d'ordre était présenté aux manifestants potentiels. Ainsi, les organisateurs et partisans du "baptême chrétien obligatoire pour tous" avait recueilli l'extraordinaire affluence virtuelle  de 5.659.732 protagonistes.  L'effet était si saisissant qu'une vidéo de synthèse montra précisément l'immense cortège dans les rues de Paris, avec les visages réels des participants qui avaient fourni leur photo !

Affolés par cette cybermanifestation monstre, les parlementaires récemment élus au travers d'Internet par suffrage électronique, durent pondre à la va-vite un texte avalisant cette nouvelle exigence du mouvement de la cyberdroite fascisto-religieuse  vieille d'un peu moins d'une vingtaine d'années.

Une pétition de puritains des trois religions du Livre allait même jusqu'à réclamer l'arrêt d'échanges sexuels par l'intermédiaire du Net ! Nicky était très remonté contre cette pétition car  depuis qu'il était autorisé à ne sortir qu'une fois par semaine à cause de son engagement politique, jugé trop extrême par les autorités, il ne pouvait plus assouvir ses pulsions amoureuses et sexuelles que par Web interposé...

Nicky se connecta au site "Sex & felicity" ® qui le questionna sur ses désirs du moment : il choisit en énonçant distinctement son choix,  l'option "discuter  avec une jeune femme et plus si affinités", il décocha l'option "rapports tarifés" et fut mis en contact avec une jeune femme qui l'avait auparavant observé à la dérobée par un système de caméra.

Elle accepta l'entrevue et la discussion se noua sous d'excellents auspices d'autant qu'elle semblait partager les options politiques de Nicky.

Auparavant, Nicky avait enfilé sa combinaison Wi-Fi  "SexSkin ®" en lastoc ©. La marque chinoise "SexSkin ®" avait, sous l'impulsion du professeur Piao Lin, créé un vêtement d'une légèreté inouie collant à la peau, tapissé de millions de capteurs et d'électrodes qui excitaient chaque terminaison nerveuse du corps, chaque point d'acupuncture, procurant grâce à un logiciel sophistiqué générant de micro-décharges électriques, des orgasmes d'une violence paroxystique pouvant entrainer des pertes de connaissance.

Tout individu ayant testé cette combinaison ne trouvait plus aucun goût à copuler comme autrefois ; les sensations de plaisir dépassaient l'entendement et l'imagination la plus débridée.

Les grandes entreprises et banques qui dominaient le monde voyaient là un dérivatif fructueux et lucratif, chaque combinaison étant louée 400 € par mois et offrant de multiples options. Il fallait, par exemple, payer un supplément de 200 € pour un "buccovagin" à détente oligomatique et 350 € pour un "buccopénis" à double pénétration perforante colomastique !

Politiquement, la situation restait relativement calme d'autant que les phénomènes de stress étaient normalisés par la débauche d'activités sexuelles.

Nicky et Sabrina, prirent leur plaisir chacun de leur côté, s'observant avec curiosité et sensualité par écrans interposés. Grâce à l'efficacité du logiciel, ils atteignirent leur orgasme en même temps.
Ils décidèrent de tenter une future expérience. Nicky proposa à Sabrina de la rejoindre le jeudi suivant, son jour de permission, afin de tenter une expérience sexuelle côte à côte. Sabrina sourit. Il ne lui proposa même pas d'envoyer son sperme par imprimante 3D.

L'avenir s'annonçait radieux.

Bon Dieu ! Qu'il faisait bon vivre en cette année 2031, période bénie entre toutes de paix, de bonheur et de prospérité ! 


Chers amis, si vous êtes parvenus sans fermer les yeux ni abandonner votre lecture  jusqu'à cette ligne, permettez-moi de vous conseiller un blog collectif dont mon pote Vincent Knobil (@Sknob) fait partie. 
Récemment créé : il s'appelle "Babordages" et tente d'insuffler un peu d'originalité et d'esthétisme dans le combat politique d'une gauche résolument engagée.
Longue vie à lui, sachant par expérience combien il est difficile de gérer un blog à multiples facettes.

N'hésitez pas à les encourager.

Je vous embrasse virtuellement. Sans ma combinaison. Toutefois, en me relisant, rouge de honte, je me demande si j'ai encore toute ma raison et si je ne suis pas légèrement détraqué...

Nota bene : je ne prends pas les commandes de SexSkin ®.
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dimanche 6 janvier 2013

Le blogueur, ce justicier virtuel impitoyable.

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Ami(e)s, je vais vous raconter une histoire pas piquée des hannetons.

Et comme d'habitude, vous n'allez pas me croire...

Ce samedi, alors que je vendais mes parapluies sur un gros marché où il fleurait bon le thé à la menthe et la foule multicolore, je vis au loin un attroupement et perçus des éclats de voix. Je laissai mon voisin surveiller mon stand et me précipitai vers le lieu d'altercation.



Deux hommes s'insultaient en des termes inacceptables pour un blogueur de gauche.

- "Sale Arabe !", hurlait le premier

- "Islamiste !" répliquait l'autre

- "Vil homosexuel !" enchérissait son interlocuteur.

Mon sang ne fit qu'un tour. Je sortis un brassard de ma poche, le mis autour de mon bras droit. Le tissus élastique, confectionné la veille après avoir lu ceci était de couleur jaune avec l'inscription "BLOGUEUR" en lettres gothiques fort coquètes. Vous n'êtes d'ailleurs pas sans  ignorer mon bon goût en admirant  l'élégance discrète de la présentation de ce blog...

Je sortis mon smartphone et m'approchai des deux chicaneurs, le doigt sur twitter.

C'est le moment que choisirent  3 policiers pour arriver en courant avec leur flash-ball.

- "Que se passe t-il ?" Crièrent-ils à la foule.

- "Et vous que faites-vous ?" S'adressant à moi.

- "Vous n'avez pas vu mon brassard ?" Rétorquai-je, cassant

Celui qui paraissait être le chef se confondit aussitôt en excuses. Un journaliste du Parisien débarqua, on ne sait comment et à la vue de mon brassard, il me salua obséquieusement.

Je décidai de prendre les choses en mains. La foule s'était agglutinée autour des deux protagonistes et tel Gladiator s'adressant à la populace romaine, je levai la main droite et  attendis un bref moment de calme pour m'adresser de ma voix de stentor aux deux belligérants.

-"Hola, mes amis !" Fis-je, martial. "J'ai entendu ici de bien vilaines paroles racistes, islamophobes et homophobes.
Savez-vous qu'un tweet et une vidéo  repris par mes 50 lieutenants, toujours aux ordres, vous condamneront à la mort civique plus promptement qu'une déportation au bagne de Cayenne. D'autant que le grand et sérieux site du Huffington Post de madame Sinclair, puis Canal + et son fidèle internaute renommé ainsi que la presse suiveuse stigmatiseront votre attitude indigne et déshonorante devant une France ébaubie."

Certes,  j'étais un peu grandiloquent mais on n'attrape ni les mouches avec du vinaigre ni un auditoire avec un discours de Ayrault, les ami(e)s !

On entendit un hurlement de douleur et les adversaires de se mettre à genoux devant moi, suppliants.

- "Non pas ça, Pitié, monsieur le blogueur, n'envoyez pas un tweet !" Gémirent-ils ?

- "Maintenant vous allez vous excuser d'avoir utilisé des propos anti-arabes, islamophobes et homophobes !" Répliquai-je avec morgue et condescendance.

Je ne m'aperçus pas sur le moment qu'autour de moi la foule était hilare. Fouad, un copain du marché me glissa dans l'oreille qu'ils étaient tous les deux d'origine marocaine, musulmans et qu'il s'agissait d'un couple gay qui se disputait....

Les spectateurs se contorsionnaient en se tenant les côtes car ici, chacun connaissait les deux compères et leurs incessantes turpitudes.

J'étais en train de perdre la face, en même temps, il s'agissait d'une insulte à mon brassard de blogueur, qui, s'il n'avait pas été délivré par une autorité, n'en était pas pas moins mérité.
J'eus une brève pensée pour tous mes abonnés de twitter. Le rouge me monta au front. La réputation du corps bloguesque et du monde du Web était en jeu !

Il me fallait réagir. 

Bluffant comme un Sarkozy en campagne électorale, je quittai théâtralement la scène du "crime" avec un retentissant "Et que je ne vous y reprenne pas !" qui en a jeté dans l'assistance, d'autant que les policiers et le journaliste du Parisien, m'ont accompagné par un vibrant "Mes respects, monsieur le blogueur !".

Amusant de découvrir que désormais, la fonction de blogueur est considérée comme une des plus prestigieuse de notre société et que les journalistes sont enfin devenus nos vassaux, voire nos obligés.

Alors, bandes de gueux, j'espère que vous entrevoyez enfin le but de la mission civilisatrice du blogueur politique français avec son smartphone et sa tablette en guise d'armes !

Z'avez intérêt à filer droit, les manants, sinon, on va faire de vous des "no-life" grâce à nos "tweets" et caméras, versions revisitées de l'antique épée de Damoclès.


Gare à vous, bandes de déviants, ce monde médiatico-technico-libéral qui transforme chaque mouton en chien de berger, gardien de ses propres compagnons, représente les prémices d'une société idéale où il fera bon vivre !

La morale de cette histoire, les ami(e)s ? C'est à vous de l'écrire ou de l'imaginer...


Au fait, camarades révolutionnaires ou réactionnaires,  essayez donc de vous abonner à mes flux RSS, bordel !
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Aujourd'hui dimanche je travaille. Je rentrerai tard ce soir, exténué, alors je compte sur vous pour être sages.
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mercredi 2 janvier 2013

Blogueurs, twitter et magie noire. Une trilogie tonitruante teintée de sexe...

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Ce texte largement réaménagé et actualisé a été rédigé et publié en 2010 dans une indifférence générale.


Allez hop ! Pour commencer l'année en fanfare, voici une parodie, supposée humoristique sur l'univers des blogueurs et des twittdos. 

Il est peu courant que la blogosphère se moque d'elle-même mais comme il est encore plus rare que le milieu journalistique le fasse à ses propres dépens, montrons que le recul, la dérision et l'autocritique ne se retrouvent pas forcément chez les professionnels médiatiques à la recherche d'une crédibilité de plus en plus contestée . Chacun, moi compris, pourra y retrouver une miette de ses fausses certitudes et de son ego plus ou moins dimensionné...

Toutefois je ne suis pas certain qu'elle fasse rire tout le monde, mon humour tombant trop souvent à plat.
 

 Voici le début d'une publicité imaginaire...


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Blogueurs influents, grâce au e gri-gri en poils
d'éléphants synthétiques hypoallergéniques
du Grand Marabout Doudou Kouyabadiou,
perdez votre addiction aux classements des blogs, à la quantité de visiteurs ou à votre nombre d'abonnés twitter et profitez-en pour soulager votre souffrance morale !

Après de longues études dans la terrible jungle du Congo, le célèbre Mage Doudou Kouyabadiou, crypto-philosophe  sophrologue africain de réputation internationale,  a mis au point un e gri-gri adapté aux techniques modernes d'Internet. Cet illustre Docteur Honoris Causa de la Sort Bonne, rivière située à deux pas des mares aux crocodiles, diplomé d'Os Fort, le cimetière d'éléphants, initié aux pratiques de magie noire par la terrible sorcière Nadimorano, est de surcroît professeur émérite de la clairière aux gorilles d'Art Ward.
Il est le seul enchanteur diplômé à avoir dévoré cru le lobe frontal d'un ingénieur de Google, une gonade d'un pigeon libéral, le cervelet d'un trader de la City et un demi cerveau de vendeur de l'Applestore.
Toutes ces références intellectuelles pour souligner combien ses compétences dans les techniques d'Internet sont indiscutables !

Devant les insondables douleurs psychologiques suscitées par les bouleversements du classement Ebuzzing, notre agrégé en magie noire, a conçu dans l'urgence un discret e gri-gri tressé en forme de couronne que vous pourrez obtenir pour la modique somme de 14,95 €. 

 L'effet de ce porte bonheur est MAGIQUE ! En quelques jours, votre addiction  et vos tourments disparaîtront comme par miracle !
Lisez donc ces quelques témoignages édifiants !

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Voici au hasard, quelques réactions de clients forcément satisfaits sélectionnés par Maître Col Vert, huissier de justice.

De M. xxxxx à L

Ô Grand Gourou, je tiens à vous remercier d'avoir sauvé ma santé mentale. Fut un temps, Ebuzzing était devenu pour moi, un Dieu insatiable et exigeant : dès potron-minet, je vérifiais mon classement et contrôlais les liens entrants de mon blog. Chez moi, tout tournait en rond : mes liens, mes amis du Web, ma blogroll. Malgré tout je ressentais une félicité sans pareille car je figurais dans l'élite des classements du Web.
Ma famille était très fière de moi et dans mon entourage, on me prenait pour un grand influenceur politique : de fait, en regardant les journal de J.P Pernaud, sur TF1 et celui de David Pujadas sur France 2, je retrouvais pratiquement  les mêmes commentaires que mes  billets inspirés des dépêches AFP à peine modifiées et recopiées sur mon blog. 

J'ai d'ailleurs écrit aux deux rédactions pour leur faire connaître ma colère et ma désapprobation : indubitablement, Messieurs Pernaud et Pujadas se servaient de mon blog pour élaborer leurs journaux respectifs !
Léon, mon voisin, m'appelait "Monsieur" et les gens du quartier me surnommaient "le journaliste". Néanmoins, je restais toujours modeste, un petit sourire entendu au coin des lèvres, un peu à la manière de mes confrères Edwy Plenel et  Jean-Michel Aphatie...
Et puis, catastrophe ! Les visites se sont faites de plus en plus rares et les classement n'existaient plus.
J'ai sangloté toute la nuit. Sur les conseils de tous mes potes du Web, j'ai tweeté, Retweeté, rédigé 3 billets insignifiants par jour pour appeler toujours plus de tweets et de Re-tweets. 

Pour vous dire, Ô Mage, à la fin mes billets étaient constitués de 7 points d'interrogation, chacun dirigé vers le lien d'un influent. Les boutons "twitter" constellaient ma page d'accueil, et mes abonnés se comptaient par milliers

Avec le recul ma gorge se serre,  je sens sourdre le pathétique  de la situation, quel naufrage, mes amis !
Fatalement, j'ai craqué. Victime des quolibets de mes voisins, j'ai frôlé le suicide jusqu'à la découverte miraculeuse d'une de vos annonces.
Professeur Doudou Kouyabadiou : vous avez sauvé ma vie ! En commandant un  e gri-gri en poils d'éléphants synthétiques hypo-allergéniques pour le prix dérisoire de 14,95 €, non seulement j'ai commencé à rédiger des billets qui voulaient dire quelque chose, mais surtout, je me suis guéri à jamais d'une névrose obsessionnelle qui me conduisait à la folie. 

MERCI. MERCI. MERCI.

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De Mme R de L :  

Récemment créatrice d'un blog politique, mon but se résumait à atteindre, quel qu'en fut le prix, LA notoriété voire une certaine célébrité.  
Je liais, je RE-liais, je RE-RE-liais, puis j'ai touitté, RE-touitté, RE-RE-touitté. Puis j'ai commenté, RE-commenté, RE-RE-commenté les blogs des influents. Enfin j'ai léché, RE-lécher, RE-RE-léché ce que la blogosphère comptait de célébrités.  Après le départ de mon mari j'ai flippé, RE-flippé,  RE-RE-flippé.
Depuis... LA RÉVÉLATION : Une nouvelle vie pour seulement 14,95 € grâce au puissant et vigoureux  Lutin KOUYABADIOU, vous trouvez ça cher, vous ?
Les classements et le nombre de visiteurs ? Désormais, je m'en tamponne complètement !
Je viens de créer un nouveau blog appelé "Violette, sexe et sociologie", il est spécialisé dans les techniques sexuelles. On y jouit, on s'y éclate comme les bêtes de la jungle et les jets de sperme maculent nos écrans. Des dizaines de milliers de visiteurs, ivres de plaisir,  viennent s'y vautrer. Comme quoi, audience et qualité peuvent coexister pour le plus grand bonheur de  Dame Culture. 

MERCI Ô GRAND MARABOUT !!!

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De Monsieur V de P :
  
J'étais prêt à tout pour réussir dans le journalisme, ce cousin germain du bloguage... J'acceptais alors de rédiger quelques petits articles payés une misère dans quelques pure-players comme on dit dans le jargon
Les rédacteurs de la presse internet promettaient peu d'argent mais beaucoup de notoriété monnayable par la suite, disaient-ils. En fait il s'agissait d'un marché de dupes : quelqu'ait été votre talent, on n'a jusqu'ici,  jamais observé de blogueurs devenir professionnel de la presse. Ou si peu.
Sur Internet les chapelles foisonnent : les Rézo des copains, les blogs des leftblogs, du front de gauche, les identitaires, les lepénistes softs, les ultras gauchos de parade, les kiwis, les Vigilants, les bayrouistes, les sarkozistes copéiens, les fillonistes sarko-chiraquiens, les people, les journalistes, les blogueurs vedettes.

 Tous les débats restent horizontaux ,  people à people ou journalistes à people,  ou  blogueurs de droite entre eux, personne ne se mélange. Avez vous déjà vu des gens connus intervenir dans des blogs d'anonymes, vous ? Un, deux, Pas plus !
Il est presque impossible de faire cavalier seul dans cet espace sous peine de ne figurer dans aucune blogroll ou abonné twitter ! 

Le même texte signé par une célébrité ou un inconnu verra sa diffusion varier de 1 à 100 !

Qu'importe l'originalité, le talent, la découverte : la Toile est la préfiguration de la France communautariste de demain mais je me sentais infiniment en confiance dans cet enfermement car j’espérais parvenirr au sein de l'élite...
Le web est un réseau social, récitions-nous autrefois avec la plupart de mes collègues. 
Fichtre, social ? Grégaire plutôt. Internet est  un média prétendument social comme la fourmi est un insecte social : dans une fourmilière la hiérarchisation est la règle. Au fait, dites moi ? Qu'y a t-il de moins social que la hiérarchie et les flux à sens unique ?

Sur twitter, il est courant de trouver des comptes comptabilisant plus de 7000 abonnés pour n'en suivre qu'une centaine, considérés comme leurs égaux. Sont-il pour autant 70 fois plus intéressants que ceux qu'ils ne suivent pas ? Billevesées ! Quelle est leur valeur ajoutée ? Aucune ; juste un effet de mode.
  
En réalité les blogosphères et twittosphères sont à l'image de la France : une oligarchie librement consentie avec ses dominants et ses stars qui tirent avantage de leur supposée influence grâce à leurs réseaux ou leur notoriété et les autres qui suivent.
J'ai vécu une course à l’échalote insensée  : au tout début, je ne saurais décrire ma peur de perdre la confiance de mes amis journalistes et l'effroi de ruiner ma crédibilité de blogueur flirtant avec la presse pour une bouchée de pain. Sans mes pairs qu'allais-je devenir ? Par un heureux concours de circonstances, je suis tombé sur votre offre sensationnelle à 14,95 €, même pas le prix d'un repas ! Depuis cet achat, judicieux me voilà  devenu un blogueur lucide, émancipé  et sans entraves, détaché de l'obsession de cette réussite qui forçait à me prostituer pour quelques euros glanés ça et là et une notoriété bien illusoire et éphémère ! 

Je ne vous remercierai jamais assez, Ô Grandiloquent Druide de la savane.
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De Monsieur vvvv de S
Je figurais parmi les blogueurs les plus influents de  droite à l'époque des Versac, Embruns, Diners'room et consorts. Après le tragique abandon de certains, j'avais construit une petite chapelle ardente dans laquelle trônaient, sur un autel spécialement conçu, les œuvres   extraites des blogs de mes maîtres.
Censeurs, hautains, inaccessibles , souvent méprisants avec les petits, aimables avec leurs alter ego, toujours à genoux devant les célébrités, ces influents finissaient par croire en leur importance. Naïvement, je pensais que je ne retrouverais jamais autant de qualités littéraires et de puissance intellectuelle. Aujourd'hui, lorsque je les relis, j'éclate de rire devant l'insipidité, le conformisme et la banalité de leurs propos.
Après un chagrin terrible et des années de dépression arrosées d'alcool et parfumées d'héroïne j'ai été tenté par ce joli et économique (14,95 €) e gri-gri . Figurez vous qu'aussitôt la couronne posée sur mon crâne, j'ai été pris par une fringale de liberté, je me suis converti à l'anarchie et ai créé un blog militant qui reçoit 30 visiteurs motivés par jour !  

Merci camarade KOUYABADIOU ! L'anarchie vaincra !

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Ami(e)s blogueuses et blogueurs, avez-vous  été convaincus ?

Notre e gri-gri est vendu dans toutes les bonnes pharmacies, c'est même à cela qu'on les reconnaîtra.

Ami(e)s, ennemi(e)s, indifférent(e)s, merci d'avoir parcouru avec indulgence ce trop long billet si ridicule qu'il m'est difficile de le relire. 

Je souhaite à chacune et chacun d'entre vous une année 2013 impériale, si par extraordinaire, un anarcho-gauchiste peut permettre de s'exprimer ainsi.

Enfin un dernier point : ne comptez pas sur moi, pour vous avouer quels personnages m'ont inspiré...
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