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Ami(e)s, vous savez pourquoi j'aime Internet ?
Parce qu'il réhabilite l'écriture et la lecture... Parce qu'enfin un média privilégie l'écrit sur la vidéo, l'actif sur le passif. Parce que cette forme de communication permet à toutes les oiseaux de s'exprimer : les aigles comme les buses, les vautours et les colombes, mêmes les merles, qui, en l'absence de grives ont le droit de se manifester.
Même si parfois le style employé ressemble à un borborygme glaireux. Vous en avez ici l'exemple frappant.
J'apprécie ce lieu où les élites s'expriment fréquemment comme des pieds, avec force fautes d'orthographe et erreurs grammaticales, où la notoriété éclate et où, sous le verni médiatique qui craquelle, apparaissent de banales et médiocres personnalités sans relief.
Parce qu'il réhabilite l'écriture et la lecture... Parce qu'enfin un média privilégie l'écrit sur la vidéo, l'actif sur le passif. Parce que cette forme de communication permet à toutes les oiseaux de s'exprimer : les aigles comme les buses, les vautours et les colombes, mêmes les merles, qui, en l'absence de grives ont le droit de se manifester.
Même si parfois le style employé ressemble à un borborygme glaireux. Vous en avez ici l'exemple frappant.
J'apprécie ce lieu où les élites s'expriment fréquemment comme des pieds, avec force fautes d'orthographe et erreurs grammaticales, où la notoriété éclate et où, sous le verni médiatique qui craquelle, apparaissent de banales et médiocres personnalités sans relief.
J'aime intensément cette agora, où le humble peut s'exprimer à l'égal du grand, où le minus de la France d'en bas s'en va interpeller le puissant, où le petit citoyen qui courbe quotidiennement l'échine peut se transformer en justicier féroce, où la puce peut écraser l'éléphant, où l'identité sociale s'effondre sous les coups de boutoir du talent oratoire, où les chiures d'oiseau malingres peuvent noyer le phénix sous un tas de merde, où l'anonyme fait la pige à l'académicien, où le talent dénonce les injustices quotidiennes, où les convictions chevillées au corps nous emportent avec enthousiasme...
J'apprécie ce monde sans hiérarchie, où la vacuité côtoie une certaine profondeur, où la simplicité se mesure à la sophistication, où la culture méprisante se fait balayer par la sincérité naïve, où, à l'inverse, la suffisance humilie la sobriété, où le cuistre se retrouve entouré d'une masse de courtisans béats.
J'aime aussi l'anonyme, qui, par timidité ou humilité, ou peur du monde, crucifie la célébrité qui revendique fortement sa place de privilégié. J'aime ces impertinents qui contestent la notoriété de supposés philosophes médiatiques dont on peut se demander d'où vient leur proximité et leur dénomination commune avec Aristote, Platon, Socrate, Pascal, Descartes, Nietzsche, Kant, Hegel ; eux qui n'ont jamais rien inventé et dont les paroles, lancées d'un air pénétré sont un tissu de banalités conformistes allié à des monceaux de platitudes.
Je n'aime pas le recours fréquent aux citations pour exécuter d'un revers l'adversaire qu'on veut éliminer. Je déteste ces belles périphrases qui se veulent assassines. Je me méfie de ces beaux esprits dont le seul génie est de regrouper des petits bouts de pensées pour faire croire que non seulement, ils possèdent un esprit aigu mais encore qu'ils jouissent d'une personnalité hors norme. J'abhorre ces pseudo penseurs, tellement nourris par leurs lectures qu'ils se montrent incapables d'émettre la moindre opinion personnelle un tant soit peu originale.
J'aime les intellectuels pas trop médiatiques. Je hais l'intellectualisation.
Pour flamber et faire comme mes doctes collègues blogueurs, j'ajouterai deux citations ringardes attribuées à Confucius qui collent parfaitement à mes niveaux intellectuels et culturels.
"Se peut-il qu'un homme soit moins sage qu'un oiseau ?"
"Quand l'oiseau est près de mourir, son chant devient triste ; quand l'homme est près de mourir, ses paroles portent l'empreinte de la vertu."
"Quand l'oiseau est près de mourir, son chant devient triste ; quand l'homme est près de mourir, ses paroles portent l'empreinte de la vertu."
Surtout, ne riez pas : on risque de me soupçonner de rechercher l'humiliation...
Ami(e)s, à après. Si la honte ne m'a pas submergé d'ici là.
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C'est beau la diversité ^^
RépondreSupprimerDepuis que je fréquente les blogs , je m'extasie : l'expression écrite revient ; peu importe que la forme soit brillante ou pas , le fond m'intéresse toujours.
Que j'approuve ou pas le sujet , la personne derrière le sujet m'interpelle et cette liberté de ton d'Internet est le don le plus précieux qui soit ! (pourvu que ça dure , il faudra se battre pour cela) Bonne journée !
Oui, vive la diversité !
RépondreSupprimerVive la liberté d'expression !
Vive Internet ! (En tout cas tel qu'il existe aujourd’hui car demain...?)
Vive la république et vive la France !
Ce billet est très bien écrit en tout cas cui-cui. Très stylé même je dirais puisque je ne connaissais pas la définition du mot fuligineuse ni celle du mot borborygme; Quel talent ;-)
Oui je ris et non je ne soupçonne surtout pas que tu recherches l'humiliation... !
RépondreSupprimerJ'ai souris et ris à la lecture de tout ton article, ailé d'aise comme le suggère ton 'Cuicui' de joli pseudo... Il y a quelques minutes je plaisantais avec une amie qui répond au (vrai) prénom d'Angèle. Elle me suggère de laisser ma fenêtre ouverte (c'est de saison) pour qu'elle me rende visite, d'un coup d'aile, à l'improviste, sur appel télépathique : ça c'est du vrai 'ange gardien'!!! (avant, j'y croyais pas trop!)...
Mais je crois de plus en plus, comme Mamie rebelle (joli pseudo!) ci-dessus et toi même, à 'la nouvelle liberté d'Internet'... Et, oui, il faut se battre pour défendre cet outil (cf. Chine et ailleurs et ici : l'avenir nous appartient, concerts de cuicui mondial !
et comme disait je ne sais qui " je ne suis ni l'aile droite ni l'aile gauche, je suis l'oiseau "
RépondreSupprimer@ Mamie
RépondreSupprimerIl est vrai que ça fait du bien de s'exprimer, n'est ce pas ? Même si on dit des bêtises ou même si on les dit dans un langage pas très orthodoxe !
@ cybernet
Comme toi. Oh, tu sais, les mots ne sont pas mis là pour frimer, non, juste parce qu'ils signifient simplement ce que je veux exprimer.
@ Remi
Bien sûr, il s'agit d'une énorme bouffée d'oxygène qui emmerde terriblement la plupart des politiques,les journalistes, les "philosophes" ; enfin tous ceux qui dans notre société possèdent une once de pouvoir.
Je suis ravi de te voir ici : d'une part, ton PC marche de nouveau à merveille et tes forces reviennent ! C'est bon signe !
@tgb
C'est finalement le centre dont tu me parle là ! ;-). Cela dit un corps central sans ailes devient un corps en chute libre puis un débris sanguinolent...
Qu'est-ce qu'il fout aujourd'hui, Didier Goux ? Il ne commente pas ?
RépondreSupprimer@ Nicolas
RépondreSupprimerPitié !... -DDD
Sinon, je vais finir par croire qu'il souhaite virer sa cuti.
A un moment faudra passer d'internet à externet comme les tunisiens, vivre ensemble le changement.
RépondreSupprimerRobert Spire
@ Robert Spire
RépondreSupprimerInternet, externet ? Je ne saisis pas bien la différence.
Que serait Internet s'il n'y avait pas une vie extérieure ? Rien.
Quant à vivre ensemble le changement comme les Tunisiens, je vous rappelle qu'internet y a été pour beaucoup...
Perso, j'évite d'opposer la vraie vie à la cyber vie. Ce sont en fait les faces d'une même médaille.
Jolies réflexions. Pour être franc, je n'aime pas beaucoup internet, et pourtant je reconnais que ce que tu aimes de ce monde est exact et m'a motivé pareillement. Mais je survis avec mes contradictions sans trop m'étouffer.
RépondreSupprimer@ Le Coucou
RépondreSupprimerJe ne me suis pas appesanti sur ce que je déteste : les commentaires insultants, les fausses nouvelles, la promo du people, l'exhibitionnisme...
Mais si on sait choisir ses lectures, on est rarement déçu. Internet n'est que le reflet du monde : tu choisis tes lieux de prédilection mais certaines rencontres peuvent se révéler étranges...
La cyber-vie ressemble étrangement à la vraie vie. ;-)))
" Quand nous en serons au temps des cerises
RépondreSupprimerSifflera bien mieux le merle moqueur "
Voilà ce que le début de ton texte m'a évoqué .
En ce moment je suis très copine avec un merle et sa merlette (dans la vraie vie ): pas tout à fait le même physique que notre CuiCui national.
Et pour le chant , je ne sais pas ...
Il n'empêche que quand je débarque vous tapez les 75 commentaires, alors que là, vous faites tout juste la douzaine !
RépondreSupprimerAlors ? On dit merci qui ?
Il est temps !
RépondreSupprimer@ Turandot
RépondreSupprimerPour la beauté, nul doute que ton merle me surpasse en tous points. Pour le chant, imagine le mélange de sons entre un paon qui appelle sa femelle, un âne qui s'ennuie et un chien qui se blesse...
@ Goux
Certes, on a compté beaucoup de commentaires lors du dernier billet mais paradoxalement, bien moins de lecteurs.
Pour avoir un peu d'expérience des blogs, il n'y a aucune corrélation entre le nombre de lecteurs et le nombre de commentaires. J'irai même jusqu'à dire que dans 70% des cas, c'est l'inverse qui se produit.
@ Nicolas
Tu veux nous pacsser ou quoi ? -D
Ah, c'est vrai, j'ai déjà noté moi-même cette corrélation.
RépondreSupprimerEt cette autre (en tout cas chez moi) : ce sont généralement mes billets les plus anecdotiques – pour ne pas dire les plus cons… – qui suscitent le plus de commentaires. En général, quand je suis plutôt content de ce que j'ai écrit, je me ramasse trois pelés et un tondu. (Plus un gros frisé avec une cravate à chier.)
(qui ?)
RépondreSupprimer@ Goux
RépondreSupprimerPareil ! J'ai rédigé des billets (dans l'ancien blog auquel je participais) qui m'inspirent encore de la honte. Et pourtant ils ont marché du feu de Dieu.
On comprend mieux pourquoi Morandini cartonne à ce point.
De toute manière, mes billets tentent d'être un peu comiques, ce qui retarde temporairement la descente aux enfers...
@ Nicolas
Dure à résoudre cette devinette...
Et en plus Môssieur Goux se fait aider par Robert Marchenoir ... çà marche à tous les coups. Il n'a même pas besoin de ramer, juste un petit coup de cravache de temps en temps et les galériens et galériennes s'échinent tant et plus pour faire avancer la galère. Faut dire qu'après çà, elle plane sa barcasse ...
RépondreSupprimerCà va mieux Cui cui ?
Toujours aussi courageuse, la Pecnaude, à ce que je vois ! On vient bavocher ici, mais on n'a pas le courage de venir dire en face que qu'on croit penser.
RépondreSupprimerVous êtes décidément pitoyable.
(Et moi, en revanche, je ne viens pas chez les autres ironiser sur les conneries que vous débitez au kilomètre chez les Ruminants…)
@ La Pecnaude
RépondreSupprimerJe ne dors que d'un œil, La Pecnaude !
Mais cela va beaucoup mieux. Ma rétine semble se recoller sereinement. Merci pour ton attention ! Clin d'œil
Cuicui,
RépondreSupprimerTu as oublié de répondre au vieux.
@ Monsieur Goux - je vous ai déjà dit ce que je pensais de vous SUR VOTRE BLOG, et ne reviens pas dessus. A tout hasard, sachez que je lis très attentivement TOUT ce que vous écrivez ... ce qui est édifiant !
RépondreSupprimer@ Cui cui - sont marrants les deux compères de bistrot, surtout quand ils se lâchent. Contente de te savoir sur pied (avec bon oeil bien sûr !)
@ Nicolas
RépondreSupprimerBen... il ne s'adressait pas à moi mais à La Pecnaude !
J'ai déposé un commentaire sur le blog à Goux pour glorifier et célébrer l'armée française qui n'a pas gagné de guerre depuis la celle de 1914.
Et encore, heureusement que les Américains et les Anglais sont venus à notre rescousse !
Je ne veux pas être méchant mais prendre tant de branlées en un siècle, n'arrange pas le caractère bilieux de nos nationalistes de pacotille !
Ah mais tu oublies Charonne en 62 (de mémoire).
RépondreSupprimer@ Nicolas
RépondreSupprimerCharonne 62 : triste date.