vendredi 28 mars 2014

Récit d'un joyeux mercredi de remaniement ministériel. Politique à la tronçonneuse...

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J'ai rêvé...

Nous sommes mercredi 3 avril 2014 et je regarde nonchalamment une chaîne d'infos parce que la nouvelle composition du gouvernement va tomber incessamment. Il est 19h 15.

J'aiguise tranquillement ma hache et nettoie ma tronçonneuse pour préparer mon nettoyage de printemps au jardin...

Après des heures de "blabla" d'experts à la con commentant l'annonce de la démission de M. Jean-Marc Ayrault, on sent un frémissement devant l'Élysée. Une porte s'ouvre et le secrétaire général du Président s'approche du micro, une liste dans la main droite.




Il commence à égrener lentement les nominations...

Premier ministre : monsieur Manuel Valls...

KO debout, ivre de fureur je saisis le manche de ma hache et casse brutalement en deux le buffet en chêne de Tata Angèle. La vaisselle se brise en un tintamarre assourdissant. Je me transforme en une bête féroce fumant par les naseaux...

Ministre d'état, ministre de l'économie et des finances, du travail, de l'exportation, des PME, du CAC 40, monsieur Pascal Lamy.

Un voile gris couvre mes yeux exorbités. Ce n'est plus de la colère mais de la rage ! Mes yeux s'attardent sur la table de tonton Toussaint en noyer. En deux minutes la table est débitée en petites planchettes de vingt centimètres de long sur sept de large. Je ne suis plus un homme. Même pas un monstre : juste un zombie possédé !

Ministre de l'Intérieur, des collectivités, de la religion, des communes et des administrations rurales et citadines, monsieur François Rebsamen.

Je me précipite sur la tronçonneuse, je mets le starter, tire sur le câble de démarrage, elle démarre en hoquetant après trois tentatives. Ma bouche est écumante, la bave glisse sur mon menton mal rasé. Je hurle. Je passe devant l'ordinateur et le cisaille en deux, provoquant des étincelles hallucinantes. Je suis possédé, je veux, que dis-je ? J'exige que le diable soit nommé ministre de la défense. Satan m'habite...

Ministre de l'éducation, de l'écologie, des jeunes, des banlieues, et de la rédemption sociale par le travail et l'armée, madame Ségolène Royal.

Je tombe inanimé sur le sol. Heureusement, la sécurité de la tronçonneuse fait son office, m'évitant de justesse l'amputation des deux jambes. Je pleure convulsivement. Je veux ma maman, Je deviens un nourrisson exigeant. Satan ne m'habite plus, non. Je suis devenu un bébé obèse gémissant réclamant le sein de sa maman !

Ministre de la défense nationale et des conquêtes, monsieur Christophe Cambadélis. 

Je reprends ma tronçonneuse, vais dans la pièce d'à coté, détruis jusqu'à le réduire en miettes la superbe armoire en palissandre de mamy Antoinette. Le linge est lacéré, Je troue le mur avec la chaîne de la tronçonneuse : je fabrique une sorte de fenêtre entre la chambre et le salon. Je suis fou. Non pas fou : je suis devenu UNE tronçonneuse humaine...

Ministre de l'ouverture et des conseils économiques, de l'internationalisation des entreprises, de l'exportation et de l'amitié entre les citoyens, les banques et le MEDEF, monsieur Dominique Strauss-Kahn.

Nicolas Sarkozy aurait pu sans mal composer une telle équipe de libéraux !

C'en est trop ! Un cri bestial sort de mon gosier. Tellement puissant qu'il me fait peur ! Je récupère le vieux tromblon chargé de clous rouillés et de boulons de grand papy Hyacinthe et tire au jugé sur le portrait à l'huile d'oncle Ours (oui, oui, un vieux prénom corse), surnommé "u grizzly" (le grizzly)  le terrible et cruel député maire de son village corse en 1895 et réélu 10 fois de suite jusqu'à ses 102 ans lorsqu'il succomba à un mystérieux attentat.

Je n'ai pu saisir toutes les nominations mais j'ai entendu le discours de clôture contenant les termes et expressions suivantes : "les Français ont besoin d'explications", "notre politique va donner des résultats", "la lutte contre le chômage est prioritaire", "le président a compris la colère des Français", "travail, famille", "pacte de solidarité," "les entreprises sont la base de nos emplois", "politique de l'offre", "pacte de compétitivité", "bout du tunnel", "patience", "les premiers signes d'une reprise".

À genoux, d'une voix sépulcrale j'ai hurlé m'adressant au ciel : "pitié, nous ne méritions pas un tel châtiment ! Qu'ont fait les Français au monde pour hériter d'une telle équipe ?"

Assommé par une douleur morale insoutenable, je me jetai sur le sol.

Pendant que je pleurai convulsivement, allongé sur le ventre, en martelant le sol de mes petits poings rageurs, j'entendis le hurlement strident d'une sirène.

Il s'agissait de l'ambulance des infirmiers de l'hôpital psychiatrique qui venaient me chercher.

Heureusement, je me suis réveillé. J'étais en sueur, pâle et tremblant.
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Monsieur le président François Hollande, je vous en conjure, faîtes que mon horrible cauchemar ne se transforme pas en réalité sinon, vous n'aurez hélas plus la joie et le bonheur de me lire sur ce blog divin. 
Les bras entravés par une camisole de force et accompagné de deux gigantesques infirmiers, il sera alors difficile de m'exprimer pour vous prévenir des limites libérales à ne pas franchir pour assurer votre future réélection...

Merci d'avance.


Histoire de faire dans le populisme culturel, ce texte se veut un hommage bien dérisoire  au théâtre du Grand-Guignol qui manque cruellement à cette époque si pusillanime et si mièvre.
Poil aux lèvres. 
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mercredi 26 mars 2014

Un si joli dimanche de pêche.

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Avertissement préalable : ce récit champêtre ne contient ni message subliminal, ni la moindre interprétation malicieuse, ni un quelconque symbole politique caché. N'y voyez qu'une vague parabole foireuse. Il ne dépeint que le joyeux déroulement d'un dimanche entre copains sans évènements particuliers.




Arf, mes aïeux, quelle marrade ce dernier dimanche 23 mars 2014 !

Je vais vous raconter...

Nous avions convenu Fabrice, José et moi, d'une sortie "pêche" à Attichy dans l'Aisne, près de Compiègne, sur un étang dont nous payions une cotisation à l'année. Nos femmes, trop contentes de se débarrasser de nous -à 40 ans, après 20 ans de mariage, toute séparation momentanée devenant  un instant d'intense bonheur- prévirent d'aller faire chauffer nos cartes bleues dans les centres commerciaux de Parinor.

Nous avions choisi ce jour car aucun évènement particulier ne venait entraver ce pur moment de bonheur campagnard. Chacun ayant amené sa caisse de 24 bières, nous étions parés pour quelques heures, d'autant que j'avais pris le soin d'emporter mon barbecue, une vingtaine de merguez, 6 steaks et quelques sardines. Un cubitainer de 15 litres de vin de la communauté européenne particulièrement gouleyant fut prévu pour arroser nos glottes asséchées. Je ne parle pas, bien entendu des 2 magnums de Pastis destinés à nous mettre en bouche...

Bref, une journée paradisiaque se profilait sur l'étang fumeux, il était 7 heures du matin, il faisait frisquet mais le ciel était clair. Les corneilles et autres hérons semblaient souffrir d'un engourdissement nocturne malgré l'absence remarqué du moindre souffle d'air.

Nous avions l'habitude de concourir entre nous : chaque quart d'heure, celui qui prenait le moins de poissons devait offrir un coup aux autres. José se trouva vite dépossédé de son stock de bières car c'était un bien piètre pêcheur. La matinée fila très vite et c'est titubants que nous nous installâmes autour de la table de camping pour prendre l'apéritif.

Les rires gras fusaient sur des plaisanteries lourdes et de mauvais goût. Dans notre entourage, on nous appelait "les 3 beaufs" en souvenir du fameux  film des Inconnus, "les 3 frères" ! Fabrice pétait sans cesse, ce qui nous mettait à chaque fois de joyeuse humeur. Même les corbeaux qui lorgnaient nos restes semblaient participer à la fête.

Nous terminâmes le repas à quatre pattes, José partit ronfler sous la table, Fabrice et moi, rejoignant le bord de l'étang, pour continuer à vider l'étang de toute existence aquatique.  Trop ivre, Fabrice glissa dans l'eau les pieds pris dans la vase jusqu'à la taille. Je hurlai de rire mais il le pris très mal et m'attira dans l'eau. 

De colère, je lui collai une mandale qu'il me rendit avec application. José réveillé mais hébété s'avança et pris un coup de genoux dans les parties. Une bagarre générale s'ensuivit. Le visage tuméfié, des bleus partout, nous nous arrêtâmes pour boire un peu d'eau de vie et rigoler en regardant les traces de coups sur nos visages marqués !

 - Encore un coup que les boches n'auront pas, hurla José ! Nous éclatâmes d'un rire franc et loyal.

- Qu'il aillent se faire enculcant ! Lança Fabrice, incapable de prononcer correctement le terme exact.

La journée se termina ainsi dans la joie et la bonne humeur avec une ambiance de franche camaraderie qui sied particulièrement à nous autres Français moyens.

Nous avons alors convenu d'une prochaine sortie de pêche, dimanche 30 mars 2014 car rien ni aucun évènement important n'aura lieu ce dimanche si ce n'est le passage à l'heure d'été !


Bonne pêche !
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jeudi 20 mars 2014

De la mithridatisation des consciences ou l'effet pervers de l'omniprésence de l'information.

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Avez-vous remarqué ? Désormais à chaque jour passé, émerge un lot de révélations sulfureuses telles des bulles de méthane sortant de l'eau croupie d'un marigot en putréfaction...

À la boue succèdent la vase, le purin, le jus de décomposition, les relents de cadavres. Bref, quotidiennement un tombereau d'affaires dénichées par la presse tombe devant l'air ébahi d'un public dégoûté mais sans réactions apparentes...

Dans ce marécage puant, les crocodiles survivent joyeusement, les requins s'empiffrent toujours autant et les avocats n'ont jamais été aussi repus et arrogants.


Est-il utile d'ajouter une légende ?


Et nous, citoyens pusillanimes et lâches, impuissants et subjugués comme des souris devant des crotales dressés, préoccupés par nos fins de mois de plus en plus préoccupantes, assistons à ce spectacle malsain d'un air narquois comme si cette situation ne nous regardait plus.

Fort heureusement, le docteur Cuicui s'est penché sur les symptômes et a découvert les racines du mal : les médias, infos continues et internet ont mithridatisé nos consciences ! L'excès d'informations nous chloroforme petit à petit.

Parfaitement, bande d'ignorants !

 La mithridatisation (selon wikipédia) consiste à ingérer des doses croissantes d’un produit toxique afin d’acquérir une insensibilité ou une résistance vis-à-vis de celui-ci. Consultez Google pour connaître l'origine du terme car je ne suis pas prof d'histoire !

Or, si on observe le comportement de la population à la montée du chômage, on constate une atonie générale des réactions.
Résignation.

L'étrange passivité de la Justice envers des cas patents de malversation. 
Résignation.

 Ainsi, à force de révéler les vols, des concussions, les ruses, les mensonges, les coups fourrés, les forfaitures, toutes incartades demeurées impunies, les médias habituent lentement l'électeur aux vices des élites composées rappelons le d'hommes et de femmes qui nous ressemblent avec nos défauts et leurs qualités.
Résignation. 

Cette idée impliquant qu'un individu n'est qu'un petit être fragile avec les vices inhérents à la nature humaine et ses faiblesses bien excusables, est injectée si habilement qu'on se demande si un homme trop honnête ne sera pas handicapé lors d'une joute électorale : on entend couramment dans la rue des phrases telles que : "celui-ci est bien trop tendre et naïf  pour faire un bon politique !" Vision résolument de droite.
Résignation.
 

Acceptation par les citoyens de la corruption, des combines, des magouilles, des faux fuyants, des scandales. "La fatalité !", psalmodient-ils en levant les yeux au ciel. Peut-être qu'eux feraient la même chose s'ils parvenaient au pouvoir , allez savoir ?
Résignation.
Parce que les amis, que j'aille en enfer si je mens, croix de bois, croix de fer ; aux yeux de l'électorat populaire, le vice est devenu une vertu cardinale pour faire de la politique à haut niveau. Tout homme peu vérolé, incorruptible, honnête, pas roué pour un sou, est devenu soit un faible, soit un suspect en puissance, soit un fanatique sanguinaire, soit un imbécile.

Vous verrez qu'au bout du compte, Nicolas Sarkozy entre autres, s'en sortira indemne voire renforcé...

Cette démission morale du citoyen est d'autant plus accentuée que les moyens de coercition n'ont jamais été aussi sophistiqués depuis l'avènement des civilisations. La judiciarisation compulsive devient une des composantes de notre assujettissement. À tout moment, si vous avez mal parlé d'un politique important sur votre blog ou sur les réseaux sociaux, vous voyez débarquer une cohorte d'avocats prestigieux pour vous attaquer en Justice. Comment, dans ces conditions vous défendre, avec votre avocat commis d'office ? 
Vous êtes cuit !

Justice de classe. Oligarchie intouchable. Répression personnalisée et subtile. Mise à l'écart discrète. Rétorsions financières et matérielles. Surveillance de tous les instants.
Nous sommes cuits !

La démocratie selon les canons occidentaux du siècle dernier est morte : le progrès technologique l'a tué !
Reste un cadavre purulent qui donne une vague impression de liberté. La liberté de consommer et de jouir en fermant sa gueule sur la marche de l'État. Certains, surtout les réactionnaires s'en contentent dès lors qu'on ne touchent pas à leurs valeurs d'ordre, de patrie et d'obéissance...

Le totalitarisme mou devient peu à peu le nouveau système politique du 21ème siècle. Nous sommes dans un cul de sac. À vous de voir...

La consultation du docteur Cuicui est terminée.

Bien que vous fussiez si faibles, je vous aime quand même.


PS: un petit coucou à Guy Birenbaum qui m'a fait découvrir les blogs. Autrefois il me lisait. Ne plus pouvoir le lire me contrarie. Je pense à lui.
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mardi 18 mars 2014

Le vent et le blogueur.




CE BLOG





MOI






Les longs discours sont superflus.

L'air et le vent sont les meilleurs amis du blogueur.

Pour mon 273ème billet sur ce blog (je ne suis pas très prolifique), je me permets de remercier infiniment ces deux éléments naturels pour leurs contributions involontaires mais efficaces au rayonnement de mon "inspiration".

C'était mon instant d'aigreur lucide et de désespoir cynique.

Un petit coucou et un grand merci éperdu de reconnaissance à toutes celles et ceux qui ne dédaignent pas prendre leur bol d'oxygène appauvri et leur dose de banalités enrichies sans risque de brûler leurs neurones en fréquentant ce vil lieu de perdition morale.

 Poils aux dorsales.

Vouloir changer le monde grâce à un blog est vain.

Poils aux reins.

Il ne sert à rien de relater notre vécu.

Poils au cul.

Néanmoins nous vaincrons parce que nous sommes les plus drôles.

Poils aux épaules.

C'est la morale de l'histoire.

Poils aux nageoires.
 
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mardi 11 mars 2014

La croisière s'amuse avec Carla et Nicolas en guest stars. Déconnade vibrionnante.

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Chers fidèles.

Tandis que je regardai avec mon air bovin une chaîne d'information, mon regard fut attiré par une séquence particulièrement stressante. 




On y voyait Nicolas Sarkozy, bien mis en scène par un scénariste qui devait avoir eu son heure de gloire dans les années 1980, accompagné de l'accorte Bernadette Chirac. Notre Nicolas était littéralement assailli par une cohorte de petites vieilles hurlantes et gémissantes, certaines en transes, d'autres en extase, le suppliant de bien vouloir sauver la France avant qu'il ne soit trop tard ! 

Fort heureusement, aucune n'enleva son corset ni son soutien gorge à baleines ni ses bas de contention pour offrir son corps à l'impétrant. Madame Chirac qui ressemble de plus en plus à la regrettée madame Ceaucescu, autant par son visage avenant et sympathique que par la chaleur humaine qu'elle dégage semblait ravie d'accompagner son futur président. Il est vrai qu'elle dépense en cierges aux frais de l'UMP, des sommes considérables pour que son petit protégé soit élu en 2017. Elle vivrait alors sa revanche contre son goujat et infidèle mari, soutien indéfectible du président Hollande. 
Parce qu'on n'efface pas cinquante années d'aigreur et de haines cumulées en un simple geste de dédain.

Amies et amis, vous n'allez pas me croire mais j'ai soudain eu l'idée de ma vie ! Que dis-je ? L'illumination de l'année !

Trop timide pour joindre monsieur Nicolas Sarkozy ou trop emprunté pour prendre contact avec son imprésario, je vais, au su et à la vue de tous, lui faire une proposition révolutionnaire qui, non seulement lui rapportera un maximum d'oseille (oui, je sais, je parle peuple), mais de surcroît en fera le politique le plus célèbre d'Europe et peut-être du monde !

Voyant le succès considérable et l'enthousiasme que Nicolas suscite auprès de la cible des 50-99 ans, j'ai vite compris qu'un marché substantiel se trouvait à portée de main.

La devise de Nicolas Sarkozy : qu'importe qu'on parle de moi en bien ou en mal pourvu qu'on en parle.

Voici donc la proposition que je formule à notre cher futur petit caporal, Nicolas Sarkozy, mon futur associé.

Dans un premier temps, nous allons créer une fondation Sarkozy-Bruni dont la profession de foi serait : "Des fonds pour 2017 afin de sauver la France de la dictature socialiste.". Rappelons au passage les 11 millions collectés en un tournemain pour le Sarkothon. Les legs et les successions seront acceptés. Le siège social se situera à Jersey.

Puis je me chargerais d’affréter des navires de croisière, destinés aux fans et aux groupies de Nicolas Sarkozy et de la belle Carla Bruni. À chaque escale, un concert de Carla Bruni sera proposé suivi d'un bref discours de Nicolas. Des séances de signatures payantes auront lieu à la fin de chaque tour de chant. Nicolas et Carla pourront se faire prendre à vos côtés moyennant la modique somme de 100 € la photo.

L'avantage de la croisière étant le nombre de pays desservis et donc le rayonnement international obtenu pour un impact marketing optimal ! À chaque escale, une déclaration politique et une visite au Chef d'État du pays visité.

Vous imaginez les répercussions ? 

Que du bonheur ! Quel génie, je fais...

Deux studios de télévisions pour BFMTV et iTélé. seront réservés pour les compte-rendus quotidiens à destination de la métropole. Une tenue vestimentaire adaptée à la cible de la clientèle sera de rigueur. Je propose une facture rétro et glamour "Marilyn" pour Carla Bruni et un style Capone pour Nicolas : chaussure compensée cuir et guêtres blanches, pantalon rayé gris et noir, veste courte, cheveux brillantinés plaqués au gel et chapeau Bogart.

Voilà donc monsieur le Président, une proposition qui ne manque pas de sel. Éventuellement, nous pourrons adjoindre des chanteurs ou des fantaisistes de votre bord comme monsieur Henri Guaino, qui fera, j'en suis persuadé, beaucoup rire vos fans avec son numéro de clown coléreux...

Ma contribution financière ne représentant que quelques misérables 5 % du CA total. Ce qui représente, somme toute, une goutte d'eau dans un océan de profit...

J'attends donc votre réponse avec une certaine impatience.

Mes respects les plus plats à votre Dame et à votre Altesse.
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samedi 8 mars 2014

Les névrosés du pouvoir ou la république des notables.

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Salut à toutes et à tous.


Depuis l'ouverture de la campagne des élections municipales, on assiste à un  spectacle pathétique : un nombre incalculable de vieux barons de la politique - parce qu'ils s'imaginent indispensables - s'accrochent désespérément à leur siège de maire qu'ils occupent depuis une éternité...


La nef des fous de Jérôme Bosch.


On peut même voir la virago Bernadette Chirac, 81 ans,  modeste représentante de la France rurale, conseillère générale du canton de Sarran en Corrèze depuis 1979, accessoirement cooptée au conseil d'administration du groupe de luxe LVMH pour ses compétences sur l'élevage bovin et sa perspicacité concernant l'abondance de l'herbe grasse des  prairies corréziennes, gémir avec aigreur parce qu'on la déposséderait de son canton à cause d'un regroupement.

Ainsi Jean-François Copé, maire de Meaux depuis 19 ans, s'accroche désespérément à tous les mandats possibles et imaginables, Patrick Balkany joue les morpions griffus à Levallois, Alain Juppé s'agrippe à Bordeaux, Gérard Collomb considère que Lyon est son pré carré, Jean-Claude Gaudin, 75 ans, maire de Marseille après 19 ans de fonction, veut rempiler jusqu'à ses 81 printemps. 
Et je ne parle pas de Martine Aubry à Lille, ni des multiples cas qui infestent la politique française.

Parce que ceci n'est pas le propos.

On peut évoquer rapidement les cas de Nicolas Sarkozy, De Jacques Chirac et même de François Mitterrand, malades chroniques du pouvoir, obsédés par la conquête des plus hauts postes, collectionneurs compulsifs des ors et des honneurs. Depuis 50 ans, ces individus, formés par des écoles qui les ont modelé à l'image sclérosée d'un vieux pays monarchique à bout de souffle, ont été incapables de résoudre les problèmes de leurs concitoyens.

Ce sont tous des jouisseurs avides dont l'addiction au pouvoir peut se comparer à l'esclavage de la drogue.

Ces personnages sont malades, ils se pensent nécessaires à leur pays, indispensables même, il n'est que de voir leurs gueules teintées d'un air de componction et d'importance lorsqu'ils il déclarent consacrer leur vie à leurs concitoyens ! 

 Certaines personnes bien peu scrupuleuses - est ce la peine de donner des noms ? - qui se gargarisent de "servir la France", poncif d'entre les poncifs, se servent avec gourmandise de l'État pour servir leurs intérêts et leur cupidité. C'est la maladie endémique de cette 5ème république, qui finira par emporter cette oligarchie au pouvoir depuis presque 60 ans dans des convulsions probablement douloureuses dont on perçoit chaque jour davantage les ravages exercés sur un peuple de plus en plus informé, lucide, en souffrance sociale et scandalisé par ces privilèges dignes des années 1788.

Mais ce n'est toujours pas le propos.

Le propos est qu'il se trouve toujours une majorité d'électeurs de droite comme de gauche pour voter pour un nombre inouï de ces crapules portées par des médias grégaires. Obsédés, narcissiques, malades psychologiques, ces cadres politiques nationaux nous mènent dans le mur depuis l'avènement de cette saloperie de 5ème république monarchique.

 Parce que, qu'ils le veuillent ou non, les responsables de l'état de précarité sociale dans laquelle nous nous trouvons ne sont pas les pauvres minables électeurs que nous sommes mais bel et bien, nos représentants qui écument la vie politique depuis bien trop longtemps !

Alors qu'il existe dans ce pays, des tas de petits élus, cadres associatifs, bénévoles qui ne comptent pas leur temps au service de la collectivité, gens particulièrement intègres, dévoués, empathiques, chaleureux, dignes, compétents, mais qui, par le jeu des tris et sélections imposés par les trucages internes aux grands partis, n'arriveront jamais au sommet !

La 5ème république nous sélectionne toujours les pires, les plus manœuvriers, les plus roués, les plus malades, les plus ambitieux, les plus carriéristes, les plus cupides,  les plus favorables aux entreprises, les plus médiatiques. Jamais les plus compétents, il suffit de constater l'état de ce pays...

Le système actuel a confisqué le pouvoir au peuple en lui soumettant systématiquement des candidats sans réelles différences idéologiques.

Par les jeux des médias, des signatures exigées, de l'argent nécessaire à une campagne électorale, des sélections pipées des partis politiques, ils ont tronqué nos choix.

Et puis c'est tout !
 


Amen ! Portez vous bien.
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samedi 1 mars 2014

Le Tsar et la poupée ukrainienne.

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Salut les amies, bonjour les potes.

Vous savez quoi ? Taulier d'un blog confidentiel, j'ai eu la soudaine envie de me la jouer à la Bernard-Henri Lévy, c'est à dire de me mettre dans la peau d'un géopoliticien particulièrement ringard, doublé d'un cuistre assumé, et de causer avec une arrogance de bon aloi des affaires du monde devant un auditoire médusé par la couleur étincelante et immaculée de ma chemise.
Il ne manquera plus qu'à être invité sur tous les plateaux du PAF. Mais ceci n'est pas pour demain, me semble t-il !



J'ai le droit, non ? Faudrait pas m'enlever cette petite joie qui se borne à imaginer que je suis quelqu'un d'important, sacrebleu ! Je suis quand même blogueur autoproclamé, bande de nazes jaloux !

Bon. J'arrête mes jérémiades.

En ces moments de crise internationale, je suis subjugué, et le mot me parait faible par le niveau lamentable et la faiblesse catastrophique des analyses géostratégiques des journalistes et des médias en général.

De cette époque où l'histoire est considérée comme le parent pauvre de l'enseignement scolaire, on observe avec douleur combien le citoyen lambda analyse de la même manière l'intrusion de la Russie dans les affaires ukrainiennes qu'il décode'une téléréalité débile où il faut taper 1 pour conserver l'héroïne ou taper 2 pour tondre le bellâtre de service.

Désormais, il est de bon ton, lors d'un conflit, de prendre partie et de passionner le débat. En fonction de nos sympathies, le beau contre le moche, le bon contre le méchant, le gentil peuple contre les corrompus, le tyran alpha contre le tyran oméga, le petit contre le gros, etc, etc. Les médias font d'ailleurs tout pour accentuer cette vision sommaire et caricaturale pour nous aiguiller dans le sens qui convient à l'oligarchie et au politiquement correct.

Personne ne parle de l'histoire des pays, de leurs craintes, des constantes politiques et des menaces qui les guettent, des raisons d'état qui motivent l'unité de leur pays. Bref, toute doctrine immuable propre au pays, qu'importe le dirigeant au pouvoir. Ainsi la doctrine militaire gaulliste de la défense française est restée, reste et restera constante, quelque soit le président.

Pour la Russie, il parait évident, que Poutine ou pas Poutine, le passage de l'Ukraine dans le camp occidental est inadmissible. Historiquement impossible. Militairement épouvantablement dangereux.

Je n'aime guère Poutine mais il n'est que l'incarnation d'une nation impériale et impérialiste. Le portevoix d'une certaine conception de l'unité de la Russie et ça, l'Occident qui a joui bruyamment lors de l'explosion de l'URSS, n'y pourra rien pour des raisons géostratégiques.
De même, la Crimée avec son port militaire de Sébastopol et son accès à la Mer noire et donc à la Méditerranée est une position stratégique vitale pour une puissance mondiale.

Imaginez que les fusées russes soient pointées de Cuba (comme en 1964) sur les USA, ou de la frontière du Mexique ? Vous croyez que les États Unis vont laisser faire et tolérer l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN ? Non mais allo, quoi ! (©)

Bien entendu, une partie du peuple ukrainien a manifesté contre les élites russophiles particulièrement corrompues, imaginant que l'Europe est le Saint Graal. J'imagine leur déception, mais de tout temps être Polonais ou Ukrainien, peuples écartelés depuis toujours entre la Russie impériale (communiste ou tsariste) et l'Occident est une fatalité qu'ils auront du mal à vaincre.

Et ce n'est certes pas l'Allemagne bedonnante de la ventripotente Angela Merkel qui pourra les aider car ce pays n'est qu'un colosse aux pieds d'argile. Un nain militaire, obligé de coucher pour que Gazprom ne lui coupe pas le gaz et une population vieillissante terrorisée par la vue d'un char russe.

Vladimir Poutine est devenu l’ennemi public numéro 1 de ce brave Occident où il fait si bon vivre. Cette vision simpliste sur la personnalité d'un seul individu est historiquement stupide : l'empire russe, dirigé par n'importe quel hiérarque ne peut se permettre de laisser piétiner son pré carré, ses marches par des adversaires mal intentionnés.

Et puis c'est tout !


Parce que la politique étrangère, au delà des passions qu'elle génère, réclame lucidité, objectivité, réalisme et un certain cynisme. Les médias l'oubliant trop souvent, ne pensant qu'à manipuler l'opinion en l'excitant  pour mieux faire passer ses crédos idéologiques.
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J'espère que vous voudrez bien excuser le pédantisme dont j'ai fait preuve dans ce texte. Cependant, je prétends me placer comme le Bernard-Henri Lévy du 9-3, penseur d'opérette, semi clochard au crâne rasé, aux ongles en deuil et à la chemise crasseuse...
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