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Un marteau se prélassait au coin d'une table de jardin, attendant d'accomplir la tâche un peu répétitive pour laquelle il avait été conçu....
Un bourdon qui passait par là ne put s'empêcher de railler ce grossier outil :
- "pauvre objet", ricana le bourdon,
- "admire donc la grâce lourde de mon vol et
écoute ce merveilleux bourdonnement émis par mes divines ailes !"
Piqué au vif, le martel manqua de s'étrangler de fureur comme seuls les marteaux énervés savent le faire !
Piqué au vif, le martel manqua de s'étrangler de fureur comme seuls les marteaux énervés savent le faire !
- "Cuistre !" répliqua t-il, gardant toutefois sa retenue élémentaire de marteau,
- "je vais te
montrer que je sais aussi bien voler que toi, bourdon scrofuleux !"
- "J'aimerais bien voir ça !" fit l'insolent bourdon en se mettant en vol stationnaire et en changeant de direction toutes les trois secondes au dessus de l'outil pour montrer son arrogante dextérité aérienne et se moquer ainsi de la ridicule inertie de la massette.
Le bourdon partit déguster quelques sucs florifères pour se rafraîchir la panse montrant la supériorité éclatante de la vie et de l'agitation sur la matière inanimée.
Le propriétaire du marteau, revenant avec quelques longs clous se saisit du marteau et commença par clouer quelques planches.
Ce fut le moment que choisit le rusé outil pour se contorsionner si subtilement que l'ouvrier frappa violemment un de ses doigts.
- "J'aimerais bien voir ça !" fit l'insolent bourdon en se mettant en vol stationnaire et en changeant de direction toutes les trois secondes au dessus de l'outil pour montrer son arrogante dextérité aérienne et se moquer ainsi de la ridicule inertie de la massette.
Le bourdon partit déguster quelques sucs florifères pour se rafraîchir la panse montrant la supériorité éclatante de la vie et de l'agitation sur la matière inanimée.
Le propriétaire du marteau, revenant avec quelques longs clous se saisit du marteau et commença par clouer quelques planches.
Ce fut le moment que choisit le rusé outil pour se contorsionner si subtilement que l'ouvrier frappa violemment un de ses doigts.
Sous la douleur, l'homme hurla et de colère, balança le marteau contre un tronc d'arbre où malencontreusement le bourdon jouisseur contait fleurette à une guêpe dont la taille excitait toutes les convoitises des mâles concupiscents.
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Le marteau, lancé violemment écrasa le prétentieux bourdon et la guêpe trop coquette qui, odieuse pécheresse commençait à se faire coupablement lutiner. Il ne put s'empêcher d'éclater d'un rire cristallin lorsqu'il retomba avec lourdeur sur le bourdon fracassé, enlacé à la guêpe lascive mais morte.
Le marteau, lancé violemment écrasa le prétentieux bourdon et la guêpe trop coquette qui, odieuse pécheresse commençait à se faire coupablement lutiner. Il ne put s'empêcher d'éclater d'un rire cristallin lorsqu'il retomba avec lourdeur sur le bourdon fracassé, enlacé à la guêpe lascive mais morte.
- "Tu vois, lança l'outil à sa victime, moi aussi je vole !"
Le bourdon emporta ces dernières paroles au paradis ou en enfer des bourdons. Cependant, comme les insectes ont quelque avance métaphysique sur l'homme, il y a fort à parier qu'ils ne croient plus à ces sornettes de divinités, d'enfer ou de paradis depuis longtemps
Voilà. Ma fable est terminée : elle n'a ni sens, ni conclusion ni morale. Elle me ressemble. On pourrait presque dire qu'elle a des points communs avec la vie politique actuelle.
Essayez avec une faucille et un libéral mais dans ce cas de figure, cet apologue tronqué risque d'être moins poétique mais plus sanguinaire.
OUI, vous êtes bien sur un blog politique ! Inutile donc de vous mettre martel en tête.
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Je vous souhaite un excellent été.
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J'aimerais bien que vous nous expliquiez :
RépondreSupprimer1) par quel miracle le frelon du premier paragraphe se transforme en bourdon dans le second ;
2) par quelle sorte de perversion sexuelle un bourdon en vient à draguer une abeille alors qu'il s'agit de deux espèces totalement distinctes.
Décidément, cette fable… bat de l'aile.
La rime en "on" a étourdi mes sens. Je vais rectifier et exterminer cet odieux frelon qui s'est invité intempestivement !
SupprimerPar contre, je vous suggère de changer de lunettes de lecture.
En effet, il faut être particulièrement bigleux pour confondre une banale abeille avec une guêpe si sexy dans sa guêpière !
Quant à la leçon de sciences naturelles, elle n'est pas de mise dans ce récit symbolique.
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Ah oui, là, c'est moi qui me suis emmêlé les élytres !
SupprimerCela dit, je ne vous suis nullement dans vos appréciations : la guêpe est prétentieuse et inutile (un peu comme les progressistes dans l'espèce humaine…), cependant que cette brave abeille fournit le miel, lequel est excellent lorsqu'on en badigeonne les travers de porcs ou les cuisses de cailles avant de les faire griller.
Cela dit, merci d'avoir lu ce modeste fabliau avec autant d'application et de documentation.
RépondreSupprimer.
Je suis un troll très consciencieux : c'est ce qui fait tout mon prix.
SupprimerHa ben di-don, comme dit la cloche en bourdon...
RépondreSupprimerAh ben koi j'aîîme ton poème fabliau biologiquement douteux
Mais ke-peu-me-chaud en douce chaleur de fin juin
Et de fin de règne de politicards d'extrême centre
Qui ont l'bourdon à en être marteau !
Vive la faucille pour nettoyer le seuil de l'avenir
Où copuler en joie
Où ne pas être maladroit des doigts
et où tutti-quanti de POÉZIQUE !
Jolie fable
RépondreSupprimerJ'ai consulté mon encyclopédia universalis et je n'ai trouvé nulle part que les marteau s'ecprimaient. Pas plus que les bourdons.
RépondreSupprimerVotre fable n'est par conséquent que fort peu plausible.
Je n'ai par ailleurs jamais vu un marteau se contorsionner.
Roland P.
marteaux
RépondreSupprimerRoland P.
Quelle jolie fable ! Et rafraîchissante, par les temps qui courent! Et puis, je crois bien avoir découvert la musique classique avec "le vol du bourdon" de Rimsky-Korsakov, vers l'âge de 5ans, cela m'étonnait et me plaisait beaucoup !:) Quant à feu le frelon de la première mouture, si c' était un frelon asiatique, cela me conviendrait aussi :)
RépondreSupprimerEncore une fable qui risque de fiche le bourdon au point d'en être marteau...
RépondreSupprimerSous le ciel des Enclumiers volètent avec grâce marteaux, herminettes, maillets et bigornes. Admirez leurs trajectoires sublimes. Appréciez la douceur de leurs atterrissages, comme sait si bien les décrire l'illustre membre de la Guilde des Enclumiers, Nicolas Leroidec, agent secret de haut vol.
Je ne saisis pas les clés s'il y en a. Ni à quoi vous faites illusions.
RépondreSupprimerDésolé.
RépondreSupprimerEn ce moment, je suis cloué au lit par une sciatique sévère et très douloureuse.
Je reviendrais dès que cette satanée souffrance me laissera un instant de répit.
À très bientôt. ;-).
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"Voilà. Ma fable est terminée : elle n'a ni sens, ni conclusion ni morale. Elle me ressemble. On pourrait presque dire qu'elle a des points communs avec la vie politique actuelle."
RépondreSupprimerLà je me suis mis à rire. Ce qui compense toutes les invraisemblances du conte, pas vrai ? ;)
Cette histoire de marteau rend marteau ceux qui tournent la tête en arrière. L'extravagance de cette histoire me fait rire car elle échappe à cet internet policier et marchand.
RépondreSupprimer... Et s'il n'y avait qu'internet, cher Robert Spire, qui soit "policier et marchand" !!
SupprimerC'est tout notre univers-imposé, quotidien, qui martèle "consomme", "t'es surveillé"... le marchand l'exige, en manche du marteau dont le fer est policier !
Et la corruption règne, c'est le capitalisme-roi, c'est Dieu-Fric, notre Église nouvelle avec pape FMI...
Nous reste, enfin libre au sommeil, à rêver (façon Cui-cui) de la révolte du marteau...
Puis, réveillé-tout-frais-tout-fort à... Œuvrer pour détruire le marteau-marchand--policier. On appelle cela Révolution ? ah bon, oui, BON !!
Remets-toi vite, Cui-cui , on pense à toi trés fort.
RépondreSupprimerLe marteau israélien n'aura pas raison du clou palestinien...
RépondreSupprimerhttp://www.schopenhauer.fr/oeuvres/lart-davoir-toujours-raison-ebook.html