Copyright par Maître @cuicuinrv ; triple doctorant en tout, en rien et surtout en foutaises.
Chères amies, bien chers frères,
Devant le dernier et fulgurant succès du dernier texte de feu Rabelais sur ce modeste blog, je me suis crû autorisé à prendre une parole égarée depuis bien longtemps pour cause de fainéantise chronique et héréditaire, affection particulière contaminant fréquemment les individus mâles originaires d'une certaine île de la Méditerranée que je ne nommerai pas par prudence...
Avant de continuer, prenez votre smartphone et répondez par SMS au 66666666 à la question suivante : si le sujet vous ennuie, tapez 1, s'il vous intéresse tapez 2 (seulement 8,99 € la seconde).
http://marianne-fle.over-blog.com/article-micro-debats-103973454.html |
Or donc.
Devant les dizaines de polémiques plus ou moins intellectuelles, provoquées par des livres spécialement destinés à les susciter, je me suis retrouvé, ânonnant comme beaucoup sur Twitter un avis tranché sur des bouquins que je n'avais pas encore parcouru mais dont j'avais entendu parler au travers des médias par des journalistes qui les avaient vaguement lu en diagonale pour justifier leur salaire.
Il s'est trouvé un moment où un un de mes interlocuteurs, sévère et probablement aussi ignorant que moi m'a lancé un vibrant "mais il faut argumenter !"
Certes...
Mais à quoi bon argumenter si on sait par avance que son contradicteur, quelque soit votre raisonnement -aussi brillant fût-il- vous le jettera à la figure pour le contester avec des arguments qui vous laisseront de marbre ?
Et c'est bien dans cette impasse que je tenais à m'engager : dans une majorité de cas, les débats médiatisés ne servent strictement à rien puisque chaque spectateur ou auditeur possède déjà un avis bien tranché sur un livre qu'il n'a pas lu mais dont il a entendu parler !
Quel est l'intérêt d'assister à la cinquantième version d'un double monologue qui ne persuadera que les partisans convaincus d'avance ?
Quel est l'intérêt d'assister à la cinquantième version d'un double monologue qui ne persuadera que les partisans convaincus d'avance ?
Je me permets ici un bref aparté.
Cette multiplicité de polémiques a le don de diviser, toujours davantage, une gauche de plus en plus fragmentée.
Désormais, vous trouvez sur votre marché des gauches roses pâles, roses lilas, rouges, rouges staliniennes, rouges trotskystes, des rouges verts, puis des rouges bruns antisémites, des bruns rouges, des bruns marrons rouges islamophobes et judéophobes, des rouges complotistes, des rouges bruns verts, des rouges bruns féministes, des bruns rouges racialistes, les bruns bruns qui font semblant d'être rouge, les bruns dont le rouge s'est transformé en caca d'oie et plein de nuances aussi effrayantes les unes que les autres.
J'arrête là, je ne parviendrai jamais à en faire le tour !
Les camarades Lénine, Trotski et Jaurès, bienheureux trépassés, n'y retrouveraient pas leurs petits !
La segmentation de ces gauches irréconciliables annonce évidemment l'ouverture d'une voie royale pour toutes les droites. Le président actuel pense profiter de ce carnage idéologique qu'il a encouragé par un comportement politique scandaleusement médiocre : il ravalera vite sa morgue.
Fin de l'aparté.
La vitesse de l'information, la surmédiatisation des vedettes du petit écran, journalistes, invités, écrivains, copains, la fréquence incroyable des passages à l'antenne des mêmes invités -sorte de ronde démoniaque- font que les notoriétés ou les sympathies irrationnelles sur le physique et l'attitude, comptent bien souvent davantage que les arguments développés.
De surcroît, si vous n'avez pas encore d'opinion sur les idées de la star, leurs soutiens médiatiques vous éclaireront rapidement et votre choix sera guidé selon les sommaires grilles de décryptages que vous vous serez fixées.
Par exemple, si une héroïne de téléréalité inconnue publie un livre et que Catherine Deneuve n'en dit que du bien, votre préjugé risquera d'être favorable.
Nonobstant, en ces temps mouvementés, il est urgent -que dis-je- nécessaire- d'avoir une opinion sur tout ! Malheur au citoyen qui ne prend pas parti. Honte à la brebis qui s'égare. Vive le sondage globalisant qui vous emmaillote dans son cocon de ouate ! Longue vie au communautarisme d'opinion, ce délicat bouillon dans lequel chacun mijote délicieusement au milieu des siens !
Que nos opinions politiques soient pavées de lieux communs en or massif et surtout que le bon dieu qui n'existe pas nous protège des extrêmes !
La providence, les ploutocrates, les élites financières, économiques, culturelles et les directeurs de médias veillent sur nous.
Que les dominants protègent leur peuple contre leurss penchants morbides vers une rébellion malsaine !
Allons enfants du troupeau, le jour de gloire ne tardera pas.
Désormais, le premier qui me demandera d'argumenter sera envoûté selon les rites magiques vaudous et corses qui, associés, donnent des résultats terrifiants... Tant pis pour lui.
Amen.
Ce billet est affreusement décousu, je vous prie sincèrement de m'en excuser : comme d'habitude, je me suis éparpillé en mille morceaux informes.
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Décousu ton billet ? Mais pas du tout...
RépondreSupprimerNotre époque est ainsi faite : du pré mâché tous les jours qui nous façonne et nous empêche de réfléchir, qui veut nous donner l'impression que nous pensons par nous mêmes, sans intox.
Je ne veux pas trouver d'excuses a cette gauche fragmentée mais les temp
s sont durs, même elle s'y paume...
Un jour tu verras....
(C'est bien que tu sois revenu)
Merci Jeanne. Je ne suis pas content de ce billet parce que je me suis complètement éparpillé.
SupprimerÉcrire un texte rigoureux qui tient la route va me demander un peu plus de discipline...
D'ailleurs le succès n'est pas au rendez-vous.
Je suis presque content de devoir repartir à zéro.
Je crois d'ailleurs que le succès d'un blog dépend pour beaucoup de la régularité des publications ; on ne le dira jamais assez.
Merci pour tes encouragements.
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Bien sûr quand tu écris régulièrement, l'habitude fait que systematiquement on viens voir...
RépondreSupprimerCa va revenir.
Mais c'est très très bien que ton baratin soit décousu à souhait.
RépondreSupprimerIl y a tant et tant de baratins cousus de fil blanc, où emmailloter la liberté de penser...
Et puis quand tu te permets de coudre de fils noirs le Vaudou et la Corse : alors je dis, chapeau l'artiste !
J'espère que tu m'excuseras pour mon retard.
SupprimerIl est vrai qu'en me relisant, ce billet n'est pas plus décousu qu'un autre...
Simplement je n'ose imaginer la tête d'un type envoûté conjointement par des sorts corso-haïtiens...
On rigole, hein !
Content de te revoir, Rémi.
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Beau billet enfin je crois c'est trop decousu j'ai perdu le fil :)
RépondreSupprimerMerci Gaël !
Supprimer;-)
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« Tu es ce que tu fais, pas ce que tu dis ». Décousu, peu importe si on garde le fil des choses importantes comme Severn Suzuki en 1992 au Sommet de Rio:
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=nRH03DzP1z0
Bien dit, Robert.
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bon je ne sais pas si mon premier commentaire est passé donc je remets ça
RépondreSupprimer- content de te voir à nouveau à l'ouvrage avec ta plume ciselée - en fait c'est avec ma tablette que c'est différent pour les "comments" faut trouver l'astuce - j'en reviens à mon vieil ordi c'est plus simple
Ah ! Moi aussi je suis content de te revoir et de lire tes billets toujours aussi percutants.
Supprimer.
Heureusement que tu réponds toujours présent.
En ce qui me concerne, la lassitude me gagne pour des raisons qui transparaissent dans l'aparté de mon billet. La segmentation de la gauche me rend raide dingue !
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Il est reviendu ! Chic !
RépondreSupprimerBlog à port, continuons le traitement.....
Oui Jean-Claude. Continuons mais le besoin de retrouver des valeurs communes devient urgent.
Supprimer;)
Totalement d'accord avant même de t'avoir lu !
RépondreSupprimerMerci Stéphane !
Supprimer;-)
L'aparté est splendide et si justement analysé mais on pourrait en dire presque autant du morcellement de la droite.
RépondreSupprimerJP
Pas faux.
Supprimer;)