mercredi 20 février 2013

L'euthanasie sociale ou comment abréger la souffrance des pauvres. Umour noar et vizion sonbre.

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Ce billet s'adresse aux éditocrates, médiacrates, journalistes, leaders d'opinion,  classes supérieures qui, bien à l'aise dans leurs ghettos de riches parlent ,à partir de leurs prés carrés médiatiques, de la société française sans vraiment bien la connaître et sans imaginer que le naufrage des classes moyennes va leur retomber lourdement sur la gueule.

Ils auront beau pleurer toutes les larmes de leurs corps après le désastre, ce ne sera pas faute de les avoir prévenus, il sera trop tard et ma foi, ce sera bien fait pour eux !

À force de pérégrinations sur les marchés populaires dans les lieux oú séjournent les bannis sociaux, les gens modestes, les français moyens en pleine chute sociale et morale, j'ai compris à quel point la pauvreté grandissante clivait ce pays jusqu'à pousser au désespoir un nombre grandissant de population.

Vivant donc dans le 9-3, comme il est de coutume d'appeler la Seine Saint Denis, ironiquement berceau et nécropole de la royauté française, chaque jour passé montre que ce département (comme les 95, 94, une partie du 92 et du 78) s'enfonce dans un mal vivre qui préfigure une baisse certaine de l'espérance de vie dans les dix ans à venir.

Cette inégalité est déjà visible dans les habitudes alimentaires. En plus des enseignes "low-cost" comme Aldi, Lidl, Leader Price et ED, où on vend beaucoup de produits trop gras, trop sucrés, trop chimiques, une bouffe généralement  infâme ; prolifèrent désormais sur les marchés, des soldeurs qui proposent pour un prix défiant toute concurrence, des gâteaux polonais, des Kouglofs russes, des pains au chocolats turcs, des jus de fruits grecs, des chocolats tchèques, des pâtisseries espagnoles et j'en passe et de bien pires.
Toutes ces marchandises étant bien entendu en fin de date de péremption et remplies de produits chimiques plus ou moins autorisés...

À côté, vous trouvez dans les produits frais des yaourts de marque, des entremets et desserts sucrés par lots de 24 pour un prix défiant toute concurrence vu que la date de consommation expire 3 jours plus tard.

Tous ces commerces sont pris d'assaut par une clientèle de plus en plus fauchée. 

Tout ceci pour dire que la santé des pauvres gens, avec de telles nourritures, ne risque pas de s'améliorer. J'ai d'ailleurs remarqué que le nombre de personnes venant m'acheter des piles pour leur contrôleur de sucre dans le sang ne cessait de grimper : le diabète est un véritable fléau chez beaucoup de ceux qui achètent toutes ces cochoneries industrielles.

Pour la santé, on observe les mêmes  dégâts. Beaucoup doivent abandonner leur mutuelle, comme moi par exemple, pour joindre les deux bouts. Dans ces populations, le dentiste est un luxe, l'opticien une nécessité et il faut attendre trois mois pour obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmologiste. On se soigne de moins en moins, de peur de ne pouvoir payer ses soins et la honte d'avouer à son médecin sa détresse financière accentue le malaise.

Si on ajoute que beaucoup de ces travailleurs ont trimé dans dans métiers très physiques et pénibles et qu'une retraite ne suffit plus pour subsister décemment.

Quand on observe qu'en plus de l'alimentation, la santé, la voiture, les logements, la pratique du low-cost se généralise aux transports (voir à ce sujet l'excellentissime billet de Seb Musset), on ne peut que se révolter contre l'évolution à marche forcée vers une putain de société à deux vitesses qui brisera à coup sûr l'unité de ce pays, la solidarité et la fraternité déjà si rare.

Ami(e)s comment ne pas avoir honte de tous ces mouvements de célébrités et ploutocrates cupides qui quittent le navire vers des cieux plus cléments, abandonnant le pays sans l'ombre d'un remords, sans la trace d'un regret ?

Pauvres, électeurs dégoûtés de la politique, citoyens de la France du milieu, tous vivent de plus en plus sur le fil du rasoir, payant des factures de plus en plus lourdes et contemplant, la rage au ventre, tous ces salopards du haut de leur morgue, parlant ici d'assistanat, là de paresse ou encore d'austérité alors qu'ils sont gavés de thunes !

Alors que nous, les pauvres hères, crèveront plus tôt qu'à notre heure pendant que les privilégiés nourris au bio, pas trop fatigués par leur journée de boulot et décontractés du ciboulot par de nombreuses journées de vacances au soleil ou à la neige se couleront des jours heureux, en pleine forme physique, sans une ride, avec de jolis seins pointus pour les femmes ou pour les hommes,  en bandant comme des turcs grâce au viagra ® jusqu'à 90 berges.

Le problème est que la plupart de ces banlieusards n'ont aucune conscience politique, du coup, ils se tournent vers la religion et désapprouvent de moins en moins l'extrémisme qui lutte à sa manière contre l'occident et toutes les injustices que son système génère.
La politique ayant horreur du vide, le communisme s'est fait voler la vedette par l'extrémisme religieux !

Pas sûr que l'Occident y ait gagné au change...

Un jour viendra, vous verrez, où au lieu de s'attaquer aux espaces sociaux de leurs banlieues ou de brûler les vieilles voitures de leurs voisins pakistanais, les insurgés se découvriront une conscience de classe.

Un jour viendra, vous verrez, où la haine sera si forte que plus un hiérarque, journaliste, personnage connu ne pourra sortir sans deux ou trois gardes du corps et sans se faire conspuer.

Un jour viendra, vous verrez, où les arrondissements des beaux quartiers parisiens ou de villes comme Neuilly seront pillés.

Un jour viendra, vous verrez, où un apartheid "soft" entre riches et pauvres naîtra. On isolera par tous les moyens ces banlieues explosives.

Vous pensez que je suis catastrophiste ? Si cette situation perdure, vous verrez d'ici à cinq ans... 

Dommage que notre classe politique soit si médiocre et si vélléitaire. Nous n'avons pas besoin d'un homme providentiel ou d'un gourou comme le réclament les populistes : donner le pouvoir à des individus non carriéristes et de bonne volonté suffirait à notre peine. Et virer de nos esprits cette idéologie Merkelo-Camerono-Barrosienne qui nous empoisonne les neurones.

Des couilles François ! Achète-toi  une paire de couilles ou demande à la mère Thatcher de te prêter les siennes. Pour une fois, rentre dans l'Histoire : c'est le moment ou jamais !

Bises à toutes et à tous
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PS : le site "les moutons enragés" ont repris mon dernier texte. Je les en remercie d'autant plus que je me suis fait massacrer, et c'est un euphémisme, par un nombre conséquent de commentateurs qui n'ont pas l'habitude du ton décalé qui m'est familier...
Cette descente aux enfers m'a montré combien la mise en avant d'un texte est une épreuve douloureuse dont j'avais perdu l'habitude depuis mon passage au Village des NRV.

28 commentaires:

  1. Bravo Cui Cui! Très bonne analyse!
    Baci

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    1. Oui. J'ai vu récemment un reportage sur la Grèce qui m'a bouleversé.

      Une situation inacceptable que nos compatriotes ne doivent pas accepter.

      Bisous.

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  2. Ouais, ça sent la guerre. Et, là, pas de la légion sautant sur Kolwezi (remplacer par Mali) qui y changera quelquechose.

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    1. Non.

      Ils ne se rendent pas compte en haut lieu : le fil se tend, se tend...

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  3. En 1933 Keynes était trés pessimiste, comme on peut l'être aujourd'hui, à juste raison. Puis il y a eu de nettes améliorations avec notamment le CNR en France. L'Histoire se répète mais différement....

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    1. Oui certes. Mais la situation de 1933 a quand même amené la crise en Allemagne et tout ce qui s'en est suivi...

      Dont la seconde guerre mondiale...

      Keynes avait bien raison de se montrer inquiet.

      Le CNR est né au lendemain du conflit.

      Merci de votre commentaire.

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    2. Oups...j'ai oublié de signer.
      En fait mon commentaire se voulait quelque peu optimiste. Si l'on en croit les cycles économiques, nous vivons la fin d'une période de libre-échange qui j'espère n'aura rien à voir avec les années "30-40". L'effet "boomerang" qui appauvrit l'Occident par des plans d'austérités à répétition change les mentalités, les notions du "bonheur commun" à l'origine du CNR sont encore trés vivaces et refleurirons. La dictature "soft" va imploser avec l'Euro et puis nous sommes les plus nombreux.
      Robert Spire

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    3. En fait ce qui pourrait nous arriver de mieux, c'est une explosion de l'Europe économique.

      À nous de tout reconstruire sur les ruines, justement parce que nous sommes les plus nombreux, les plus vindicatifs et les plus imaginatifs !

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  4. Il est fort possible que tu aies raison, Ami Cui-cui, en ce qui concerne les grandes villes, les grandes banlieues, et en ce qui concerne les campagnes, le systéme D et les communautarismes, plus ou moins développés, prendront le dessus.

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    1. Tu as raison Fifi mais je crains que les prix des carburants plombent un maximum les dèplacements en voitures absolument nécessaires à la campagne.

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  5. Bonsoir, encore bravo pour ce billet, j'adore votre imploration pour Hollande :"achetes toi une paire de couilles ou empruntes celles de tatcher" c'est tellement ça!!!!! par contre, il me semble que nous aurions à prendre des leçons de l'autre coté de l'atlantique voire la superbe élection de Corréa!!!!!!!Bien à vous, vos billets me font du bien NANOU

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    1. Tant mieux.

      Je déplore terriblement l'attitude veule de Hollande face à ses alter-egos européens.

      Ils oublient tous que nous serons le pays le plus peuplé en 2050, prévisions démographiques à l'appui !

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  6. Cher électeur, je suis sévèrement burné dixit Ségo, Valou et Angela !

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    1. Camarade François,

      Il est temps de réagir, merde alors !

      Êtes vous un fake de droite ou un politicien low-cost de gauche ?

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  7. Je suis personnellement très sensible à l'hommage rendu à Mme Thatcher, l'un des plus grands chefs d'État européens depuis Churchill et de Gaulle.

    Merci pour ça.

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    1. Oui, le plus grand massacreur de ses semblables (peut-être pas, après tout).

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    2. Thatcher est idéologiquement un accident de l'histoire. Comme ce Reagan qui ne comprenait rien à rien mais qui était entouré de ces ultra libéraux qui ont conduit le monde à l'impasse actuelle.

      Ce que je louais chez Thatcher, c'est sa détermination monstrueuse face à la mollesse des européens.
      Son côté primaire et borné s'est montré décisif face à des intellos hésitants et veules.
      Voilà le sens de ma comparaison.

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    3. @ Babel

      Les valeurs de Thatcher représentent pour moi tout ce que je déteste mais on ne peut lui dénier sa brutalité mise au service des intérêts de son pays.

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    4. @ Babel

      Je parle de la défrnse de son pays en politique étrangère, bien sûr !

      Parce qu'au niveau de la politique intérieure, elle fut un bourreau des syndicats et des travailleurs.

      Et quand on voit maintenant les résultats de l'industrie anglaise, tous ces sacrifices n'ont strictement servi à rien !
      Les résultats économiques de Thatcher sont la preuve que l'ultra libéralisme appliqué est une chimère. Il ne résoud rien.

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    5. Quand je parlais de "massacreur de ses semblables", en fait ce n'étaient pas ses semblables, comme tu le dis avec d'autres mots, c'était une anomalie, une "cellule cancéreuse".

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  8. Je connais la Seine Saint Denis aussi bien que vous, j'y suis née, j'y ai vécu plus de 20 ans, et j'y ai encore de la famille, que je vais voir tous les ans et même, certaines années, plusieurs fois par an.
    Les "banlieusards" qui mettent le feu sont les sauvages des cités. Ce ne sont pas des "classes populaires" mais des allogènes, plus ou moins francophones, qu'ils aient ou non la nationalité française.
    Ils ne brûlent pas les voitures de pakistanais mais celles des blancs et des non-musulmans.
    En 2005 dans le centre commercial de la cité la plus proche d'où habite ma famille, la seule boutique à avoir brûlé fut celle du traiteur vietnamien catholique.

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    1. Les casseurs ? Ils se nomment Mittal, Taylor (Titan), etc... et aussi, de façon moins directe mais plus profonde, Blankfein (Goldman Sachs). Ce sont eux qu'il faut réussir à empêcher de nuire.

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    2. Oui, je sais. Mais l'un n'empêche pas l'autre. Et j'en ai ma claque qu'on me dise qu'il faut voir les "vrais problèmes" pour m'enjoindre de regarder ailleurs.
      Ces dernières années le fils de mon cousin s'est retrouvé 2 jours à l'hosto pour un portable que lui ont emprunté gentiment 3 charmantes racailles noires à coup de lattes. Mon père, à près de 90 ans (l'a qu'à crever le vieux hein, c'est ça?) s'est fait jeter par terre en sortant de la poste par un maghrebin intéressé par son porte-feuille. Ma mère à peine moins vieille bousculer par une rom qui en voulait à son sac. Pour ne parler que des gens de ma famille. Ce sont aussi des "vrais problèmes". Si vous habitez un coin où tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil, tant mieux pour vous, c'est surement pas le 9-3.

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    3. Bon.

      On comprend en lisant Floréale qu'elle ne connait strictement rien aux problèmes du 9-3.

      Déjà pour elle, raciste assumée, la classe populaire française de 2013 est blanche, cathoeu ouvrière, respectueuse des chefs et sumise à l'ordre social édictée par nos polytechniciens et autres élites sorties des grandes écoles.
      Floréale a du quitter la France pour l'Italie en 1960 car sa description de la France populaire ressemble à cette époque.
      Ensuite ses exemples miteux et archi rabattus sur les petits larcins et agressions diverses : citez moi une région où un pays exempts ?
      Et puis je me suis marrés parce que mon texte ne comportait aucune allusion aux origines ou religions de la classe populaire ou moyenne que je décrivais. Il s'agissait en fait d'un piège pour confondre les racistes et frontistes divers.
      Floréale est tombée dans le piège en claironnant !
      Parce que, chère madame, que vos le vouliez ou non les "allogènes" comme vous dites sont des Français.

      Ceux-là même qui feront la France de demain quand, vous et des tas de xénophobes croupiront à 6 pieds sous terre... Y compris moi-même, je vous rassure.
      Et je ris d'avance quand un descendant de cette France populaire deviendra un jiur président de notre pays car cela arrivera, que vous le vouliez ou non.

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    4. En 1960 j'avais 6 ans j'allais à l'école en Seine St Denis dans une classe de CP où il y avait 3 arabes. Je suis passée devant assez récemment, le pourcentage d'autochtones par classe doit être de 15 à 20 % et où je n'aurais jamais inscrit mes enfants si j'y habitais encore.

      Evidemment comme vous n'avez pas d'enfants, vous vous fichez pas mal que ceux des autres se retrouvent à l'hopital. C'est bien dommage parce que j'aimerais tant que ceux qui comme vous prônent le virensembleuh soient ceux dont les enfants se font démolir.

      Contrairement à vous, je ne lis pas dans les fonds de cafés turcs, mais ça sera peut-être une présidentE, voilée et garantie hallale. Le pied que ce sera nom d'un allah, le paradis terrestre je n'en doute pas. Mais bon, je serai morte et c'est tant mieux, l'idée de m'y retrouver avec certains connards, y'aurait maldonne, ça serait plutôt l'enfer à mon avis.

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  9. J'habite à coté de la Seine Saint Denis et j'y vais souvent faire du tourisme, voir sortir de la forêt ces "sauvages allogènes indigènes" avec leurs arcs et leurs peintures bariolées, "dansant nus et criards autour de totems de couleurs"....Parmis eux en 40 ans je n'ai jamais eu de problème en temps que "blanc". Et je dois dire que seul un "blanc" de Neuilly, né en Suisse, m'a escroqué de 200.000Frs, 4 procés plus tard j'ai rendu les armes:les tribus des forêts de Neuilly sont des canibales intouchables.
    A choisir je préfère la compagnie des sauvages plutôt que celle des "crétins des Alpes":
    http://www.rollingstone.com/politics/news/gangster-bankers-too-big-to-jail-20130214
    Robert Spire

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    1. Cause toujours.
      C'est le discours que tiennent ceux qui désormais se sont intégrés à la diversité pour ne pas avoir de problèmes. Des balivernes de prêcheurs de Bonté Bonne.

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    2. Je n'ai rien à ajouter aux arguments de Robert Spire et à ma réponse précédentes.

      Si ce n'est que je prie tout le monde de m'excuser pour mes fautes de frappe dues à mes réponses rédigées sur un smartphone avec de gros doigts même pas boudinés.

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