mardi 18 décembre 2012

Quand God blesse la Paradisialandie... Ou la foire aux absurdités.

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Ce petit récit pour enfants, sans prétention aucune, se veut une piètre réflexion par l'absurde sur le problème de la libre circulation des armes dans un merveilleux pays imaginaire nommé the United States of Paradisialand (USP).

Rien de plus.

Hypocritement, je certifie que  toute allusion ou référence à des évènements ayant existé ne serait que pure coïncidences et vues de l'esprit...


Il était une fois un beau pays démocratique où les libertés individuelles étaient célébrées avec faste et ostentation. Les habitants étaient tellement libres qu'ils avaient la possibilité de s'armer jusqu'aux dents pour défendre, qui sa propriété, qui sa liberté de penser, qui sa famille de tout envahisseur ou supposée personne menaçante.

Non, ce pays ne se situait pas en Corse, région française fustigée pour sa violence abjecte et aveugle. Ni au Moyen Orient, ni en Afghanistan, ni au Pakistan, ni en Syrie traités par les Paradisiaques comme des territoires peu matures . En réalité, vous vous trouviez dans ce que l'opinion mondiale considérait comme un des pays le plus civilisé du monde.

Enfin, c'est ce que déclaraient les médias, toujours aussi admiratifs de la la Paradisialandie.

Or, le NRA, puissant lobby des armes, organisme de salubrité publique de ce pays de cocagne défendait férocement ce droit à l'autodéfense, d'autant que de mauvaises idéologies comme le socialisme, le communisme, voire la social- démocratie rodaient tels des charognards pour dépecer ce brave peuple paradisiaque, défenseur du marché, du libéralisme économique et de la liberté dans le monde.

Plusieurs fois, des citoyens psychiquement dérangés de cette belle nation, pris d'un  coup de folie, armés comme des porte-avions exterminèrent dans des universités ou des écoles, sans véritable raison, des dizaines d'individus, enfants compris. Inutile de vous dire l'émotion du peuple et le bouleversement des familles. Qui n'éprouve un dégoût effrayant  devant l'horreur de ces crimes gratuits ?

Le président Abamo, représentant des Paradisiaques tenta bien de restreindre l'usage et la vente des armes pour éviter de tels bains de sang mais devant les protestations et les cris d'orfraie de son opposition républicaine, majoritaire à la chambre des représentants et arcboutée sur le 2ème amendement de la Constitution, il fit marche arrière.

Le NRA proposa intelligemment un compromis pour éviter les débordements : et si on armait chaque élève ? Ainsi, un fou voulant commettre un carnage serait abattu comme un chien par les étudiantss ! Cette mesure souleva l'enthousiasme des Paradisiaques.

On créa de petits holsters pour enfants et adolescents, décorés avec des personnages de Disney ou de jeux vidéos. Le constructeur Appeal fit fort avec son isonne 7 en intégrant un lanceur de projectiles empoisonné à son téléphone triple play !    On coloria même les pistolets avec des couleurs fluorescentes du plus bel effet ! Seul hiatus : les chérubins n'avaient droit qu'à des  pistolets 6 coups à barillet...

Au bout d'un an, un nouveau débat apparu, devant la mort des centaines d'enseignants abattus par des élèves déçus par leurs notes ou mécontents d'une remarque, les professeurs réclamèrent le droit à des armes plus efficaces pour répliquer. Le législateur leur donna l'autorisation de posséder un fusil d'assaut M16 placé le long de leur bureau. Les directeurs des écoles, hiérarchiquement supérieurs, réclamèrent aussitôt une arme encore plus puissante : ils obtinrent à leur grande satisfaction un lance-flamme.

Peu de temps après, une gigantesque catastrophe remua la Paradisialandie. Un enfant qui mâchait un chewing-gum, et sommé par son professeur de le recracher s'énerva, dégaina et fit feu sur l'enseignant. Il le rata. Un autre élève qui ne portait pas l'individu au chewing-gum dans son cœur tira sur celui-ci et s'ensuivit un échange mortel. Le professeur, très myope, répliqua en tirant quelque rafales au jugé.
Le proviseur entendant ces détonations arriva dans la classe et lança un bon jet de napalm grâce à son lance flammes. 

Entendant le vacarme, les professeurs des autres classes arrivèrent munis de leurs M16. Bref, à la fin de l'échange, il n'existait plus de campus et on compta 1787 morts, étrangement date de l'établissement de la Constitution et de son second amendement...

Le NRA, soutenu par Fox News et les membres du Tea Party, se plaignit de la myopie de certains enseignants et du lobby des chewing-gums responsables à leurs yeux d'un incident déplorable.

Devant une telle catastrophe, le président Abamo réclama une réforme profonde sur la vente libre des chewing-gums et un contrôle accru sur la bonne vue du corps enseignant. Les défenseurs du NRA réfutèrent par ailleurs  ses arguments sur la vente des armes en réclamant simplement que les professeurs soient remplacés par des GI's, secondés par 3 ou 4 chiens d'attaque, ces militaires ayant participé au moins à une guerre extérieure. En tout état de cause, une réforme d'envergure fut promulguée : la vente des gommes à mâcher sera réglementée.

Nul doute que ces mesures spectaculaires mettront fin à ces débordements qui minent cette fantastique civilisation des USP !

God bless Paradisialand, ses libertés individuelles, et son art de vivre !

Amis sincères, j'espère que ce joli petit conte vous aura agréablement diverti, en tout bien, tout honneur...

Et que vivent les blogs

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10 commentaires:

  1. salut cui cui - content de ton retour avec ce texte ciselé et décalé comme il faut

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  2. Quelle imagination. Un retour pétaradant !

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  3. @tgb
    Merci Thierry, petit à petit, l'oiseau refait son nid. Je ne sais pas si tu es comme moi mais j'en ai un peu marre de lire des billets chiants comme la lune. Politiciens dans le mauvais sens du terme. Sinistres comme un matin d'hiver...
    ;-)

    @despasperdus
    Pétaradant, je ne sais pas mais je tente de faire dans le réjouissant pour changer du climat actuel.
    Merci d'être passé !

    ;-)

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  4. Ah, le président Obamot....et la NRA...et la sociale-démocratie qui roderait tel un charognard ? Heu, non, ça c pas crédible : la sociale demoçratie ne rôde pas, elle est bel et bien là, avec son cortège d'effets secondaires délétères (cf la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, j'en passe, mais je m'égare, c'est pas le sujet...)
    Bisous cuicui

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  5. Je parlais évidemment des States où même la sociel-démocratie est honnie.
    On se demande d'ailleurs bien pourquoi quand on voit son visage hideux en Europe et comment ce système idéologique traite les citoyens...

    Merci LaetSgo de venir commenter, c'est toujours un réel plaisir de te croiser ici d'autant que mon retour se fait dans la discrétion la plus totale ; et ce n'est pas un euphémisme : ce n'est plus de la discrétion mais quasiment de la confidentialité ! -DDD

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  6. @Cui Cui
    Tss tss pas si Confidentiel que ça.
    J'ai bien ri à la lecture de ton conte.
    Le problème c'est que - revenu dans la Vie réelle - on rit bcp moins. On n'entend pas : ton "conte est bon"... mais plutôt "Ton compte est bon".

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  7. Merci Bibi,
    Tu sais, avec le morcellement de la blogosphère de gauche depuis l'avènement du grand méchant mou, quand on ne fait ni partie des leftblogs, ni des militants du FdG, ni de la diaspora du NPA, ni des adorateurs de Rezo, on a quelque peine à émerger ou à se faire entendre.
    Merci donc de prêter ton portevoix pour la promotion de mes âneries. ;-)
    Enfin un dernier mot pour te dire que mon "histoire" n'est pas très loin de la réalité...

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  8. Pas drôle, mal informé, ignorant des vrais chiffres du problème...
    BVoilà quelques inforamtions mieux "calibrées"...
    http://angrywhitedude.com/2012/12/understanding-the-numbers-on-gun-related-deaths/

    PS, Un "pistolet 6 coups à barillet" Ca s'appelle un revolver.
    Quand on ne sait pas...

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  9. OK pour revolver : je le savais mais je confonds depuis la nuit des temps...

    En tout cas, vous êtes un sacré con, mon cher anonyme pour prendre ce récit pour argent comptant.

    Vous avez sûrement omis de lire les 2 premières lignes de ce billet...

    Vous devriez vous acheter 2 ou 3 neurones supplémentaires au lieu de défendre une situation tellement absurde que les autorités ne savent plus que faire pour la corriger.

    Et cela n'ira pas en s'améliorant malgré toutes les statistiques du NRA s'efforçant de prouver le contraire !

    Enfin une denière précision : je suis Corse...

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  10. Je suis Corse donc je suis particulièrement soucieux de la profusion des armes à feu et de leur utilisation pour des motifs souvent futiles.
    Les comportements d'un Corse armé n'étant pas forcément très différents de ceux d'un Américain armé.
    Ceci est dit.

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Laissez-vous aller à votre inspiration, sans limite ! J'ai le cuir épais, le front étroit et la vue basse...

La seule limite aux débordements : la loi....

ATTENTION ! Autrement, ici, on ne censure personne. Les insulteurs, les aigris, les haineux seront reçus comme il se doit, ils devront toutefois s'attendre à de méchantes répercussions ; un chieur averti en valant deux, place aux commentaires !
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