jeudi 27 décembre 2012

Une version du petit chaperon rouge pour adultes de gauche plus ou moins consentants.

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Ami(e)s gauchistes, sociaux-démocrates et de tous bords .

Voici qui va réveiller vos consciences avachies.

  À l'orée de cette année 2013, dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas d'idéologie véritable, il  présentera toujours sa candidature sous des auspices semi-révolutionnaires, il sera donc élu, et il gouvernera selon des préceptes bien différents des promesses électorales qu'il a faites. Cet adversaire, c’est la gauche molle. Sous nos yeux, en 7 mois, la gauche molle a pris le contrôle du pays, de la société et même de nos vies. Il est toujours possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes vertigineuses, de menacer des États, car nous autres socialistes, n'avons pas eu le courage de réformer en profondeur le système bancaire et la spéculation à la micro seconde .
Cette emprise est devenue un système dans lequel nous sommes empêtrés sans savoir que faire pour en sortir.*

Vous avez évidemment reconnu le fameux discours électoraliste, légèrement modifié par mes soins, prononcé au Bourget par notre candidat président (voir l'original en bas de page)... Quand on le relit, on ne peut s'empêcher de sourire sardoniquement.


Quand je regarde ma situation matérielle depuis un an, rien n'a changé... Toujours la même vie de galère, à jongler avec des revenus médiocres et stagnants mais des dépenses en permanente augmentation.

Quant à l'espoir d'une vie meilleure pour 2013. Je préfère n'en rien dire.

Cette social-démocratie molle, qui pour nous distraire, accouche de réformes de société sans grande portée ne concernant qu'une minorité, ne s'attaque pas vraiment à la finance qu'elle a pourtant défini comme son ennemie.

Décidément le socialisme moscovicien , avatar bas de gamme du socialisme strauss-kahnien gonflé à coups de communication payée par de grands groupes, est une engeance innommable. Ce socialisme de connivence ; avec les acteurs des marchés, les communicants, les banquiers, les grandes entreprises, la ploutocratie européenne, sous un masque vaguement social ; cache sa véritable nature : un conservatisme financier et structurel ainsi que la trouille prodigieuse de se mettre les grands frères européens ou occidentaux à dos.
Bref, le pouvoir socialiste se caractérise par un manque patent d'imagination qui rappelle les programmes politiques de droite aussi lamentables que destructeurs. Dans ce monde ouvert où fourmillent les intelligences et les idées, n'y aurait-il qu'une voie pour résoudre la crise ? Cette hypothèse parait évidemment absurde !

Les réformes sociétales que le PS lance ne sont qu'un rideau de fumée pour cacher, sinon son impuissance pour peu qu'il souhaite sincèrement de véritables réformes économiques, du moins une adaptation molle au monde capitaliste tel qu'il existe actuellement.

7 mois ont suffit pour comprendre que le grand discours du Bourget était un attrape nigaud, une sorte de piège à mouches gauchistes auquel quelques esprits simples ont cru. Pas moi.

Finalement, la grand-mère de Martine Aubry avait raison en déclarant que lorsque c'était flou, il y avait un loup. Les Français, innocentes victimes, naïfs petits chaperons rouges, ont invité le loup déguisé en gentil mou à partager leur pitance puis leur couche. Ils se sont endormis en toute confiance, se sont retournés puis... Dans la torpeur  douillette, l'irréparable outrage s'est produit dans la douleur et la consternation !
Les pauvres gens ne sont pas près de s'en remettre !



Mais après un épisode aussi traumatisant, revenons à des considérations plus décentes. 

Quel blogueur de gouvernement peut encore croire qu'on peut appliquer le socialisme dont ils rêvent avec des Ayrault, Moscovici, Cahuzac, Pellerin, Sapin et j'en passe de moins pires !

Amis socialistes ou sympathisants de gauche, il serait temps qu'au lieu de béer d'admiration devant ce réformisme mou ou de défendre des mesurettes dérisoires, vous vous réveillassiez avant de prendre 15 ans de bagne avec la droite forte...

Il n'est pas trop tard, vous valez bien mieux que ceux qui sont censés vous représenter... Et puis après tout, "qui aime bien châtie bien."

CQFD.

Bonnes fêtes de fin d'année.


* "Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de menacer des Etats. Cette emprise est devenue un empire." 
François Hollande. extrait du discours du Bourget du 22 janvier 2011.


Cui cui fit l'oiseau toujours fidèle au poste.
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11 commentaires:

  1. Toujours cette histoire de "on ne peut pas faire autrement" qui finit par te transformer les convictions en eau de boudin, la conscience en soupe populaire au CCAS (avec ticket mais pas renouvelable) et les actes en flex-sécurité mais en faveur de nos amis des entreprises qui souffrent.
    Même mon ultra-sarkozyste de frangin va finir par adhérer.
    Mais je n'attendais pas autre chose.

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  2. Bah, que veux-tu, c'est la gôôôôche...nous, nous sommes l'extrême gauche. Trop rouges, comme le chaperon idoine, pour être honnêtes....

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  3. @ MHPA
    Ben oui ! Dans ce monde d'une complexité incroyable, y a qu'une solution à la crise ! Ça parait évident, non ?
    Pauvres connards d'économistes, pauvres tarés de politiques ! Les écoles nous forment que des êtres sans aucune imagination.

    Il y a de quoi pleurer, bordel !


    @ LaetSgo
    Je t'arrête tout de suite : sur le graphique de Linkinfluence et du Monde.fr, je suis coloré tout en rose bonbon et placé au milieu des Leftblogs.
    Je suis le chaperon rose mou comme un chamallow. Un point c'est tout.

    Pour te dire, mon billet sur Sophie de Menthon a fait un carton mais celui-ci, avec pourtant un titre racoleur, a fait la moitié.

    Par les temps qui courent, le rouge ne sied pas au teint français ! -DDD.
    .

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  4. "Ecris - c'est la voie souveraine pour te lire toi-même et écouter le monde" Adonis, poete libanais.

    Te lire donne du bonheur, ceux qui écrivent le font dans leurs instants de bonheur parce que, de toute façon, la réalité échappe à notre entendement.
    Un "Cui-cui" dans la forêt opaque fera toujours la nique au cadavre du silence.
    Robert Spire.

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  5. Merci!!
    Salutations révolutionnaires.

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  6. Merci Robert,
    Je sais pas comment prendre tes compliments tellement ils me paraissent exagérés...
    Dans ma vie de merde, je n'ai reçu que fort peu de félicitations. Tu peux ainsi comprendre ma gêne et ma maladresse...
    Je demeure toujours persuadé que je ne mérite rien. C'est chiant. Pour moi comme pour les autres.

    @ despasperdus et infovite
    Merci les amis et bonnes fêtes !

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  7. Tu sais, Cui cui, dans cette "vie de merde" le bonheur est la seule chose que l'on puisse donner et c'est ce qui nous rend heureux en retour. Cela n'a rien à voir avec le mérite qui est chiant, je suis bien d'accord avec toi. Bonne Année 2013 à toi et à ceux qui lisent tes billets.
    Robert Spire
    PS. Je suis né un 1ier janvier et ça c'est trés chiant...

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  8. Merci, Cui-cui! Voilà le vrai sujet, le véritable ennemi: le monde de la finance , ce devrait être le sujet préféré des blogueurs à mon avis,à commencer par son impact sur la vie de tous les jours, ne serait-ce que par les pubs , il y a là de quoi faire sur un mode satirique...( pourquoi ne pas les détourner et créer nos propres pubs, sur les blogs? )
    Je te souhaite, ainsi qu'à tous ceux qui te lisent, et à ceux qui, comme nombre d'entre nous , galèrent, une bonne et meilleure année que la précédente.

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  9. Vu d'Amérique Latine,le socialisme décrit ici ,n'est ps considéré comme socialisme mou, mais c'est le socialisme "amarillo", socialisme jaune. Jaune comme les briseurs de grève, et autres 5ème colonne du capital au sein du peuple.
    Je préfère cette expression, elle me semble correspondre bien plus à la réalité. Mou laisserait entendre qu'il est de bonne volonté mais n'a pas les moyens de mettre en œuvre ses idéaux. Or pour l'exprimer sur ce mode un peu désuet, dans la réalité contemporaine, le socialisme européen est l’allié objectif du capital. Ce n'est pas qu'il soit mou, ou impuissant, mais bien qu'il défend un projet de monde qui est le projet capitaliste, et feint de chercher à l’accommoder à la meilleure sauce pour les peuples (le moins tout à fait pire, Vive la Grèce !), sans rien changer à la saveur indigeste du plat que la sauce accompagne. Mais on accepte tellement mieux les choses quand celui qui les présente à l'air mou, cela leur confère un petit côté anodin qu'elles n'ont pas; Tout ceux qui on un minimum de base de connaissance de l'économisme capitaliste, savent que l'on apprend aux étudiants que pour être "pour le bien de la compétitivité", les premières charges à réduire au maximum sont celles qui constituent le coût du travail.
    Tout socialisme qui défend un programme qui utilise ce vocabulaire de l'économisme, tournant en rond dans les cercles vicieux du système, incapable d'inventer de nouveaux concepts porteurs d'un monde nouveau, et pis encore, envoyant les forces de répression de l'état détruire de nouveaux concepts en action, en détruisant les gens qui les inventent et le monde qu'ils ébauchent est un socialisme jaune. Notre Dame des Landes est aujourd'hui le point de concentration de cet affrontement de conception du monde,lieu où le combat pour la Terre se double d'un affrontement symbolique, un point focal d'un combat qui se déroule à différentes échelles partout sur la planète. Le socialisme n'est qu'un masque parmi d'autres du pouvoir effectif qui est un pouvoir de l'ombre. Toujours dans les coulisses à tirer les ficelles, jamais sur le devant de la scène.
    Et si quand les socialistes jaunes sont de bonne foi, alors ce sont vraiment des imbéciles, incapables de mesurer les conséquences de leurs actions, et être gouverné par des imbéciles ne présage rien de bon.
    quelques arguments parmi d'autre à l'appui de la théorie de l'imbécilité acquise, une des étapes possible de cette acquisition : L'ENA, facteur de déclin français ? - Chien Guevara
    - http://forget.e-monsite.com/pages/les-scandales/l-ena-facteur-de-declin-francais.html
    Nous le savons tous que 2013 sera dure, on commence à avoir "l'habitude" (au sens acquérir de la résistance), j'espère que ce sera aussi l'année pendant laquelle se dissiperont les brouillards qui occultent l’horizon de l'espoir, ce monde en invention qui est déjà parmi nous, histoire de redonner un peu de bon sens dans ce total chaos, et un peu de joie dans nos combats
    Anne.

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  10. @ Robert Spire et @ Fifi
    Alors Bonne année 2013 et bon anniversaire à Robert. ;-)))

    Comme cadeau, permets moi de vous dédier à toi et Fifi ci-après, fidèles d'entre les fidèles, mon billet de demain, qui je l'espère vous fera sourire tous les 2.

    Merci Anne W.
    Vous avez raison. Cette expression de gauche molle n'est plus adaptée. Je m'en vais lire votre blog.
    Merci.

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