jeudi 1 décembre 2011

Vanités et impuissances.. Réflexions stériles et creuses d'un blogueur zonard..

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picasso-pablo-don-quichotte.jpg
Don Quichotte. dessin au lavis par Picasso (1947)


Impuissance des hommes politiques face aux crises économiques, devant la montée des fanatismes religieux, vis à vis des crises sociales et des catastrophes écologiques…

Impuissance
des politiques vis à vis des marchés financiers, face à la ploutocratie,  devant les leaders médiatiques et économiques.

Impuissance
des forces armées occupantes face à ceux qui se rebellent et résistent, aux pays qui exècrent les envahisseurs

Impuissance de l'UNICEF et de la Communauté internationale à résorber la famine dans le monde : pendant que des centaines de milliards sont fournis pour sauver les banques, il est impossible d'en trouver 30 pour sauver 1/7 de l'Humanité.

Impuissance des experts de tous poils, des prévisionnistes, des sociologues, des économistes qui ne voient jamais  rien venir.

Impuissance des marchés et des banques qui ne contrôlent plus rien face  à la spéculation incontrôlée et aux mathématiques dont les algorithmes fous se télescopent jusqu’à provoquer des situations absurdes

Impuissance
  des partis de gauche face aux dogmes prétendument intangibles du capitalisme, de TINA (il n'existe pas d'alternative), du libéralisme fou.

Impuissance
des citoyens devant le chômage, les baisses du pouvoir d’achat,  les factures qui augmentent, les multiples lois et règlements,  les restrictions de libertés, la dictature des médias qui imposent toujours les mêmes têtes et la même idéologie.

Impuissance
des peuples devant les régressions sociales dans tous les pays qui s’alignent sur le moins-disant social.

Impuissance
de la Chine, ce colosse aux pieds d’argile qui croule sous les excédents financiers et dont la moitié du peuple, exclue de la croissance, pleure misère.

Impuissance
de la France tenue en laisse par Bruxelles, prise dans la nasse de la mondialisation. Prisonnière d’un système idéologique qui l’étrangle lentement.

Impuissance
des intellectuels, philosophes, sociologues dont les discours  critiques ne mènent à rien. Incapables de construire un projet cohérent et créatif, de s’adresser au peuple avec un vocabulaire familier, trop habitués à s'exprimer devant des cénacles réduits de vieux barbons éructant avec force satisfaction des termes incompréhensibles.

Impuissance
de la faune et de la flore à survivre aux pollutions humaines.

Impuissance
face à une surpopulation grandissante des grandes cités entraînant des comportements sociaux agressifs et la désertification dramatique des campagnes.

Impuissance
envers la toute puissance de l’argent roi qui corrompt tout d’une manière plus ou moins subtile, à la cupidité, moteur vicieux et illusoire de l'économie d'aujourd'hui.

Impuissance d’une partie de la société française, repliée sur elle-même et terrorisée par tout ce qui bouge et ne lui ressemble pas.

Impuissance des mots pour exprimer sa colère, son indignation, sa souffrance et son désespoir devant des mesures sociales iniques et injustes.

Impuissance à comprendre un monde d'une complexité inouïe dont les innombrables interconnexions échappent à tous les vieux schémas simplistes existants.

Pourquoi voudriez-vous qu'un petit blogueur caquetant  ait une influence quelconque sur quiconque ?
Parfois la vacuité de mes vaines pensées me donne le vertige...

"vanitas vanitatum, omnia vanitas" .
Vanité des vanités, tout est vanité disait le roi Salomon au crépuscule de sa vie dans l'Ecclésiaste.


Beaucoup de blogueurs devraient se le répéter en boucle.


À après. 
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15 commentaires:

  1. L'incendie fait rage dans la forêt. Le colibri vole à la mare, prend une goutte d'eau dans son bec et va la verser sur le feu. Et recommence. Et recommence. Les autres animaux se moquent de lui.

    — Ça ne sert à rien !

    — Peut-être, mais moi, je fais ma part !

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  2. @ partageux
    Ravi de te découvrir. Que fais-je d'autre que ce que tu décris ?

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  3. Cui cui, bois un coup, fais quelque chose, trouve un truc souriant et réjouissant sinon tu vas pas nous passer l'hiver et on a quand même plus que sacrément besoin de toi, bordel.
    Car toi tu ne l'es pas, impuissant, ni aucun de nous tous...
    Un cui cui qui manque et c'est une forêt qui se fossilise (oui, selon le concept oiseau, branche, arbre, hein, restons simple)
    Je sens le besoin de prendre l'air, d'aller voir ailleurs.
    Tiens, viens voir mes gribouillis.

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  4. @ Mike Blette
    J'adore broyer du noir, Mike, c'est un peu comme si j'avalais du charbon (vieux remède contre les affections intestinales) pour me purifier les boyaux du crâne !

    Et puis, un bonne cure d'humilité et de déprime de temps à autre n'a jamais fait de mal à personne ! ;-)
    J'adore alterner la mélancolie avec l'humour : je trouve que le mélange est subtil...

    J'avais déjà vu tes gribouillis : c'est de l'art moderne ? -DDD

    Il est temps que 2012 arrive, bon sang de bonsoir !

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  5. Ben alors mon cuicui ! Un p'tit coup de mou ? Comment disait le proverbe déjà ? Ah oui : ils ne sont (grands)puissants que parce que nous sommes (impuissants)à genou - levons nous donc !

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  6. Et puis, en plus, c'est un peu sucré le charbon !

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  7. @ LaetSgo
    Tu sais, je n'ai pas écrit ce billet par hasard. Plus je vieillis, plus j'ai l'impression que personne ne domine son destion.

    @ Mike Hammer
    C'était une expression de ma grand-mère... ;-)

    @ la pecnaude
    je me rappelle,enfant, je simulais un mal de ventre pour me régaler des petits granulés sucrés de charbon :)

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  8. le poète est impuissant aussi... sinon par hasard, parfois : moi je me suis consolé d'avoir écrit cela et de le donner à kinenveu... ne serait-ce que pour continuer à faire "cui-cui", au lieu de se croire impuissant ! :

    Poème comme ça

    C'est un poème comme ça
    Qui me vient d'une étoile ou pas

    Entre nous deux on appelle ça
    poème et pourquoi pas ?

    Entre tout deux il y a du comme ça
    du lien du poème de la sève

    Entre arbre et oiseau il y a poème
    Entre ce que vous voulez ou pas

    Et puis basta car il n'y a pas de fin
    Tout vit passe et trépasse soit

    Une idée une montagne une étoile
    La carcasse venue envelopper le moi

    Juste le temps d'en chier d'en rire et pfuit
    Il n'y a plus de moi mais tout reste

    Comme l'idée d'un poème comme ça
    Et c'est la
    Poésie

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  9. @ Rémi
    Ne t'inquiète pas Rémi, je suis un cyclothymique. Je souffle le chaud et le froid. Le triste et le drôle. La dérision et le sérieux.

    Je suis vivant, quoi...

    Mais quoi qu'il arrive, toujours insubmersible.

    Merci pour ton petit poème. Il me fait bien plaisir. ;-)

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  10. La Ricamarie. 1990. Collège Jules Vallès (extrait du livre de Patrick Laupin Le Courage des Oiseaux. Editions Compact):

    " Les hirondelles s'envolent
    Elles sont belles et folles
    Amoureuse de la terre
    Joyeuses avec la mer
    Elles frôlent le sol
    Touchent leur route
    Tombent dans l'eau
    Comme un dur morceau
    Leurs ailes sont fidèles
    Car leur chemin est encore loin."

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  11. CuiCui

    J'avais la faiblesse de pense que j'étais la seule à nourrir de l'impuissance face à ce colossal rouleau compresseur qui avance de plus en plus vite. J'osais à peine l'évoquer.
    Que faire alors quand d'autres qu'on apprécie retrouver, même sur la toile, sont animés du même sentiment ?

    J'en frémis....

    Toujours autant de plaisir à te parcourir CuiCui !

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  12. Cui Cui , ma frustration est la tienne ...

    Partagée entre l'envie de tourner en dérision tous les gâchis humains et celle de ...hurler "aux armes" !
    Désolée de constater l'immobilisme de nos intellectuels et ravie de lire des blogueurs qui ont les mêmes sensations que moi.

    Nous sommes des Jean Baptiste criant dans le désert "indifférence" , mais au moins aurons nous crié ^^

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  13. Après le sentiment d'impuissance, celui de la révolte?

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  14. @ Pensezbibi
    Joli.

    @ Arsenic
    Tant mieux ! Je ne suis pas prêt de me rendre !

    @ Mamie
    Voilà. Si je crie à l'impuissance, cela ne m'empêche pas de ne jamais renoncer : la preuve !

    @ despasperdus
    En tout cas il ne faut jamais renoncer ! ;-)

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Laissez-vous aller à votre inspiration, sans limite ! J'ai le cuir épais, le front étroit et la vue basse...

La seule limite aux débordements : la loi....

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