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Ami(e)s,
Ami(e)s,
J'ai éprouvé l'envie de rebondir en consultant l'excellent article de Guy Birenbaum consacré au peu de retentissement de certaines révélations qui mériteraient pourtant d'inquiéter certains auteurs de supposées malversations.
L'atonie des réactions, l'étrange passivité d'une Justice fantoche dans laquelle, je puis en témoigner, aucun citoyen digne de ce nom ne se reconnait, nous conduit à admettre sûrement que désormais, la nature humaine étant ce qu'elle est, plus rien ne justifie l'indignation !
En fait, nous subissons depuis quelques décennies les révélations d'une avalanche de scandales, qui, s'ils nous ont assommés au tout début de leurs divulgations, nous ont peu à peu, grâce à leurs enterrements progressifs et systématiques par la "Justice" ou les médias, conduit sinon à la lassitude, du moins à la résignation.
Nous avons assistés depuis l'époque Mitterrand (auparavant tout était soigneusement gardé secret) à l'émergence d'affaires dont la plupart ont disparu aussi rapidement qu'elles étaient apparues, donnant l'impression fugitive que la Justice devenait un simple broyeur transformant directement des dossiers à résoudre en tas de papiers destinés au recyclage.
La mithridatisation (selon wikipédia) consiste à ingérer des doses croissantes d’un produit toxique afin d’acquérir une insensibilité ou une résistance vis-à-vis de celui-ci.
Ainsi, à force de révéler les malversations, les vols, des concussions, les ruses, les mensonges, les coups fourrés, les forfaitures, toutes incartades demeurées impunies, les médias habituent lentement l'électeur aux vices des élites composées rappelons le d'hommes et de femmes qui nous ressemblent avec nos défauts et leurs qualités...
Cette idée impliquant qu'un homme n'est qu'un petit être fragile avec les vices inhérents à la nature humaine et ses faiblesses bien excusables, est injectée si habilement qu'on se demande si un homme trop honnête ne sera pas handicapé lors d'une joute électorale : on entend couramment dans la rue des phrases telles que : "celui-est bien trop tendre et naïf pour faire un bon politique !"
Cette idée impliquant qu'un homme n'est qu'un petit être fragile avec les vices inhérents à la nature humaine et ses faiblesses bien excusables, est injectée si habilement qu'on se demande si un homme trop honnête ne sera pas handicapé lors d'une joute électorale : on entend couramment dans la rue des phrases telles que : "celui-est bien trop tendre et naïf pour faire un bon politique !"
Parce que, les amis, que j'aille en enfer si je mens, croix de bois, croix de fer ; aux yeux de l'électorat populaire, le vice est devenu une vertu cardinale pour faire de la politique.
Tout homme peu vérolé, incorruptible, honnête, pas roué pour un sou, est devenu soit un faible, soit un suspect en puissance, soit un imbécile !
Posséder une image de renard, de menteur, de vicieux, d'intéressé, de cupide, de madré, de félon, de traître, de vaniteux ostentatoire, de profiteur, de cupide, de jouisseur sans vergogne représente désormais un gigantesque atout dans le curriculum vitæ d'un homme politique de premier plan !
C'est vous dire l'état de déliquescence de ce qu'on appelle improprement notre "démocratie" ! (Je vous conseille d'ailleurs d'aller lire le brillant billet de Vogelsong)
Il n'est de voir les crapules réélues lors de scrutins locaux, et ce, en toute connaissance de cause !
À force d'observer l'impunité des élites, la puissance des réseaux, le pouvoir de l'argent, les flagorneries journalistiques à l'égard des individus les plus écœurants, la dérision rigolarde qui accompagne les faits les plus abjects ; les citoyens ordinaires ont intégré l'idée que pour réussir dans la vie, il devenait nécessaire voire tout à fait naturel d'être soit une ordure, soit un individu sans moralité, soit une crapule mue essentiellement par son intérêt personnel, soit un professionnel de la politique depuis plus de 30 ans.
Je ne voudrais pas être une nouvelle Cassandre, mais avouez, chères lectrices, chers lecteurs, que cette Constitution caricaturale appelé "5ème République", république des voyous, est bien barrée pour finir ses jours dans les poubelles de l'Histoire comme ses consœurs des 3èmes et 4èmes !
Pourtant, je reste persuadé qu'une majorité du personnel politique est exempt de toute magouille. Néanmoins le point faible de ces élus est l'addiction à leurs statuts d'élus : ils sont prêts à toutes les compromissions pour garder leurs privilèges d'élus, d'où cette sensation de société bloquée et cadenassée.
C'est un des maux de cette putain d'organisation politique : la professionnalisation des mandats électoraux qui induit forcément compromissions, clientélisme et fige le paysage politique sur une génération.
Pourtant, je reste persuadé qu'une majorité du personnel politique est exempt de toute magouille. Néanmoins le point faible de ces élus est l'addiction à leurs statuts d'élus : ils sont prêts à toutes les compromissions pour garder leurs privilèges d'élus, d'où cette sensation de société bloquée et cadenassée.
C'est un des maux de cette putain d'organisation politique : la professionnalisation des mandats électoraux qui induit forcément compromissions, clientélisme et fige le paysage politique sur une génération.
Faut il que nous soyons particulièrement cons pour nous laisser embrumer par cette racaille médiatique qu'on nous impose, non ?
Si vous m'en croyez, un grand ménage de printemps pour 2012 ne serait pas du luxe !
Sur ce, comme certains exégètes le prétendent à ma place, je vais refaire le monde dans mon taudis. Les cafards, les rats et les punaises n'ont qu'à bien se tenir !
Humour toujours.
En tant que gauchiste à visage humain, je vous embrasse.
Humour toujours.
En tant que gauchiste à visage humain, je vous embrasse.
À après !
j'ai comme l'impression également, que plus les "affaires" sortent au grand jour et plus on courbe l'échine! Va comprendre ...
RépondreSupprimer@ Reine Roro
RépondreSupprimerC'est la lente corrosion qui veut que petit à petit, on s'habitue aux pires situations avec résignation ! C'est le lot habituel des dictatures et des régimes autoritaires.
Il en est même qui revendiquent leurs chaînes et gémissent quand on veut les scier !
Syndrome du larbin ou de la grenouille qui cuit doucement ? Abattu , morose (le retour de vacances et le plan de rigueur n'arrangeant rien) , le citoyen lambda s'avoue déjà vaincu devant tant de félonies.
RépondreSupprimerEt pourtant , sans espoir , sans vision , sans réaction , pas d'amélioration possible pour les 30 ans à venir.
Je me permets alors de leur conseiller un très bon livre , "2012 , Etat d'urgence" (Plon , F Bayrou) sans prosélytisme aucun.
Amitiés Cui-cui !
@ Mamie rebelle
RépondreSupprimerSyndrome de Stockholm, syndrome de la grenouille en court-bouillon; syndrome de la mithridatisation...
Bref ! une méthode efficace pour habituer la troupe à se résigner et à baisser la tête.
Je m'excuse pour certaines tournures de phrases outrageusement alambiquées.
En me relisant une fois de plus, j'ai l'impression d'être tombé sur le billet d'un féroce révolutionnaire. Ce qui m'a bien fait rire...
À bientôt, Mamie rebelle !
mon analyse, sans concurrence avec toi, est assez différente. Sous Mitterrand c'était pour des affaires de famille, double vie en clair.
RépondreSupprimerlà c'est tout à fait différent et me fait plus penser à la guerre d'Algérie.
Ok .,,, un nettoyage de printemps 2012 est indispensable ...,,en attendant trouvons l'antidote ....,!!!
RépondreSupprimer@ Annie
RépondreSupprimerPas d'accord du tout.
Pendant la guerre d'Algérie, l'information, la télé, les radios, la presse (hormis les journaux de gauche) étaient sous la coupe réglée des Gaullistes.
Le mouvement Gaulliste était d'ailleurs fort peu ouvert à la démocratie.
Je rappelle qu'il existait à cette époque un ministère de l'information. C'est bon de le mentionner à l'attention des Gaullistes actuels.
Maintenant, c'est la surinformation qui rend les "affaires" dérisoires.
Trop d'infos tue l'info. De même que trop de scandales rendent le scandale anodin.
Je voulais en venir à cette conclusion, Annie.
@ Coq
Pas facile de trouver l'antidote à un lent glissement vers la résignation !
Eh bien mon petit gauchiste à visage humain, ça ne va pas te surprendre, je ne peux qu'aller dans ton sens. Comme dirait l'autre, ce n'est raison que tout cela.
RépondreSupprimerEt la marine, comme dirait l'autre (toujours là celui-là), n'a même plus besoin de rames pour avancer....
@ MHPA
RépondreSupprimerEt encore ! Je n'ai même pas la sensation qu'elle (MLP) profite outre mesure de cette situation !