mercredi 25 août 2010

Quand les gouvernants envoient la baballe, est il bien utile d'aller la chercher ?

Salut les potes !

Après une petite accalmie passée à observer les ronds dans l'eau laissés par l'agitation stérile de quelques ministres désœuvrés et d'un président en mal de résultats politiques tangibles, il m'est venu une réflexion d'une logique imparable.

Il n'y a pas si longtemps,  pour occuper mon chien, animal particulièrement remuant et nerveux s'il en était, je m'étais procuré une balle que je lançais le plus loin possible afin qu'il me la ramène, l'air particulièrement satisfait, fier et parfois arrogant. Même que pour montrer son mérite, il mettait une certaine mauvaise volonté à me la rendre, me narguant en tournant autour de moi, sa baballe serrée dans la gueule par des mâchoires d'acier.



Et le spectacle se reproduisait invariablement jusqu'à ce qu'un de nous deux, épuisé ou lassé, abandonne le jeu.

Vous dire que ce manège me rappelle de pseudos débats entre les dirigeants politiques actuels, les journalistes et les blogueurs n'est pas une galéjade.

Hélas.

Cent mille fois hélas.

En ce moment, on assiste à un spectacle d'une rare bêtise : un quelconque ministre ou dirigeant d'une formation de la majorité, lance lors d'une interview, en guise de baballe, une petite phrase que son état major a "savamment" concocté  ; cette petite déclaration étant au choix, soit terriblement provocatrice, à l'aune du niveau intellectuel de celui qui l'a prononcée - en général, on choisit des brutes épaisses et primaires style Estrosi, Morano, Ciotti, Mariani,  Hortefeux - soit choquantes, soit tellement absurdes (Lagarde) qu'elles ne peuvent que faire des remous dans la presse.

Lorsque la balle ou plutôt, la petite phrase est lancée, il n'y a plus qu'à attendre de voir les "caniches" se saisir du jouet, en l'occurrence de la déclaration glissée à la radio ou à la télévision, et de se débattre avec. C'est une situation d'autant plus risible que les grands problèmes ne sont évidemment jamais évoqués dans ces petites phrases : pouvoir d'achat en berne, augmentation des factures en cascade, retraite, chômage, pensions des retraites, Afghanistan, dette, etc.



Et là, mes amis, la situation  est d'autant plus navrante que tout ce qui compte dans les médias fonce tête baissée vers les leurres qui ressemblent à ces faux lièvres tractés que cherchent à attraper les lévriers lors d'une course. Et nos ministre de bien rire. Et leurs conseillers de se vanter de tant de machiavélismes à 2 €. Et Sarkozy, d'avoir la paix. Et Fillon de continuer à dormir.

Et nous, de l'avoir bien profond.

Amis blogueurs, s'il vous arrive parfois, comme moi, de tomber dans le panneau. Si vous foncez sur la muleta sans crier gare, méfiez vous de ceux qui l'agitent, car ils ne cherchent qu'à vous leurrer et vous épuiser, gardant la dague fatale pour l'estocade finale.

Par pitié, ne tombez plus dans de si  grossières mailles du filet . Emmenez les sur votre terrain : cessez donc de vous faire manipuler !

Copains de cui cui, je reprends mon cirque. Au plaisir de vous revoir.

Ici.

Cui cui l'oiseau ivre

14 commentaires:

  1. Hello Mr iuciuC !

    Dans la liste des brutes épaisses et primaires, il manque l'élite de l'élite de la majorité :
    f lefebvre (http://lefebvrotron.fr/ - enjoy ;-)).

    Sinon, en effet, rien ne nous oblige à réagir de la façon dont ils l'attendent, comme rien ne nous oblige d'ailleurs à les écouter. Encore aurait-il fallu que nous soyons assez nombreux à penser par nous mêmes, et que nous eûmes un tissu social suffisamment étoffé pour que l'opinion publique, soit réellement prise en compte par nos gouvernants. Divisés comme nous le sommes, au lieu que l'opinion nous permette de faire bloc, elle devient de la pâte à modeler dans leurs mains. Après, à nous de faire individuellement le tri dans ce que l'on nous dit, certes. Mais tant que ce ne sera pas à une échelle plus grande, la désinformation (qu'elle soit par petites phrases, ou gigantesques mensonges) continuera à perdurer, et nous de cavaler derrière tel le chien après la balle, occultant de fait pendant ce temps là, la destruction sociale par paliers de notre pays.
    A nous de choisir si on veut admirer la lune, ou briser le doigt que l'on nous mets chaque jour plus profond...

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  2. rhoo faut bien qu'on réagisse aussi de temps en temps, on va pas laisser ça au pape et à ses sbires, ils n'ont pas le "monopole du coeur" :)

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  3. On peut aussi jouer au bon toutou, pour endormir la méfiance de celui qui se prend pour le maîmaître:

    Courir après la baballe (parce qu'il y a des baballes après lesquelles il FAUT courir, quand même), la rattraper et aller jouer avec dans les buissons.

    Un peu plus loin.

    Là où sont enterrés les os: Karachi, Clearstream, Woerth-Bettencourt.

    Qu'on déterre au passage.

    Avant d'attendre la main qui viendra tenter de récupérer la baballe. Pour la mordre jusqu'au sang.

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  4. Ouaf ouaf! Jolie métaphore canine ! C'est malheureusement vrai que ces sujets sont lancés comme des leurres. Je pense que les gens en sont conscients quand même, mais il n'est pas interdit non plus de réagir quand ces leurres touchent des gens dans la vraie vie, comme les Rroms. Oui la chasse au Rroms est un leurre en soi, mais ça n'en fait pas moins un acte répréhensible et cruel envers des faibles.
    Si l'on ajoute la cruauté et le racisme à l'affairisme abject et le mensonge d'état, on a la panoplie complète .

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  5. c'est rigolo, j'avais aussi parlé de chien, mais de baballe, mais de nonosse : http://monavistinteresse.blogspot.com/2010/08/decheance-de-la-nationalite-un-os.html
    on doit avoir le même genre de chien :-)

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  6. Merci à tous pour vos commentaires. Je suis surpris du nombre de réactions et de votre intérêt. Je répondrai à chacun un peu plus tard.

    Je reviens le plus vite possible.

    La chaleur humaine me trouble. Je n'avais plus l'habitude... ;-)

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  7. Comme tu as raison...
    On fonce tête baissée sans voir que c'est l'Adversaire qui nous manipule. La Manip' ne porte pas sur les arguments qu'on avance mais sur le fait de devoir répondre ici et maintenant à ce qu'ils avancent.
    Ils choisissent l'heure, le lieu : ils mènent les débats.
    Bon... maintenant, il faut faire la différence avec les prises de positions et les actes honteux sur les Roms ( ce qui demande une réaction immédiate) et le moindre fait divers mis en exergue (qui est alors un contrefeux pour faire oublier l'Affaire Woerth par ex.)

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  8. assez d'accord. Au début j'ai "hurlé" sur mon blog, finalement lassée de me répéter je parle d'autre chose et spécialement des retraites ces temps-ci, (tiens j'ai raté l'anniversaire de la création du MLF)

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  9. @BzH

    D'abord, sache que ta présence ici, me comble de joie.

    Ensuite tu as raison : personne n'est obligé de suivre et de mon côté, je fais gaffe de ne pas trop plonger dans la mare qu'ils nous présentent ! ;-)

    @tgb
    Merci. Je m'en doutais. C'est d'ailleurs toi qui m'a inspiré ce billet.

    @Gaël
    Je connaissais ton poème et je le trouve particulièrement bienvenu en ce moment. Merci.

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  10. @Captainhaka

    Je crois que tu as raison en ce qui concerne le problème des Roms, mais les phrases provocatrices lancées par des ministres pour faire jaser sentent parfois la manœuvre grossière. Je me demande souvent jusqu'où ils vont aller dans leurs délires répressifs ?

    @Isabelle

    Mon chien, hélas disparu récemment est en photo en haut à gauche. Il avait bien la tête de l'emploi.

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  11. @Pensez Bibi

    C'est ça qui m'énerve, Bibi, chaque jour qui passe, ce sont les gouvernants qui donnent le sujet du jour et l'os à ronger.

    Les journalistes ne devraient pas s'en laisser conter. C'est à la presse de fixer les priorités de l'actualité, pas les politiques en lançant des arguments de plus en plus scandaleux !
    Pour les Roms, je suis évidemment d'accord avec toi.

    @Annie

    Oui la création du MLF... Et puis quand on hurle, on est 650 à hurler sur le même sujet et par un phénomène de rejet, les lecteurs se lassent. Conclusion : l'indignation disparait et un propos scandaleux nous parait plausible
    ... C'est la tactique du pouvoir actuel.

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  12. Bien sur, c'est à la Presse de fixer les priorités. Oui,oui... dans l'absolu ! Mais la Presse est un champ labouré par Qui-Tu-Sais (Bolloré, Lagardère, De Rothschild and Co).

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  13. tellement vrai...un vrai plaisir de lire tes posts.Mais mais....la baballe, je crains,la vois bondir rebondir.....flodecorse a 1 plan B au cas où...lol

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Laissez-vous aller à votre inspiration, sans limite ! J'ai le cuir épais, le front étroit et la vue basse...

La seule limite aux débordements : la loi....

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