.
Attention !
Toute ressemblance avec des évènements réels ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.
Attention !
Toute ressemblance avec des évènements réels ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.
Lorsque le résultat de la votation du 9 février 2014 "contre l'immigration de masse" tomba des urnes suisses, les Helvètes retinrent leur souffle. Grâce à une très mince majorité, le peuple avait voté favorablement pour ce projet xénophobe à 50,3 %.
Le lundi 10 février 2014, la police helvétique se présenta au domicile des immigrés français, profiteurs d'entre les profiteurs, qui venaient indument déguster le bon gruyère suisse à l'instar du boulanger polonais, selon la fameuse histoire du boute-en-train Fernand Raynaud, venant manger le pain des Français.
Un charter en direction de Paris Orly fut affrété par le gouvernement fédéral pour conduire ces illégaux hors des frontières.
Ainsi, plusieurs membres de la famille Peugeot, Benjamin de Rothschild, Pierre Castel, la famille Bich, les Lescure, les Despature, les Defforey, les Fournier,les Werheimer, Didier Primat, Claude Berda, Philippe Hersant, la famille Baud, Antoine Zacharias et des dizaines d'autres dont Charles Aznavour, Johnny Halliday, Alain Prost, Alain Delon furent conduits manu militari à l'aéroport de Genève afin d'y être expulsés.
Ils eurent à peine le temps de prendre une petite valise contenant leurs effets personnels. Aucun domestique ne fut admis dans le charter tant ils étaient nombreux. On dut même, dans un premier temps, quintupler le nombre de charter vu le nombre inimaginable de ces illégaux français sur le territoire suisse !
Le gouvernement avertit les autorités françaises de l'extradition des contrevenants et déclara comme biens fédéraux tous les richesses de ces délinquants.
Une foule monstrueuse, mobilisée par les partis xénophobes, s'était massée à l'aéroport international de Genève pour huer ces immigrés honteux qui souillaient la réputation de leur beau et doux pays et occupaient leurs emplois.
On entendit des cris et slogans hostiles parfois scandaleux comme : "Dehors sales métèques de Français ! Non à l'invasion étrangère ! Les Français dehors ! La Suisse aux Suisses ! Casse-toi, tu pues, Franchouillard de merde ! Les Suisses ne veulent plus des assistés français."
Certains de ces expulsés dont nous tairons le nom furent même menottés et emmenés de force dans l'avion. Deux durent être équipés de camisoles de force ! Cette spectaculaire expulsion fut évidemment retransmise en direct sur toutes les chaînes d'information du monde. Elle fit grand bruit car les rejetés hurlaient pleuraient, gémissaient, se débattaient. On aurait cru assister à une interprétation tragi-comique de la Comedia del Arte !
Quand l'avion atterrit à Paris, toutes les caméras furent braquées sur les portes de l'avion. Un camion grillagé et de conséquentes forces de l'ordre attendaient les expulsés. Et ce fut devant les caméras du monde entier qu'on vit débarquer des milliardaires français, hurlant la bave aux lèvres, écumants, rageurs : "Dictature socialiste ! Le marxisme rampant est à nos portes ! Ne lâchez rien ! Résistance !".
Le spectacle fit peine à voir, surtout quand ils rentrèrent dans l'énorme panier à salade qui leur servit de geôle en attendant un contrôle d'identité et un entretien au ministère des finances à Bercy !
Un commentaire du mouvement du Printemps français tomba comme un couperet. Béatrice Bourges, déclara entamer une grève de la faim de 7 heures jusqu'à la libération de ces pauvres immigrés qu'on traitait comme des animaux. Sa solidarité envers les miséreux de notre société fit plaisir à voir.
L'abbé Grosjean-Devant hurla son désespoir par un tweet bien senti : une messe de soutien et une quête furent organisées pour aider -je cite- "de pauvres réfugiés à survivre dans des conditions déplorables."
Frigide Barjot et Christine Boutin appelèrent à une manifestation monstre pour exiger la libération de ces pauvres gens victimes de la bassesse communiste.
Ms Dieudonné et Soral de se joindre à la manifestation de la Honte comme elle fut nommée. Au nom de l'anti-système et de la liberté d'expression, ils affirmèrent en chœur qu'il était scandaleux de prendre en otage des célébrités non sionistes.
Nicolas Sarkozy déclara que si jamais les chars d'assaut sortaient pour réprimer la manifestation, il se coucherait devant. Son courage fut largement commenté.
Des comités de vigilance, organisés par M Serge Dassault, Ivan Rioufol et le Figaro, furent convoqués pour faire face au coup d'État bolchevique et à l'incarcération de l'élite financière de la France. La ruine du pays était proche. Le Figaro évoqua la révolution d'octobre 1917, François Hollande remplaçant Lénine en plus cruel.
L'Élysée annonça le lundi 10 à 18h que le président ferait une allocution en direct sur 5 chaînes de la TNT.
À 20h, le président de la république annonça à une France au bord de la crise de nerfs, la libération de nos "valeureux réfugiés, fierté de notre beau pays" et le remboursement des capitaux confisquées par la Confédération Helvétique, par l'État français.
Béatrice Bourges et l'abbé Grosjean-Devant, au nom de la
solidarité de tous les Français réclamèrent quelques milliards
supplémentaires pour nos malheureux réfugiés au titre de dédommagement et "souffrance morale".
Ce qu'elle obtint sans coup férir.
Voilà un texte pondu d'un trait avec une seule relecture. Soyez magnanimes...
Merci @politeeks, @freecasababylon @Loudl pour leur influence...
Merci @politeeks, @freecasababylon @Loudl pour leur influence...
.
.
Ton mignon petit conte m'a rappelé une anecdote, cette fois bien réelle :
RépondreSupprimerLa scène se passe vers 1982 (hier, quoi) à la frontière franco-suisse d'Annemasse qui est, côté suisse, le terminus du "tram 12", célèbre pour traverser tout Genève + banlieues : des centaines de va-et-vient de piétons passent par là d'un pays à l'autre par heure, sans autre contrôle qu'un vague regard de douanier souvent. Sauf... l'aspect...
J'ai aspect, à l'époque, non d'un bosno-rrom-arabo-négroïde abominable, mais d'un vulgaire hippie (de Genève, souvent!). Je n'ai pas l'attaché-case ni la cravate, quoi...
Avec un terrible accent alémanique un douanier m'interpelle : "Z'aveez les pââpiers, j'vêûê dirre, les 10 francs suisses minimum pour entttrer en Sssuisse?"... Merde, j'ai 9 FS, plus de la monnaie française...
"Lé pôvv y en de tropp cheu nous!" éructe-t'il en me désignant "direction France"!!!
A 50 mètres de là, je reviens au bureau de tabac français où je viens d'acheter ma cartouche de 10 "goldo" (à l'époque moins chères qu'à Genève). Je raconte l'anecdote au buraliste, désabusé, qui me reprend un des paquets et mes 9FS contre un beau billet suisse de 10... et je repasse en sifflotant et brandissant le billet devant le même douanier... rage d'impuissance !!
Ceci dit, pour en revenir à cette votation : quand bien même elle aurait été négative à 49,7%, cela aurait été grave : ce qui est grave c'est le mouvement de régression très général du repli sur son p'tit confort et ses grandes valeurs (je tousse!) partout en Europe...
Je rigole d'autant plus que chaque fois que je passais une frontière, j'étais systématiquement le seul à être hyper contrôlé ! pourtant J'étais vêtu comme tout le monde mais mon visage devait refléter le trafic...
SupprimerMon nom de consonance corse avec un i à la fin jouait aussi pour beaucoup. Et ce parce que mon patronyme était le même qu'un grand mafieux...
Ce qui fait qu'à la fin, je demandais à ceux qui m'accompagnaient de s'éloigner pour éviter les emmerdements. ;)
Bavoui, y'a des valeurs dans not'pays ! même qu'y a derrière des ponts, des ponts, des ponts....
RépondreSupprimer"Montez donc quand çà vous plaît
Du pont du pont du pont du poney....."
Mais tout çà, ce n'est que du papier.
Cher Jean-Claude,
SupprimerMerci pour ta fidélité et tes vannes extrêmement hilarantes !!!
Tu es un des arc-en-ciel de ce blog.
.-))))
Ta fiction est à peu près aussi crédible que si des martiens à plumes multicolores débarquaient en Ford mustang décapotable.
RépondreSupprimerLe jour où les Suisses expulseront les riches immigrés qui viennent planquer leur pognon, les poules iront sur Mars en trotinettes.
H.G. Wells
Mais oui !
SupprimerC'est du second degré, bien sûr. Tu auras remarqué grâce à ta perspicacité exceptionnelle que dans le titre, est inscrite la mention "comic fiction".
Merci d'être passé. J'espère que ce récit t'a plu ! ;-)
Pauvres bourgeois, bannis du pays-sans-impôts ! :D
RépondreSupprimerExcellent texte, encore une fois.
Merci merci ! ;-)
RépondreSupprimerVersons une larme sur ces pauvres réfugiés ! ;)
Coucou cuicui...au fil des lectures, je suis tombée sur ce billet qui m'a fait (un peu) penser aux tiens (et à certains des miens à l'époque où j'avais la prétention d'écrire)
RépondreSupprimerJe te laisse apprécier (ou pas)
Bises
Revuehyenes.com/articles/temps/mbe_lemur.html
Oui. bon texte.
RépondreSupprimerQu'est ce que tu racontes : tu écrivais très bien ! Non, mais... ;)