Mon billet, déjà paru dans l'ancien blog où je collaborais a été légèrement modifié et prépare une suite sur une famille de tartuffes que Molière aurait probablement aimé pasticher...
Mes pauvres Français,
Le Grand Dessein libérateur qu'entreprend notre glorieux gouvernement emprunte désormais une voie royale. Après la réforme des retraites, celles promises de la réduction des congés payés, de la TVA sociale, de la mise à sac du code du travail, voici un grand projet fédérateur et moderne : la féminisation des Conseils de surveillance des grands groupes français qui font la fierté de notre pays.
Ainsi, Bernadette Chirac, modeste représentante de la France rurale, conseillère générale du canton de Sarran en Corrèze a été choisie par Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH, pour ses compétences sur l'élevage bovin, et sa perspicacité concernant l'abondance de l'herbe grasse des prairies corréziennes.
Je cite partiellement le quotidien Libération du mardi 15 juin 2010 : "Le nom de l'épouse de l'ancien président de la République, 78 ans, a été approuvé par les actionnaires qui l'ont élue à 82% en remplacement de celui d'Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie française, qui devait initialement faire son entrée au conseil, mais a renoncé «pour des raisons personnelles»."
Auparavant, Bernard Arnault, PDG de LVMH, avait précisé que «les critères qui président au choix d'une femme pour un conseil d'administration comme celui de LVMH, sont ceux d'une personnalité qui puisse apporter [au conseil, ndlr] par son expérience, sa connaissance du monde de l'agriculture, son expertise des mares insalubres, sa culture sur le lisier de porc et son savoir concernant le nettoyage des fossés du canton ; un œil féminin» ( j'ai fallacieusement rajouté les caractères en orange). «Il nous faut des personnalités qui enrichissent le travail du conseil d’administration», a-t-il conclu, martial.
Rendons donc hommage à Madame Bernadette Chirac, personnalité particulièrement désintéressée qui donne beaucoup de son énergie et de son précieux temps à la promotion de nos prestigieuses entreprises hexagonales, fleurons du bon goût et de l'art de vivre à la Française !
Elle est l'exemple type de ces illustres aînées, qui, malgré leur âge, montrent à la Nation, qu'une retraite, même à 78 ans, ne se prend pas mais se mérite !
Dans un magnifique élan d'héroïsme social, elle a estimé qu'elle n'était pas encore assez digne de vivre sur le dos de la Collectivité nationale et de creuser toujours plus profond le déficit abyssal de nos caisses de retraite.
Nous espérons tous que cette grand-mère vertueuse, dotée d'une humilité exemplaire et d'un contact chaleureux, se verra prochainement récompensée, en plus de ses substantiels jetons de présence, par la remise d'une médaille honorifique des mains du Premier Ministre.
Soulignons, que par ailleurs, la nomination de Madame Bernadette Chodron de Courcel épouse Chirac, femme française représentative s'il en est, au sommet d'un des groupes les plus puissants de la Bourse de Paris participe au maintien aristocratique et bourgeois d'une caste de vrais Français décidés à sauver, contre vents et marées, nos traditions millénaires contre une mondialisation galopante.
L'argent français n'a qu'une odeur et une figure : les parfums de luxe et le visage de l'oligarchie politico-économique qui détient tous les leviers du pouvoir. Pour cette élite cupide et arrogante, ni privations ni économies, mais une conséquente répartition des bénéfices engrangés entre gens du sérail.
Quant aux populistes mélenchonistes qui se plaignent sans cesse des inégalités de la société française : il n'ont qu'à se parfumer avec de l'eau de toilette Dior ® et boire du champagne Moët et Chandon ® comme dirait Sainte Bernadette avec son air peu amène !
À chaque jour, son scandale et son injustice : La République des copains et des coquins aura bien du mal à survivre à 2012 ! Mais les voies de la France profonde se révèlent si impénétrables, qu'on ne sait jamais...
Lundi prochain, nous parlerons du désintéressement inouï de ce superbe couple de grands parents modèles, si représentatif de la "papytude" tricolore, si généreux, si estimable, si propre sur lui et tant aimé des Français.
Amis, lecteurs, à après si la providence me prête vie et santé !
HAHAHAHAHA, merci Cui-cui pour ce vrai morceau de campagnitude vraie dans un environnement de ruralitude positive, dans un concept tout sauf mou, tel le boueux chemin où le sillon de nos glorieux tracteurs s'embourbât jusqu'à l'application hasardeuse d'une nouvelle Politique Agricole Commune dans une ruralité berbadettement (et benoîtement) porchère.
RépondreSupprimerJe partage (mon champs).
J'aimerais être une petite mouche pour pouvoir un jour assister à un Conseil d'Administration de LVMH avec Bernadette en guest-star, Nicolas Bazire qui en aurait à raconter, avec Hubert Védrine qui fait toujours carrière dans le MH de LVMH ( on murmure qu'il est socialiste et qu'il connait non seulement du Monde, du Beau Monde mais aussi le Monde et tous les petits coins paradisiaques et fiscaux).
RépondreSupprimerEnfin, il parait qu'à la fin, tout pourrait finir par des chansons. Et c'est vrai que voir débarquer le chanteur BONO, habitué de l'Amadeus, yacht du Boss (30 millions d'euros) au micro et la Femme de Bernard, pianiste distinguée, auteur d'un superbe bouquin ( dont j'ai oublié le titre)au piano, tout cela aurait de la gueule, non ?
Moi, à la fin du concert, j'irai embrasser Bernadette et lui glisserais bien une pièce jaune dans les poches.
Oh oui j'aimerais bien être une petite mouche.Et Bzz Bzz laisser mes petites chiures sur sa choucroute.
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RépondreSupprimer@ MHPA
RépondreSupprimerJe te verrai bien administrateur de LVMH. MHPA chez LVMH ça fait classe, je trouve !
@ bibi
Moi aussi ! Dans ce monde où les huiles (peu nombreuses au regard des 65 millions de Français) s'engraissent...
Ça me rappelle les fameuses 200 familles qui gouvernaient la France dans l'entre deux guerre... ;-)
Au Diable l'avarice ....
RépondreSupprimerUn billet jubilatoire !
A bientôt Cui cui de vous lire
Inadver
@ inadver
RépondreSupprimerMerci. À bientôt ! Je suis très pris en ce moment par de lourds problèmes... D'où une certaine absence.