J'adore travailler dans ma Seine Saint Denis lorsqu'au gré de la transhumance estivale, le Berger économique envoie paître ses pauvres brebis hagardes au bord de la mer.
Peu d'embouteillages, moins de stress, un rythme plus lent, beaucoup moins d'agressivité, davantage de temps disponible, des gens plus apaisés...
En vérité j'ai la conviction que le principal problème de l'Homme moderne, c'est la surpopulation. Difficulté à laquelle il n'a jamais été confronté depuis que notre espèce existe. Autrefois, les famines, les maladies, la mortalité infantile et l'espérance de vie tranchaient dans le vif.
Un HLM des Bosquets à Montfermeil. |
Je suis certain que chacun de vous s'est déjà posé cette question : existe t-il une corrélation entre les lieux de tension sociale, d'agressivité, de délinquance et les endroits où la densité de population au km ² est la plus conséquente. Avez vous déjà observé les tours du Luth à Gennevilliers, les ensembles du Chêne pointu à Clichy sous bois ou les bâtisses des Bosquets à Montfermeil ? Même des lapins s'y laisseraient mourir de désespoir ! À moins qu'ils ne devinssent carnivores ?
Je défie les habitants des quartiers de l'Ouest parisien d'y survivre 1 mois !
Je parie toute ma pauvre paye, que si on transvase, pendant 1 an, toute notre petite ou grande bourgeoisie de Neuilly à Montfermeil, aux Bosquets, la police, au bout de 6 mois, aura à y subir de nombreux sévices et autres agressions de la part de bourgeois révoltés devenus des chiens enragés, racaille ivre de sang en escarpins Louboutin et en costume Dior.
Il me semble que les problèmes politiques et sociaux actuels viennent surtout du fait que les rênes du pouvoir sont confiés à des gens qui ne vivent JAMAIS la réalité qu'ils doivent réformer. Certes, ils voient mais ne comprennent pas toujours, ils sont souvent de bonne foi, mais ils ne vivent pas cette situation, donc ils se plantent irrémédiablement : demandez donc à un homme de décrire ce que ressent une femme pendant sa grossesse ?
Le monde enchanteur des prochaines générations. |
Il m'arrive parfois, durant les phases estivales, de souhaiter que les vacanciers ne reviennent jamais.
Revoir ce monde névrotique où chacun, court après les minutes qui lui échappent, reste coincé dans la moiteur de sa voiture durant une heure pour parcourir 30 kms, semble atteint d'une frénésie d'agitation stérile, paraît altéré par la maladie compulsive dont le syndrome est de se sentir toujours en retard de quelque chose.
Ce putain de monde où on se démène pour arriver à l'heure sur son lieu de travail, où on se déchaîne pour le quitter, où il faut se dépêcher d'aller chercher les enfants, où on se casse la tête pour préparer le dîner, où on s'active à les mettre au lit, où on s'emmerde à regarder Laurence Ferrari, où on se fait chier devant les dernières 100 blagues minables de Dechavanne sur TF1, où on se casse les pieds à faire la vaisselle, où on se résout à faire l'amour pour faire plaisir à l'autre...
Amis ? Vous emballe t-elle cette putain d'existence ?
Toujours courir. Pour quel résultat ? Dans quel but ? Qu'avez vous à perdre ?
La routine, quoi !
Au milieu de la multitude.
Dans la foultitude
Quelle platitude !
Bon retour de vacances.
À après.
Bien d'accord avec toi, la densité est source de maux d'abord individuels puis sociaux. Idem pour des politiques professionnalisés qui demeurent dans leurs ghettos de riches.
RépondreSupprimerEt puis, il faut insister sur le culte de la vitesse qui va de pair avec la bagnole...
Remarque beaucoup vont en vacances dans des zones surpeuplés, bétonnées...
Il faudrait revoir l'habitat, les modes de déplacement et le système politique.
l'espece humaine n'a surement pas vocation à vivre entassée bien que l'instinct grégaire de cette humanité là m'étonnera toujours - la frénésie avec laquelle les vacanciers se précipitent tous au même endroit...à croire que ça les rassure
RépondreSupprimer@ tgb
RépondreSupprimerJ'ai déjà fait l'expérience inouïe en Corse où certaines plages sont immenses et désertes et il se trouve systématiquement lorsque tu te mets à l'écart, des groupe de vacanciers pour se coller à côté de toi, alors qu'à 300 mètres à ta droite comme à ta gauche, il n'y a pas un chat !
Mon côté "vieil ours solitaire" en trépigne d'indignation !
C'est pareil partout mais pas depuis toujours, il me semble... C'est de pire en pire.
@despasperdus
RépondreSupprimerC'est vrai que le culte de la vitesse nous rend raides dingues.
Si tu ajoutes la densité, le politiquement correct, l'obligation à rester consensuel, l'obsession de la jeunesse perpétuelle et de rester bandant(e) jusqu'à 80 ans, la nécessité de toujours faire quelque chose sous peine de s'ennuyer. Tu as tous les ingrédient d'une existence névrotique et compulsive !